Il y en a eu pour tous les membres de la famille…
Ce samedi, le Feelgood festival a activé la case familiale. Il y en a eu effectivement pour tous les âges, et presque tous les genres musicaux. C’est peut-être ce métissage de styles qui a fait recette, ou alors tout simplement la venue des deux machines à hits que sont Matt Pokora et Jenifer, mais le constat est clair : le festival a réalisé ce jour un carton plein.
Numériquement tout d’abord, puisque les caisses affichaient un sold-out qui a sans doute déçu ceux qui avaient voulu se décider en dernière minute vu les conditions climatiques annoncées ces derniers jours (je me doute que vous n’étiez pas dans ce cas de figure vu que l’on vous avait prévenu depuis quelques jours déjà J) . Mais aussi humainement car bien que la plaine était remplie à ras-bord, aucun débordement majeur n’a été recensé. Au contraire, adultes et enfants semblaient aux anges.
Vous vous en doutez, ce ne sont pas les deux méga stars citées ci-dessus qui avaient hérité des clés pour ouvrir le bal. Non, mais ceux qui trépignaient d’impatience devant les grilles et qui ont investi très tôt l’avant-scène n’ont pas été déçus d’être venus pour cette mise en bouche nommé Goodbye Fortune Tellers.
Un batteur, un guitariste assez expressif et une chanteuse charistmatique forment ce trio bruxellois haut en couleurs. Selon nos confrères plus pointus dans le domaine, leur musique s’apparentrait à du rock aux accents garage transmettant une vision défaitiste proche du post-punk… Tout un programme.
Pas nécessairement jovial, vu ainsi, mais sur scène, ça ne rend pas mal du tout. Assurément à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore (NDLR : ils se produiront le 30 juillet aux Les Gens d’Ere).
Après cette escapade musicale aux antipodes des rythmes festifs des Musclés ou du regretté Bezu, retrouvons Colt. Retrouver est un mot qui incarne ici tout son sens premier puisque les deux acteurs principaux de Colt étaient autrefois connus sous l’appellation de « Coline et Toitoine » et qu’ils se sont déjà produits dans de nombreux festivals belges et au Botanique.
Antoine (Jorissen), qui se cache régulièrement derrière son clavier, joue du piano depuis qu’il a 5 ans. Coline (Debry) a, elle, fait du chant lyrique et a participé à beaucoup de comédies musicales dès son plus jeune âge.
En septembre 2022, le duo formé en 2018 décide de se rebaptiser Colt. Et les voilà en premier partie de la révélation musicale de l’année en France, notre Pierre De Maere national. Et non, peut-être, fieu, il a passé toute son enfance à Walhain, hein !
Mais je m’égare, alors revenons à nos canards. Les compositions sont bien ficelées. Pour l’occasion le duo s’était étoffé avec trois musiciens supplémentaires, et la voix de Coline est impressionnante. On comprend pourquoi Pierre De Maere a misé sur eux.
Tant qu’on y est, pour éviter les bouchons, restons un peu à Bruxelles, pour un autre duo, mais féminin cette fois avec Juicy. On reste aussi dans de l’électro-pop, mais plus planant. Pour paraphraser un mes collègues « elles semblent assez haut perchées par moment ».
Et oui, les deux jeunes filles semblent vivre leur set tel un voyage au-delà du sol terrestre. Face à face sur leurs claviers/consoles, elles se répondent tel un écho divin qui ne trouverait pas son chemin dans le dédale d’un labyrinthe céleste. Et, cerise sur le gâteau, leurs tenues sont toujours particulièrement soignées et coordonnées.
Ce n’est pas tout ça, mais les plus jeunes sont désormais impatients de retrouver celle pour qui ils sont venus en nombre, Jenifer herself. Et oui, il en est tombé de l’eau du ciel depuis son entraînant « Au soleil », mais Jenifer semble pourfendre le voile du temps sans se laisser rattraper par l’ombre de celle-ci.
Chaque single fait recette, et chacune de ses sorties fait salle comble. Du coup, pas étonnant que l’assemblée connaisse chaque syllabe des partitions et reprenne en chœur (et en cœurs aussi d’ailleurs, certains laissant couler une petite larme sur « Donne-moi le temps ») les morceaux de la pétillante artiste venue du Sud.
Et si les enfants sont enfin rassasiés grâce au show de leur idole, ce n’est encore le cas des mamans de ces petites bouilles qui, elles, attendent de pied ferme mister Matt. Euh, non, pas celui de The Voice. Enfin, pas l’ancien candidat, mais plutôt l’ex coach… vous me suivez toujours. On parle bien de Matt Pokora, qui avait dû annuler son Pyramide tour à cause de la pandémie du covid.
Son retour était donc trèèèèèèèèèès attendu. On ne va pas trop vous en dévoiler ici, vu que certains iront prochainement le voir en concert, mais Pokora, c’est Pokora.
La danse est bien présente dans son show, au même titre que les moments plus calmes où il peut alors s’adresser à vous, mesdames, et oui, pour quelques paroles douces. Et qui dit danse, dit danseurs/danseuses. Or, deux des accompagnants de Matt sont Belges. Et l’un d’eux est même liégeois. Armel Ngungunanga est en effet un habituel des spectacles de Matt Pokora, au point d’en être devenu le chorégraphe attitré pour ses tournées à travers la France et la francophonie.
Cocorico… pour passer du coq au Diable, seul Henri PFR pouvait tenir la cadence après une telle brochette d’artistes. Mission accomplie et cap désormais sur le dernier jour du disco. Ah, non, il me semblait bien que Juliette n’était pas de la partie cette fois. Le dernier jour du festival, oups ! Avec à l’affiche notamment les membres du film Totalement 80.
Et comme d’habitude, vous pouvez retrouver les clichés de cet article notamment sur la page facebook ReMarck Photos.