FeelGood Day 1
Aywaille est dans la place… Ou plutôt Aywaille est la place où il faut se trouver entre ces 01 et 04 septembre car c’est là que se déroule le Feelgood Festival, l’ancien Yes2dayland désormais chapeauté par radio contact, d’où le nom de l’une de ses émissions phares choisi comme patronyme.
Sur le coup de 17h et quelques poussières, les portes du site s’ouvrent et les premiers festivaliers peuvent ainsi foncer vers la scène puisque, et c’est l’une des caractéristiques de ce festival, il a gardé le concept d’un seul espace scénique, avec ses atouts (les personnes en place ne loupent pas certains artistes qui évolueraient dans d’autres lieux) et ses points faibles (temps mort entre les prestations, les machinistes devant s’affairer pour préparer les différents tableaux). En fait, seul l’agencement du bloc VIP et des foodtrucks a changé par rapport à l’année dernière, quant au bar, et oui, il n’y en a plus qu’un, il est à l’opposé de la scène, mais plus large que les précédents.
Juste le temps de prendre ses marques que les premiers artistes entament leur prestation. Et cette année, c’est un duo de jeunes issus de The Voice qui ouvre le bal avec Marvin Adrian. C’est frais, enjoué et le passage d’Alyah ne gâche absolument pas la fête.
Après cette belle mise en bouche, c’est une entrée suisse qui était au menu avec la charmante Stephane. Si vous ne la connaissez pas, je vous invite à aller écouter (et voir le clip de) « Douleur je fuis« . C’est prenant. Et je suis certain que vous avez déjà fredonné un air dont vous ignorez peut-être qu’elle en est l’interprète, « Green Dream« .
Avec Stephane, l’assistance a aussi pu reprendre en choeur des mélodies ultra connues des années 80 à nos jours et ouïr cette langue si mélodieuse et chantante qu’est l’italien.
Après la mise en bouche et l’entrée vient le plat de consistance. Celui-ci sera britannique avec le charmeur anglosaxon, James Blunt, dont le succès planétaire de « You’re beautiful » en a fait craquer des milliers.
Certes, ce titre emblématique date de 2004, mais l’artiste n’a finalement rien perdu de son charme durant toutes ses années. Ses balades romantiques font toujours mouche. Et, cerise sur le gâteau (de la mariée?), il fait le show. Avec sa guitare évidemment, arpentant la scène en long et en large, mais aussi en nous la jouant à la Cali ou à la Mustii (qui sera d’ailleurs présent ce vendredi) en se lançant dans le public, muni cette fois d’un masque…à gaz.
Je l’avoue, j’avais un peu peur de m’ennuyer à ce concert, car me m’étais arrêté à « Goodbye my lover », issu de la même période que You’re beautiful, et que balades sur balades, j’aurai pu tomber endormi assez vite. Que nenni, comme on dit en région liégeoise. Au fil des titres, le chanteur a réussi à capter l’attention de son public qui était conquis et qui n’a cessé de demander du rabais.
Bon joueur, James s’est exécuté avec un plaisir non dissimulé, faisant également participer l’assistance par quelques relances vocales mêlant la langue de Shakespeare à celle de Rabelais.
Après un tel concert, il fallait pouvoir tenir le tempo et l’ambiance. Et c’est Mademoiselle Luna et Gaëtan Bartosz qui s’y sont collés avec réussite. L’animateur vedette de la radio et la DJ (ou doit-on dire dijette?) ont même encore pu faire monter la température d’un cran. Il faut dire qu’ils ne sont ni l’un, ni l’autre, novices dans le domaine.
Quel plaisir de retrouver Mademoiselle Luna dans une telle forme, même si son courage n’a jamais fait défaut et qu’elle a toujours tenu a apparaître sur scène, quelque soit son état de santé. Vous l’aurez compris en lisant ces quelques lignes, souvent le jeudi, c’est jeudredi (seuls les initiés ont capté), mais cette fois c’était FeelGood. Et on remet ça tous les jours jusque dimanche inclus.
Ce vendredi: retrouvez Amir, Mustii, Kyo et Plastic Bertrand. Il y a encore de quoi bouger…