Une clôture de festival en signe d’adieu.

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Les Solidarités avaient besoin d’un show exceptionnel pour clôturer l’édition anniversaire de leurs dix ans. Vu que le groupe de punk-rock français Shaka Ponk est connu pour ses prestations en live et qu’il arpente actuellement les routes de France et de Navarre à l’occasion de son Last Fu #*cked Tour, sa tournée d’adieu au public, l’opportunité n’est pas tombée dans l’eau. C’est bien à Namur que Frah et Sam ont fait leurs adieux au territoire belge.

Frah, membre fondateur et chanteur de Shaka Ponk.

Que les fans du groupe se rassurent, du moins temporairement, cela n’hypothèque en rien le reste du calendrier du groupe, qui a prévu de faire ses adieux définitifs à son fidèle public le 30 novembre à l’Accor Arena de Paris (c’est déjà complet, mais il reste des billets pour les trois autres dates à Panam).

Dernière en Belgique.

Au total, à ce moment précis, il reste 25 concerts en soute, dont la moitié est d’ores et déjà sold-out.

Une mise en scène efficace.

Mais comme toutes ces prestations se dérouleront Outre-Quiévrain, on peut parler d’adieu de Shaka Ponk à la Belgique.

Sam avait rejoint le groupe en cours de route.

Reste-t-il un petit soupçon d’espoir de voir les principaux intéressés faire marche arrière dans leur décision de dissoudre le projet Shaka Ponk ? Non si l’on s’en réfère aux propos de Frah relayés dans plusieurs interviews juste avant la saison des festivals.

Les sauts de Frah dans le public, un rituel…

« Nous nous entendons toujours bien avec Sam et les autres membres du groupe » commentait le leader fondateur du band. Et à voir la ferveur soulevée par cette tournée, on ne peut pas parler de problème d’image ou de succès. « Non, mais c’est justement là le problème. Le projet a tellement pris de l’ampleur au fil des années que nous ne pouvons plus être en adéquation avec les propos que nous défendons dans nos chansons ».

Un look reconnaissable de loin.

On connait en effet l’implication du groupe et ses prises de position par rapport à certaines problématiques comme l’écologie et la défense des espaces naturels, qu’ils soient terrestres ou marins.

Les choristes sont aussi à la fête.

Jetez simplement un coup d’œil aux paroles de « Je m’avance », l’un des premiers titres de la setlist de cette tournée, si vous en doutez :

« J’ai pas réussi à me taire

J’avais pourtant promis

J’voulais plus m’offusquer pour des fouteurs de mer

Et ne plus m’atterrer

Qu’est-ce qu’on s’en fout de la terre?

Je suis une bactérie

Un miracle de love de l’univers

Qui baise ses pairs et saute la mer à coup de plastique

Je suis une bactérie

Qui rampe qui creuse qui prolifère … »

Le groupe serait « victime » de son succès.

« Le problème c’est que Shaka a grossi, est devenu de plus en plus gros. (…) On ne peut pas raconter ce qu’on raconte dans nos chansons, (…) tenir ce discours et avoir un million de personnes qui viennent. Il faut réinventer notre activité professionnelle » estime le groupe français. 

Des convictions inébranlables.

On ne va pas (re)lancer ici le débat des méga tournées qu’a déjà soulevé notamment Coldplay, les artistes étant libres d’agir selon leurs convictions et/ou nécessités. Tout ce que l’on peut dire, c’est que l’argument est louable.

Leur reprise de Nirvana est topissime.

En l’état, on peut donc bel et bien parler de dernière prestation belge du groupe. Penser que le concert sera de moindre qualité parce que le band ne doit plus « vendre » le projet en Belgique ou parce que cette prestation est en festival et donc pas nécessairement destinée à un public entièrement conquis à sa cause est bien mal connaître Shaka Ponk qui soigne chaque sortie comme si elle était la plus importante.

Il vous reste 25 opportunités de voir un de leur concerts.

Certes, on ne retrouvera pas les mouvements de foule connus à Forest pour le concert dédié à Goz et ses potes, mais il faut se rendre compte que de nombreux enfants étaient encore sur la plaine, leurs parents voulant leur montrer au moins une fois ce que peut donner une troupe de cette trempe en live.

Du bon rock, transpirant …

Et de l’énergie, Frah, Sam et leurs compères en avaient bel et bien encore à distribuer. De la verte, de l’écologique évidemment, mais de celle qui fait bouger toutes les particules de votre corps.

Adieu chère Belgique.

Wanna Get Free, Twisted Mind, J’aime pas les gens, Tout le monde danse, I’m Picky, Circle Pit, Smells Like Teen Spirit (l’excellente reprise du monument de Nirvana), Sex Ball, Dad’Algorhythm, et Rusty Fonky étaient au programme, soit la « longue » liste pour les shows de plus de 90 minutes.

La grande roue des Solidarités comme toile de fond.

Quelques sauts dans le public de la part de Frah, un jeu de scène désormais connu mais toujours aussi apprécié, des musiciens particulièrement efficaces, un décor usuel, des dizaines de choristes et un écran géant permettant à Goz (la mascotte gorille du groupe) de participer lui aussi au show, rien de vraiment nouveau, mais du solide, de l’espéré … du demandé.

Sortie réussie donc pour Shaka Ponk qui quitte la Belgique par la grande porte.

ReMarck (137)

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