Cali, passeur d’âmes et d’émotions brûlantes à l’Ancienne Belgique Bruxelles, 12 avril 2025.

Photos & Textes : Marie Paluszkiewicz
Ce samedi, l’Ancienne Belgique s’est métamorphosée en un
lieu hors du temps, un sanctuaire de mots et de mélodies portées par un Cali plus
intime, plus vivant que jamais. Pour célébrer les 20 ans d’ « Amour Parfait », l’artiste
n’a pas seulement revisité ses classiques. Il a offert, dans cette salle pleine à craquer,
une communion brute, pleine de feu, de tendresse et de vulnérabilité.




Un artiste debout sur ses souvenirs
Dès les premières notes, le ton est donné : ce ne sera pas un simple concert, mais une
traversée. Cali est fidèle à lui-même, corps tendu vers le public, cœur en bandoulière.
Il chante comme on respire trop fort, comme on aime sans calculer. Tout est là, à fleur
de peau. Dans ses yeux, dans sa voix, dans ses silences.


Une pluie d’invités, un feu d’artifice de talents
Mais ce qui fait la magie de cette soirée, c’est qu’il ne vient pas seul. À ses côtés, une
constellation d’invités : Jéronimo, Noé Preszow, Saule, Alex Burger, John Rech,
Frank Lammers… Des voix différentes, des univers qui se croisent et s’embrassent,
comme si Cali devenait un passeur. Un passeur d’âmes. Un de ceux qui tend la main
entre générations, entre styles, entre histoires. Tous viennent prêter leurs mots, leurs
guitares, leur présence. Et ça fonctionne à merveille.






Adamo et Lubiana : deux instants d’éternité
Moment tendresse avec l’arrivée de Salvatore Adamo. Figure mythique, accueilli
comme une légende vivante. Quand il entame son duo avec Cali, l’émotion déborde.
Des générations réunies. Un moment que personne n’avait vu venir, et que tout le
monde emportera longtemps.





Instant aérien lorsque Lubiana entre en scène. Sa kora en main, la voix cristalline,
presque irréelle, elle entame « Avec le temps » – un hommage bouleversant à Léo Ferré.
Cali reste en retrait, les yeux brillants. Et la salle, elle, ne respire plus.





Une magie à deux et voix et dix doigts Un autre moment fort de cette soirée, c’est sans doute cette complicité avec Steve
Nieve, le pianiste légendaire. À deux, ils revisitent les morceaux avec une élégance
presque cinématographique. Le piano sublime l’urgence des textes.
Tout était vrai. Même le silence après
Cali, comme un enfant, s’est lové dans ce tourbillon d’émotions, oscillant entre rires,
larmes et regards tendres.








Cet écorché au cœur géant, a réussi à nous emmener bien au-delà de la simple
performance. Il a fait de cette soirée un lieu de mémoire, de fragilité, de lumière, où
chaque note résonnait avec une vérité nue.




C’était plus qu’un concert.
C’était un moment rare, vrai, doux et brûlant.
Merci pour ça, Cali. Merci de nous rappeler que la musique, quand elle est sincère, ça
peut encore tout renverser.
