…and the drünken horses, The Blood Baby Sitters et La Drache Internationale, la soirée punk de reprise de la Brasserie de La Mule a été un succès

Samedi dernier La Brasserie de la Mule donnait le coup d’envoi de sa nouvelle saison avec une soirée punk rassemblant à la même affiche La Drache Internationale, The Blood Baby Sitters et Frau Blücher and the drünken horses.

Ca y est c’est reparti, La Brasserie de la Mule est de retour avec son programme de soirées rock, punk ou garage la plupart du temps gratuites, qui permettent aux habitués et aux autres de découvrir ou revoir des bands souvent talentueux en quête de scènes à enflammer.

C’est La Drache Internationale qui ce soir là ouvrait les hostilités.

Ce trio difficilement classable (garage, punky ?) composé de  Pierre Demotier ( voix , claviers), Mathieu Rousseaux (guitare) et John (batterie) , propose des compos originales, et quelques reprises adaptées de Nine Inch Nails ou La Femme, le tout chanté en français.

J’avoue ne pas vraiment avoir été convaincu par cette prestation plutôt décousue, musicalement un peu légère et par des compos assez faibles, à mon sens en tout cas.

Il faut dire que le combo en est à ses premiers sets live, et qu’il lui reste pas mal de chemin à parcourir pour continuer à améliorer son niveau actuel. Et puis, s’attaquer à NIN c’est fameusement casse-gueule !

A suivre donc avec attention…

Place maintenant aux Blood Baby Sitters !

Un groupe que je soutiens depuis longtemps pour leur originalité et leur sens inné de la fiesta punk.

Jouer Kem Dust, ou reprendre le Grand Jojo dans une version punky destroy de Chef un p’tit verre on a soif !, n’appartient qu’à eux !

Le band d’Alex et Airgus n’a pas ce soir déployé tout son barnum pyrotechnique et autres gadgets en tout genre qui ont fait sa réputation, mais tous les autres ingrédients d’un bon concert des BBS étaient réunis: masques, costumes délirants, compos irrésistibles (Nataliaaaaaa- a-a-a-a ! ) et grosse grosse énergie rock.

Ceux qui se qualifient à juste titre de zwanze-punk band bruxellois restent une valeur sûrepour ce qui est de mettre une grosse ambiance et faire bouger le public.

Festif et jouissif !

On approche de 22h00 lorsque la tête d’affiche de la soirée fait son apparition sur les planches: Frau Blücher and the drünken horses !

Actif depuis presque 12 ans ce female fronted Punk N Roll band originaire de Bruxelles s’est taillé une jolie réputation de groupe de scène. Emmené par Véro, personnage brut de décoffrage dont l’enthousiasme est purement communicatif, le groupe se situe quelque part entre les Ramones, L7, Motörhead, et les Plasmatics de Wendy O. Williams.

Le nom du combo viendrait du film « Young Frankenstein » de Mel Brooks, dans lequel une femme entretient une étrange relation avec des chevaux.

Dès son arrivée sur scène Véro en impose, et on sait qu’on va passer un bon moment de punk rock rageur et irrésistible.

DB5, I Don’t Care, Life’s a Bitch, Nothing Lasts, Lethal Pill Cocktail, Scream Motherfucker, Balls and Tails un pamphlet contre la corrida, No Means No, Good Girl, Backstage Girl, les titres s’enchainent sans répit, et les pogos sont légion.

De l’énergie, de la sueur, de la rage, du plaisir, Frau Blücher démontre aux incrédules de tout poil que servir le rock et le punk n’est pas une question d’âge, et que le poids inéluctable des ans n’empêche pas les vrais passionnés d’envoyer la purée comme s’ils avaient toujours vingt ans.

Véro et ses sbires musiciens, Yves, Mathias, Jean et Bruno en sont les meilleurs exemples vivants ! Quelle ambiance et quelle joie d’être sur scène face à un public conquis dès les premiers accords !

P-I-T-A, Red Zebra, Red Doll, La Bamba version punk, Carpe Diem et Drünken Horses terminent un gig purement excellent qui laisse le public totalement rincé.

« Reste t’il encore un peu de temps ? » s’interroge Véro. Le bar fait signe que oui, et voilà Mama Said No lâché par le band en coup de grâce fatal de cette soirée vraiment jouissive.

Frau Blücher and the drünken horses se pose réellement en combo incontournable du genre.

Courrez les voir en live, vous ne regretterez pas le voyage !

Ce fut donc une belle rentrée pour La Mule, qui au prix de l’énergie déployée journellement par son boss et ses collaborateurs, est devenue aujourd’hui un des lieux alternatifs incontournables de Bruxelles si on veut passer une bonne soirée teintée de rock, entre amis ou passionnés, en dégustant de bonnes bières artisanales.

Qu’on se le dise !

Jean-Pierre Vanderlinden / Photos Fabian Braeckman

Article partagé en collaboration avec Branchés Culture.com. Retrouvez l’article original via ce lien :

Fabian Braeckman (305)

Auteur & Photographe

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