Pour la déconne, demandez Poulycroc et Julien Granel.

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Figure bien connue de Wallonie Picarde, le groupe Poulycroc a effectué plusieurs passages, déjà, par Ere. Mais cela faisait dix ans que le collectif ambianceur n’avait plus effectué un crochet par le festival Les Gens d’Ere.

L’orange est à la mode avec Poulycroc.

Ce vendredi 25 juillet était donc attendu par les festivaliers, mais aussi par les nombreux membres du groupe qui trépignaient d’impatience de (re)rencontrer leur public.

Ready for la déconne? Poulycroc est dans la place.

D’entrée de jeu, le ton est donné avec une BO aux sonorités de Star Wars (la Guerre des Etoiles chère à Georges Lucas) mais dont les paroles ont, vous vous en doutez, été modifiées. Au point de clôturer cette intro par le célèbre « Que la force soit avec vous », ou plutôt ici « Que la farce soit avec vous ».

Parodies en tous genres, Poulycroc est de retour.

Rentrent alors sur scène un nombre impressionnant d’artistes (sont-ils douze, treize ou quinze ?). Cela court, danse, saute, chante… un peu partout. Difficile de porter son attention sur une personne en particulier.

Deux des membres les plus emblématiques de Poulycroc.
Dix ans qu’ils attendaient de revenir aux Les Gens d’Ere.

Certains se distinguent évidemment par leur carrure, leurs spécificités vestimentaires (et oui, l’un des chanteur portait un kilt), leur énergie (on a trouvé la version humaine du marsupilami), mais tous sont auréolés d’orange.

Mais combien sont-ils? Certaines sources parlent de douze musiciens…

Au programme, tous les titres les plus festifs du répertoire francophone, mais aussi des incontournables en italien, anglais et même espagnol. Entre le Grand Jojo et Annie Cordy, difficile de choisir, alors Poulycroc met le paquet pour enchaîner le maximum de refrains.

Poulycroc – ReMarck Photos.
Banzaï … est-ce un hommage à Coluche?

 Ils ne s’arrêtent jamais ! On peut même vous dire qu’en backstage, c’est Petit Papa Noël version chorale d’été qui a été filmé pour les réseaux sociaux. Et oui, c’est délicieusement décalé avec Poulycroc.

Chemise – cravate… mais aussi perruques, kilt et shorts pour Poulycroc.

A nos combattants orange la force du nombre, mais Julien Granel combat, lui, la morosité sans compagnon d’arme. C’est en effet seul qu’il se présente sur les planches. Seul avec ses synthés. Mais par contre pas seul dans la tête.

Entrée sur scène remarquée de Julien Granel.

On dirait même qu’ils sont très nombreux sous cette tignasse colorée. Il faut dire que Julien est tombé en admiration de la folie de Mika dès ses 12 ans, découvrant ensuite Queen, David Bowie, Elton John et Prince avant de s’intéresser à des compositions plus électro comme celles de Jamiroquai.

Les couleurs sont omniprésentes dans le concept Julien Granel.
Saut de lapin ou de kangourou? Non, saut de Julien Granel.

S’il peut paraître en marge de la société actuelle, ou tout du moins décalé, de par sa liberté créatrice mais aussi le style peu académique de ses tenues, que l’on pourrait qualifier de kitch, Julien Granel n’en demeure pas moins un réel talent qui a montré des prédispositions dès le plus jeune âge, récoltant au passage un premier prix de conservatoire.

Julien Granel peut même jouer du synthé avec les pieds…
Mais avec les doigts, c’est tout aussi fun…

Et oui, cette bête de scène qui se lâche à chaque prestation maîtrise drôlement son sujet, en fait. Et pourtant, lorsque les projecteurs sont éteints, l’homme reste fidèle à son personnage, abordable, jovial et disponible.

Viens dans le monde onirique de Julien Granel.

Si Vincent, le responsable de l’accueil des artistes pour le festival, n’est pas peu fier d’avoir pu repérer Julien Granel au bon moment, c’est qu’il faut assister à de nombreuses prestations, multipliant les déplacements jusqu’à la capitale (c’est là que se trouvent la majorité des salles de spectacles) pour tomber sur une telle perle. Good job Vince.

Un concert de Julien Granel est plus sportif qu’un match de foot.

Mais revenons au phénomène Granel. Son titre « Plus fort » a tourné en boucle pendant des mois.

Julien Granel – ReMarck Photos.

« Tant qu’on joue
Peu importe de gagner
La vie
C’est additionner les années
Et tant pis
Y aura des jours sans des galères
Des soirées
Qui f’ront venir le soleil en pleine nuit
Je t’aime
Autant le dire comme le monde n’attend pas
Dis-leur que l’avenir
Se fera pas sans moi

Sans les couleurs, cela change…

Des couleurs
Il en faudra

La déconne, c’est par là… indique Julien Granel.

Laisse passer la tempête on est plus fort que ça
Plus rien nous arrête on est plus fort que ça
Laisse passer la tempête on est plus fort que ça
Plus rien nous arrête on est plus fort que ça
Plus fort Plus fort »

Le public est conquis par la prestation de l’exubérant Julien Granel.

Nous ne sommes pas sur une recherche métaphysique ou un plaidoyer particulier, mais juste sur un morceau festif qui dit qu’il faut profiter du moment présent et que même si nous connaissons des périodes sombres, il y aura aussi du bon, qu’il faut se battre et y croire.

Tenue kitch pour Julien Granel.

C’est simple, répétitif, mais c’est le principe de la pop british qui plaît tant à l’artiste et à beaucoup d’entre nous, avouons-le.

Un peu de Love pour Julien Granel, conquis par l’accueil d’Ere.

Côté ambiance, c’était donc top. Pour les photos, on ne peut pas dire que la tâche fut aisée pour nous, car les spots saturés, cela grille les clichés. On a quand même pu vous ramener quelques moments capturés de cette prestation mémorable.

Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.

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