Corrosion of Conformity
Corrosion Of Conformity en mode mur du son difficilement audible, et Plainride la nouvelle pépite du heavy rock from Germany ont fait trembler l’Orangerie du Botanique
Le dimanche 21 mai dernier Corrosion of Conformity faisait halte à l’Orangerie du Botaniquepour la dernière date de sa tournée européenne. Un concert énergique qui a certainement ravi les fans mais qui malheureusement fut pénalisé par un son excécrable qui ne s’est amélioré qu’après environ quarante cinq minutes de prestation.
L’Orangerie commence seulement à se remplir lorsque Plainride monte sur les planches.
Ce groupe de heavy rock allemand fut incontestablement pour moi LA révélation de la soirée.
En trio, deux guitares et une batterie, le combo brille par son énergie scénique incroyable et des compos dignes de ce nom. C’est d’ailleurs ce qui manque à beaucoup de groupes, une bonne qualité de compos, qui laisse souvent la place à un bétonnage en règle assez creux. Avec Plainride, rien de tout ça, on soigne la forme autant que le fond.
Bénéficiant d’un très bon son (comme quoi c’est possible), le band composé de Max Rebel à la guitare et au chant, de Florian Schlenker à la batterie et de Bob Vogston à la guitare envoie du lourd, et a vite fait d’attirer comme un aimant un public bien plus nombreux dans l’Orangerie.
Avec trois albums à son actif – le dernier éponyme vient de sortir dans les bacs en avril – Plainride mérite réellement qu’on lui prête une oreille attentive, et possède tous les atouts en main pour faire une belle carrière et séduire les amateurs de rock puissant et de heavy rock.
Bluffant !
Le temps d’aller s’en jeter une au bar, et Corrosion Of Conformitymonte sur scène.
Groupe de sludge metal américain originaire de Raleigh, la formation a vite acquis le statut de band culte auprès de ses fans les plus ardus.
Le groupe n’a plus rien sorti depuis No Cross No Crown sorti en 2018 et est donc attendu ce soir de pied ferme par son public.
Hélas passé la grande satisfaction de retrouver nos chevelus sur scène, c’est un sentiment moins joyeux qui va m’envahir car le son est réellement épouvantable. La voix est inaudible et c’est un brouhaha sonore qui arrive aux oreilles de mon photographe et de moi même qui sommes placés en bord de scène, position stratégique si l’on veut faire de bonnes photos.
Je me dis que les choses vont sans doute s’arranger au fil des titres, mais rien n’y fait, exception faite d’un morceau un peu plus calme qui permet enfin de découvrir un bref moment la voix de Woody Weatherman.
Je décide alors de quitter le frontstage et de reculer dans la salle. Le son s’améliore un peu à plus grande distance mais ça reste tout de même désastreux, et il faudra attendre les trois derniers titres de la setlist pour enfin avoir un son plus correct.
Des groupes de metal et de hard j’en ai vu des tonnes sur scène et je suis habitué à ce qu’un groupe joue fort, mais là on ne parle pas de son puissant, mais simplement de mauvais son ! En réalité le band fait tout passer par le son façade ce qui est très bien, mais le souci c’est qu’en plus les musiciens mettent les potentiomètres de leurs amplis à fond et du coup ce son direct noie tout et couvre le son mixé de la façade et les voix.
D’accord le son de C.O.C. est d’origine assez sale volontairement on le sait, mais là ça gâchait réellement le plaisir d’écoute.
Si l’on excepte ce détail (qui en fait n’en est pas un), nous avons néanmoins eu droit à de très bons titres comme Seven Days, Paranoid Opioid, Shake Like You, Vote with a Bullet, Born Again for the Last Time, Clean My Wounds, ou Albatross .
De jolies salves de tir d’un band rouleau compresseur hyper efficace et décidé à tout écraser sur son passage, même nos oreilles malheureusement ce soir là.
Dommage donc, mais gageons que la prochaine fois ce genre de détail ne gâchera plus notre plaisir d’aller applaudir un groupe de référence de la musique metal dont le talent n’est plus à démontrer !
Jean-Pierre Vanderlinden / Photos Fabian Braeckman
Article partagé en collaboration avec Branchés Culture.com. Retrouvez l’article original via ce lien :