Coline BLF, Elia Rose, Hoshi, les femmes s’imposent au Plein Ere le samedi.

Si l’affiche du samedi au Les Gens d’Ere était majoritairement masculine avec Joseph Kamel, Kowari, Julien Granel, Puggy, Henri PFR et Thomas H, seul le premier cité était programmé sur la scène extérieure dénommée Plein Ere. Tous les autres se produisaient à l’intérieur du Chapitô.

On peut donc dire que ce sont ces dames qui ont pris le pouvoir sur la plaine ce samedi-là. Trois femmes aux univers, à la personnalité et aux destins bien différents.

La plus connue est évidemment Mathilde Gerner, alias Hoshi, qui multiplie les hits depuis 2018 et cette « Marinière » aux jeux de mots si plaisants. Depuis, le message est plus grave, souvent, axé sur les problèmes qui la touchent comme dans « Amour Censure » ou « Mauvais Rêve », parfois un peu plus léger à l’instar de ce « Puis t’as dansé avec moi », mais c’est aussi la moins accessible des trois dames du jour.

Sa notoriété joue certainement un rôle, mais on a déjà côtoyé des artistes aussi (re)connus qui sont beaucoup plus ouverts, plus abordables… Qu’à cela ne tienne, on vous propose ici les deux seuls clichés pris, de loin, de très loin, car nous avons eu la désagréable surprise d’être informés au début du concert que les photographes pouvaient se trouver une place dans la foule mais que le « front » leur était interdit. En soi, ce n’est pas un problème, c’est juste le timing qui est peu approprié. Venir bousculer un public qui attend parfois depuis des heures pour prendre une photo qu’un fan du premier rang aura de meilleure qualité avec son GSM, très peu pour nous.



Coline BLF, namuroise de 25 ans, est la plus jeune, et peut-être la moins connue à ce stade de sa carrière. Il faut dire qu’elle fait encore office de jeune pousse sur la scène puisque son premier EP « Blue Nostalgia » n’est sorti qu’en 2022. C’est encore frais.



Et pourtant, la demoiselle est une artiste depuis bien plus longtemps, mais dans la vidéo. Elle est en effet vidéaste pour ses propres montages, mais également au sein d’une association écologique car Coline a des convictions qu’elle défend dès qu’elle en a l’occasion.

Voici d’ailleurs un extrait de sa présentation sur « Court-Circuit » : « Engagée pour la justice sociale et environnementale, elle mène différents combats et promeut un mode de vie épanoui et en phase avec les enjeux de notre époque ».

C’est donc à Coline BLF qu’a été confiée la tâche d’ouvrir les festivités du samedi sur le coup de 14h45. Sur les premiers accords, la plaine est presque vide, aie, que se passe-t-il ? Mais voici que plusieurs dizaines de festivaliers arrivent vers les barrières. Il fallait juste attendre que le service de sécurité donne son accord pour l’ouverture des portes.

Le concert peut vraiment débuter. Coline et ses acolytes, dont le bassiste Sam Mansart, que l’on retrouvera le lendemain avec Lovelace, peuvent notamment interpréter « A la folie », ce titre entraînant qui rappelle un peu certains morceaux de Claire Laffut ou encore « Luna » planant à souhait.


The last but not least, Elia Rose, la locale de l’étape puisqu’elle est née à Tournai, à quelques encablures à peine du festival, d’un papa italien et d’une maman anglaise.



Rapidement Elia (c’est son vrai prénom) s’oriente vers la musique, et le chant en particulier, participant dès ses 15 ans à l’émission télévisée « Pour la gloire » dont elle atteint la finale.

Dix ans plus tard, c’est à The Voice Belgique qu’elle pose son micro, jusqu’en huitièmes de finale. Point commun de ces deux prestations ? Elia y a repris une chanson de Vanessa Paradis.


La voie semble toute tracée, et pourtant il faut attendre 2019 pour entendre le premier single « Colors » et plus encore (mars 2023) pour le premier album « I love it ».



C’est seulement à partir de ce moment que la carrière scénique d’Elia Rose prend un sérieux coup d’accélérateur. Elle multiplie les apparitions en festivals, mais aussi en salle, s’offrant notamment la première partie de l’un des derniers concerts de Hyphen Hyphen en Belgique, celui à l’OM (Seraing).

Elia Rose se distingue par son charisme, sa bonne humeur, ses mises en scène décalées (il lui arrive de porter un masque de licorne). A Ere, elle était accompagnée de danseuses, un concept assez récent mais qui devrait perdurer tant leur connexion artistique est belle à voir.

Et évidemment, on ne saurait occulter la présence de son guitariste Lorenzo Di Maio car c’est une référence dans son domaine, principalement en jazz où il a reçu plusieurs prix et joué notamment avec Sal La Rocca (ex Vaya Con Dios), Fabrice Alleman ou encore Eric Legnini et Ben Wendel. Un musicien exceptionnel, mais aussi un compagnon fidèle. Il se chuchote d’ailleurs qu’un mariage serait à l’ordre du jour…

Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.