Bill Callahan, l’auteur-compositeur-interprète américain âgé de 56 ans, est un créateur folk aussi productif que pertinent. Il a travaillé sous le pseudonyme de Smog et en solo, mais la qualité est toujours au rendez-vous avec cet artiste. Au cours des dernières années, Callahan nous a gratifié de trois excellents albums studio : « Apocalypse », « Dream River » et « Have Fun with God ». En 2019, il était de retour avec le superbe « Shepherd in a Sheepskin Vest ».

Cette année, le troubadour nous présente une autre réussite intitulée « Reality », dont le titre est rédigé à l’envers sur la pochette pour imiter le reflet d’un miroir. Dès le départ, on entend Bill dire « And we’re coming out of dreams / And we’re coming back to dreams », créant ainsi l’impression qu’il est à deux endroits à la fois : il retrouve de vieux amis en coulisses et les rencontre sur le disque. Avec ce dernier opus, l’auteur écrit des histoires sur d’autres personnes, raconte des blagues sur tout le monde et, en les chantant, devient les chansons.

Bill poursuit son voyage dans « Reality », traitant du temps qui passe et de la vie avec une voix qui fait des bonds extraordinaires et un groupe qui le suit dans des passages qui semblent s’inventer d’eux-mêmes. Le tout rend un mélange de grooves profondément soul teintés d’une intensité désespérée. « Reality » est un album captivant qui rappelle pourquoi Bill Callahan est l’un des artistes les plus respectés de la scène folk américaine.

Sous l’oeil et l’ouie du photographe

Hier soir, sous le chapiteau de la salle de concert, le public a été ravi par la performance de Bill Callahan. Accompagné d’un saxophoniste, d’un guitariste et d’un batteur, l’artiste a présenté son nouvel album intitulé « Reality », ainsi que quelques morceaux de ses dernières productions.

Dès son arrivée sur scène, l’artiste a captivé l’attention de la foule avec son jeu de guitare élégant et sa voix profonde et émotionnelle. Le saxophoniste a ajouté une dimension supplémentaire à la musique, avec des solos vibrants et des mélodies envoûtantes qui ont ravi les auditeurs.

Au fil de la soirée, Callahan a enchaîné les morceaux avec maestria, alternant entre des chansons lentes et introspectives et des titres plus rythmés et entraînants. Le public, qui avait rempli le chapiteau en grand nombre, s’est laissé emporter par la musique et a applaudi avec enthousiasme à chaque fin de chanson.

Fabian Braeckman (352)

Auteur & Photographe

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