Jour 4 – Dernier jour : une journée digne de son nom

Le mot « folies » n’aura sans doute jamais été aussi bien porté qu’en ce dimanche à Spa. Un ciel capricieux, un moral toujours au beau fixe, et un programme tout sauf tranquille pour conclure cette édition 2025 en beauté.
On commence par un classique bien mérité : moules-frites dans le piétonnier, en compagnie de Fanie. Verdict ? « Excellent » selon ses dires — et je confirme. Pendant ce moment de réconfort culinaire, on entend Félancolie faire ses balances. Ce quatuor à l’univers rock alternatif un brin absurde (dans le bon sens) propose avec Terne Gris Bleu un voyage musical étonnant : ambiances psychédéliques, mélodies enjouées et cette sensation étrange de courir après un bonheur toujours un peu flou. David à la basse, Carlos à la batterie, Sarah au sax — une belle équipe.
Pas de White Corbeau cette fois, la fatigue commence à peser, et on garde nos forces pour le reste de la journée (et le retour incertain sur Enghien). Direction la scène Proximus.
Isaac, Edouard Van Praet et la danse sous la pluie
On entame avec Isaac, révélé en 2023 avec son album Mood. Des morceaux bruts, sincères, et toujours aussi puissants en live.








Ensuite, place à Edouard Van Praet, véritable ovni musical bruxellois qui nous livre les facéties de son album Mascarade. Rock anti-rock, énergie débordante, gestuelle désinvolte : le tout magnifiquement capté par mon objectif (merci le soleil revenu).
















Mais tout ne peut pas durer : Benni arrive à la Baloise, le ciel explose. Un orage intense de 30 minutes s’abat sur Spa. Gros dilemme : protéger le matos photo ou tenter l’impossible ? La raison l’emporte, hélas, pour une fois.
Conférence de presse et têtes d’affiche croisées
Le soleil revenu, on se rend à l’hôtel pour la conférence de presse de clôture. J’y croise Daran, visiblement à la recherche d’une chaise, Nicolas B en mode selfie avec ses fans, Céléna Sophia de passage, et Mustii, toujours aussi adulé.
Le bilan ? Nicolas B remporte le Francoff de cette édition. Le festival s’est déroulé sans accroc (à l’exception de l’incident lors du passage d’Amir, bien géré par les autorités). Le public a changé : la nouvelle génération répond présent, et cela questionne l’identité du festival. Autre point : les artistes demandent toujours plus… et les pouvoirs publics toujours moins. Malgré tout, la magie opère grâce à 60 concerts gratuits et à des dizaines de commerces locaux qui profitent de l’événement. Rendez-vous pris entre le 23 et le 26 juillet 2026 (en fonction du calendrier F1, bien entendu).


La dernière ligne droite : Terrenoire, Styleto, Sanson & co
De retour à la Proximus, Terrenoire monte sur scène. Théo et Raphaël Herrerias racontent leur vie à coups de poésie urbaine et de mélodies viscérales. « Un chien sur le port », hymne bouleversant sur la maladie et la résilience, me touche particulièrement.



Arrive ensuite l’inclassable Philippe Katerine, en pleine métamorphose. Reine d’Angleterre, empereur romain, provocateur à moitié nu… tout y passe. Fanie décroche un peu, moi j’admire le culot. On aime ou on déteste, mais on ne reste pas indifférent.







Dernier détour à la Baloise pour découvrir Styleto. Gros coup de cœur de Fanie ! Proche du public, généreuse, Laure Gonnet (alias Styleto) rayonne. Elle signe des albums entre deux chansons, à 30 cm de nous. L’instant est précieux.











Pour Stephan Eicher et Véronique Sanson, trop de monde, trop de VIP, trop compliqué pour les photos. Mais je réussis quelques clichés volés de loin.

Les concerts de Mustii, Daran et Clara Luciani devront attendre une prochaine fois. La route nous appelle, les vacances commencent, et le matériel doit survivre.
Dernier détour avec CélénaSophia (et une glace bien méritée)
Mais avant de plier bagage, un dernier crochet s’impose. Direction le piétonnier, où CélénaSophia donne un ultime concert. On en profite pour savourer une dernière crème glacée, une tradition non écrite, mais désormais incontournable. Le goût sucré du cornet se mêle à celui des mélodies poétiques de ces deux sœurs de sang, de cœur et de scène, qui partagent leur musique avec sincérité depuis plus de 10 ans.













Céléna et Sophia, autrices-compositrices-interprètes belges, mêlent chanson française, sonorités aériennes et rythmes entraînants. Une musique à la fois dansante et spontanée, qui insuffle un vent d’optimisme sur le festival, même dans ses toutes dernières minutes. Ce moment simple mais fort clôt notre aventure en douceur, avec des sourires et des frissons à la clé.
Bilan : une édition 2025 intense et réussie
Des découvertes, des valeurs sûres, quelques coups de gueule météo, des foules imprévisibles, de l’émotion, des imprévus, du bonheur, du vrai. Une édition comme on les aime, pleine de moments inattendus et de coups de cœur musicaux. Merci à toutes les équipes, à Fanie, et à ceux croisés dans les allées ou sur les scènes.
Rendez-vous en 2026, avec peut-être Fanie toujours à mes côtés… si elle continue à accrocher à ce dur métier de storieuse. 😉