Pluie d’artistes pour la clôture des Francos.

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Bien que jour de fête nationale, ce n’était point relâche ce dimanche 21 juillet aux Francofolies de Spa. Le programme était encore copieux et les conditions climatiques orageuses. Nous avons d’ailleurs eu droit à notre célèbre « drache » nationale, pendant quelques minutes à peine, et ce durant le show d’Eddy de Pretto.

Le public a pris l’eau pendant le show tonitruant d’Eddy de Pretto.

Nous vous renvoyons d’ailleurs à notre article dédié à cet artiste, ainsi qu’à celui consacré aux concerts gratuits dans le piétonnier et les bars « en folie » pour nous consacrer ici aux autres prestations effectuées au Parc de 7 heures.

On maintient les bonnes habitudes avec les concerts signés.

En nous limitant ainsi, on doit tout de même vous parler de dix concerts. Enfin, on aurait dû mais n’ayant jamais reçu la validation des photos de l’un d’entre eux, il nous en reste neuf à vous présenter en images.

Morgan était en forme ce 21 juillet.

Une fois n’est pas coutume, la chronologie va être bousculée. Ne cherchez donc pas de suite logique dans le programme de cette journée, sinon celle, géographique, des espaces scéniques.

Oui, il y a eu quelques gouttes… mais le public ne rouille pas!

Avant toute chose, soulignons que cette édition 2024 fut une réussite tant au niveau qualitatif que quantitatif, et là je parle du nombre de festivaliers vu que l’événement a affiché deux sold-out, celui des pass 4 jours, mais aussi celui de la journée de vendredi. Ajoutez-y les nombreuses personnes venues spécifiquement les autres jours et c’est un grand ouf de soulagement côté organisation. Et oui, l’édition 2023 n’avait pas donné entière satisfaction au niveau ticketing.

Avant la pluie… le beau temps.

Cette parenthèse refermée, nous débutons notre visite du parc par la scène de la fontaine. Cet espace assez cosy accueille généralement des DJ, ce pourquoi il est un peu à l’écart de la dorsale des concerts. Besoin d’un petit coin détente hors de la foule ? Vous avez trouvé « the place to be »  et lors de notre passage, c’était THDS aux manettes.

La scène de la Fontaine, bien nommée.

Seul devant sa console, mais avec des instruments quand même car le personnage possède plusieurs cordes à son arc. Mélange de musiques ethniques et électroniques, saupoudré de touches de flûte par exemple, tout est possible avec le belgo-portugais. C’est inhabituel et agréable.

A un jet de pierre de là, la scène Baloise offre quatre concerts ce jour. Nous n’en verrons que trois, et encore, partiellement, vu notre timing serré, dont un sans cliché validé à l’heure de rédaction du présent. Votre niveau en mathématique vous permet donc de comprendre que ce sont deux prestations que nous vous imageons sur cet espace.

Louis Lemage, la voix de Glauque.

Débutons par le groupe namurois Glauque qui présente son album « Les gens passent, le temps reste ». Un débit et des punchlines empruntés au rap sur des musiques électros, cela reste de la trempe habituelle du groupe personnalisé par son porte micro, Louis Lemage.

Bien plus convaincant dans cette configuration, Morgan.

L’autre artiste se présentant sur ce podium est l’interprète d’ « Abdo », Morgan.

Morgan Van der Ghinst, de son nom complet n’est pas un novice dans le showbiz puisqu’il était le beatmaker du collectif bruxellois 77.

Détendu, percutant et souriant, Morgan a réussi ses Francos.

Début juin, il s’était produit seul à l’OM (Seraing) à l’occasion du showcase de Tipik, et nous n’avions pas vraiment été convaincus. La donne a fondamentalement changé depuis lors, semble-t-il.

Abdo, oui mais pas que…

Est-ce la modification de l’ordre de sa set-list, le fait de se produire accompagné de musiciens ou tout simplement un jour sans en juin ? On n’aura pas le fin mot de l’histoire ce jour, mais la prestation des Francos était nettement plus intéressante. En débutant par son titre phare, Morgan s’est  donné la pêche et a gardé un rythme élevé tout le long du spectacle. On n’a pas vu le temps passer, ce qui est toujours signe d’efficacité.

On reprend notre sac, nos boitiers et notre gobelet réutilisable pour rejoindre la scène Proximus. Quatre artistes y sont programmés ce dimanche, mais vous avez déjà eu droit au compte-rendu du show très prenant offert par Eddy de Pretto.

David Numwami prend son envol.

On remonte donc un peu dans le temps avec l’entrée en scène de David Numwami. Né au Rwanda à l’époque du génocide, David et sa famille fuient leur terre natale pour trouver refuge à Louvain-la-Neuve, ville universitaire où il va prendre goût pour la musique, et plus particulièrement le maniement de la guitare, dès l’âge de 5 ans.

Guitariste de talent.

Son parcours va alors prendre forme, lentement, via quelques méandres comme le groupe Le Colisée dont il est le fondateur, ou l’accompagnement de Charlotte Gainsbourg et Sébastien Tellier.

Une voix douce nous berce …

En 2020, il franchit le pas, sortant un titre en solo, « Le Fisc de l’amour ». L’aventure débute… En ce jour de fête nationale, c’est bien seul que David se produit. Sa voix douce rassure, ses textes sont des histoires bien travaillées. On y retrouverait presque des petits airs de Laurent Voulzy.

Dans la lumière. ReMarck Photos.

A 15h00, le parc est loin d’être rempli, et comme le soleil tape du poing sur le crâne des festivaliers déjà présents, ceux-ci cherchent un peu d’ombre où ils peuvent, parfois à l’écart des scènes. Si le public ne vient pas à toi… vas au public. C’est ce que fait David Numwami en descendant de son estrade. Un beau moment de partage.

Celui qui reprend le flambeau se nomme Noé Preszow (prononcez Prèchof, comme le nom de son deuxième album). Auteur – compositeur – interprète et musicien bruxellois, Noé connait une ascension fulgurante depuis 2020, moment où son premier single « A Nous » marque déjà les esprits.

Noé Preszow – ReMarck Photos.

Depuis, il enchaîne les titres et les récompenses, tant en France que dans notre plat pays. Homme d’écriture, mais aussi de scène, vous risquez d’encore le voir sur les planches tout prochainement.

Bientôt à l’Olympia!
Les textes engagés de Noé plaisent.

Il se produira en effet aux Solidarités (Namur, le 23 août), au Cirque Royal (05/11/24), à la ferme du Biéreau (18/01/25) mais aussi à l’Elysée Montmartre et à l’Olympia. Et pour ceux qui étaient à Forest National pour le concert de Shaka Ponk, et bien oui, c’était Noé qui assurait la première partie du spectacle.

Québécoise exilée à Paris.

Après tant de testostérone, il est temps de laisser place à une demoiselle. D’autant qu’elle a effectué un long voyage pour venir nous voir.

Feel Good est addictif.

Charlotte Cardin est en effet Québécoise (mais sa sphère de vie est désormais à Paris, c’est déjà un peu plus près). Avec son titre « Feel good » devenu viral, Charlotte a conquis les oreilles et le cœur des européens, elle qui a déjà une solide reconnaissance dans sa région natale.

En anglais ou en français…
Bientôt de retour en Belgique pour un concert.

Ses incertitudes, ses voyages, sa recherche d’intégration sont autant de thèmes abordés dans son dernier album.

Musicienne aussi… Charlotte Cardin.

D’une Canadienne qui s’épanouit à Paris à un Walhinois qui met toute la France à ses pieds, il n’y a que quelques mètres, ceux qui nous séparent de la scène Pierre Rapsat où nous retrouvons Pierre de Maere et ses envolées lyriques.

Toujours élégant.

« Un jour je marierai un ange », « Mercredi »,  « Enfant de » … en deux années, le natif d’Uccle s’est forgé un nom, un fan club et une reconnaissance populaire mais aussi professionnelle vu les récompenses glanées récemment (Talent France Bleu, NRJ Music Awards de la révélation belge 2022, W9 d’or et révélation masculine aux victoires de la musique 2023).

Pierre de Maere a toujours des attentions pour son public.
Il engrange les récompenses.

Avec Pierre de Maere, c’est comme avec Stromae, on retrouve un concept complet, en ce compris la mise en scène et l’habillage. Ici, vous le verrez en costume assez distingué, mais il changera de tenue à plusieurs reprises durant son show, à l’instar de Mika.

Pierre de Maere – ReMarck Photos.

Derrière Pierre de Maere, on retrouve Hoshi très souriante, voire même presque détendue. Il faut dire que son dernier album « Cœur parapluie » recèle quelques bijoux, que sa tournée bat son plein et que sa compagne vient de publier « Rodeo Vice ».

Coeur Parapluie, du nom de son dernier album.

Tout va bien dans la galaxie Hoshi, et cela se ressent dans la dynamique et la gestuelle de l’artiste.

Hoshi – ReMarck Photos.

Nous voici arrivés au terme de cette journée, au dernier chapitre de cette édition anniversaire. Il fallait une clôture festive, et elle le fut avec le groupe Louise Attaque.

Gaetan voit double…

On connait tous, ou presque, les titres de la bande à Gaëtan Roussel, et c’est cela qui fait mouche. De « Amours » à « Cracher nos souhaits », l’album sorti le 22 avril 1997 comporte 14 titres.

Louise Attaque fête l’anniversaire de Léa, son album consécration.

Certes, tous ne sont pas gravés dans nos mémoires, mais qui ne connait pas « La Brune », « Les Nuits parisiennes », « Léa » ?

Le violon est omniprésent et ô combien important dans ces morceaux.

Et c’est encore plus vrai avec les deux tubes intemporels qui font toujours les beaux jours des kermesses et karaokés, « Ton invitation » et « J’t’emmène au vent ». Une chorale géante avec les artistes originaux comme chefs d’orchestre, que demander de plus ! Une édition 2025 pardi !

On se retrouve en 2025?

Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.

ReMarck (147)

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