Tout le monde se lève pour Cali au Whalll…

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Cette nouvelle tournée est pour Cali l’occasion de revisiter son premier album à succès, avec des tubes comme « C’est quand le bonheur » et « Elle m’a dit ». Il nous propose une nouvelle interprétation de L’Amour parfait, entouré d’amis rencontrés en chemin. Un souffle de fraîcheur, vingt ans plus tard. Juste le temps de plonger à nouveau dans la fosse – mais cette fois avec des potes chanteurs. Parce que, après tout, à quoi servent les amis ? Après l’album, retour sur scène ! Et pour partager ces moments, nul autre que Steve Nieve (complice de légendes comme Elvis Costello, Sting, Bowie, Jagger…) pour l’accompagner. Ensemble, ils rallient la scène, la route, le public, et l’amour. Vingt ans d’amour, en somme. Parfait.

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Ce soir, 13 novembre 2024, c’est l’auditorium du centre culturel de Woluwé-Saint-Pierre, le Whalll, qui accueille Cali et Steve Nieve. Quelques détails intriguent : on est un « 13 », et même sans superstition, certains y auront sûrement pensé (même si ce n’est pas un vendredi). Et puis, un auditorium avec des sièges… pour un concert de Cali ? Nous aurait-on changé notre Bruno ? En entrant dans la salle, un piano et un pied de micro nous accueillent. La soirée s’annonce étrange !

À 20h30, la dernière sonnerie retentit, telle une invitation théâtrale pour rappeler aux retardataires de s’installer. Soudain, les lumières s’éteignent, une partie du public se retourne, attirée par une voix et des premières notes qui s’élèvent… du balcon ! C’est Cali, surplombant la salle, qui entame Roberta en nous transperçant du regard. Les fans, ravis de le voir enfin, découvrent un Cali qui s’approche des spectateurs de l’orchestre, laissant derrière lui l’empreinte de son parfum, et un accordéoniste aux lunettes fumées qui le suit. Dès ce moment, je savais que cette soirée serait inoubliable.

L’accordéoniste prend place au piano, et soudain, Cali m’adresse un regard à travers l’objectif : bonheur de photographe, pensais-je ! Mais non – c’était une invitation à le rejoindre sur scène pour immortaliser l’instant face à ce public debout, prêt à ne plus s’asseoir jusqu’à la dernière note, du jamais-vu au Whalll ! Après ce moment de grâce et la photo prise par l’artiste lui-même, le spectacle de Cali peut reprendre.

Pour ceux qui ne connaissent pas cet artiste, sachez que Cali vit à fond, quitte à se blesser, comme aux Solidarités de Namur. Pour les fans, on se posait bien la question : tentera-t-il encore l’escalade au milieu du public ? La réponse est oui ! Le voilà, interprétant un morceau de U2 en haut des gradins. Tout au long de la soirée, un regard complice se noue entre les fans et moi, alors que nous profitons de la virtuosité de deux immenses artistes réunis sur une scène bruxelloise.

Cet accordéoniste et pianiste, qui accompagne Cali pour cette tournée, revient tout juste d’une tournée avec Elvis Costello ; il envoie du lourd, et c’est un régal pour les oreilles ! Parmi les moments mémorables, on retiendra les hommages à Bernard Lavilliers, Mick Jagger, et pour les disparus : Johnny avec un baiser vers le ciel, Arno et ses « moules-frites », Gainsbourg et La Javanaise, ainsi qu’un hommage tout en émotion à Jane Birkin, larme à l’œil.

Les nouveaux titres de l’album 20 ans d’amour parfait, fraîchement sorti, s’intègrent parfaitement. Fidèle à lui-même, Cali nous y parle d’amour, de tendresse, avec toujours cette touche d’humour – à découvrir sans tarder. Son regard et les baisers envoyés au public témoignent de l’affection qu’il porte à son public belge, qui le lui rend bien. Le rappel, intense et généreux, se clôt avec des fans invités sur scène, après un hommage poignant à Brian Stevens, prisonnier condamné à 226 ans d’enfermement en Alaska, et à cette jeune fille courageuse face à la répression religieuse.

L’apothéose de la soirée fut une réunion intime autour du piano de Steve Nieve, qui nous offrit un morceau inédit, composé pour cette soirée unique. Après ce moment de grâce, Steve regagne les coulisses, suivi par Cali, sous les notes d’un air de Tom Waits. Bruno quitte la scène en remerciant le personnel du Whalll, son équipe, et les fans belges présents ce soir. Toujours aussi disponible, il prend le temps de rencontrer ceux qui le souhaitent pour des autographes et des selfies. Merci, Bruno, pour ta générosité et ton accessibilité – un véritable exemple pour les artistes.

Fabian Braeckman (351)

Auteur & Photographe

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