Delilah Bon, reine de la provoc à la voix d’or.

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Surnommée Rage Queen, Delilah Bon est une artiste vocale britannique née en 1997 dans le West Yorkshire (Barnsley).

Delilah Bon a enflammé le Kavka.

Si elle a peiné à trouver sa place à l’école, étant assez effrontée et montrant son caractère déjà bien trempé face à l’autorité, Lauren Tate n’en demeure pas moins une compositrice remarquable, utilisant justement toutes les frustrations encaissées à l’époque de son adolescence pour nourrir ses textes de piques même pas dissimulées envers les symboles les plus représentatifs de ce qu’elle ne supporte pas, l’injustice, la discrimination et l’impunité de certains.

Une boule d’énergie sur scène.
2024, une année importante pour l’artiste.

 C’est tout d’abord au sein de la formation « Hands Off Gretel » que Lauren affûte ses premières armes, mais son besoin de reconnaissance nécessite plus de mise en lumière, ce pourquoi elle décide de se lancer dans une carrière solo dès 2020.

Un trio percutant, sans oublier le batteur, caché là derrière.

En 2021 sort son premier album, intitulé simplement « Delilah Bon ». Elle y écorche déjà bien certains pans de la société, mais sa deuxième création, « Evil, Hate Filled Female’ » n’a rien à envier à son prédécesseur.

Devil…or not ?

Il faut dire qu’avec des titres comme « Dead men don’t rape » (les hommes morts ne violent pas), le ton est donné. Les hommes, la police, la justice en prennent effectivement pour leur grade, ce qui pourrait donner une image assez négative de Delilah Bon mais elle explique dans ses interviews que ce n’est qu’une image grossie et déformée dans le but de faire réagir.

Une ambiance « Comic’s » à Anvers.

Sur son site, on précise d’ailleurs que « Sa musique sert d’hymne féroce pour les communautés marginalisées, en particulier les femmes, les non-binaires et la communauté LGBTQ » mais on incendie aucunement les personnes non citées dans ces catégories. Ce que Delilah dénonce, c’est ce qu’elle a ressenti en se rendant dans des concerts rock en tant qu’adolescente, souvent victime de mains baladeuses, ou encore ce qui ressort des textes de certains rappeurs qui ne cessent de rabaisser les dames, les considérant même comme des objets dénués de conscience pour certains.

Ses acolytes font partie intégrante du show.
La Police est particulièrement visée par certaines compositions.

Pour le style musical, ou plutôt les genres musicaux, sa page fait état d’un mélange d’éléments de hip-hop, nu-metal et riot grrrl éthique dans son style de signature « Brat Punk ».

Mi-ange, mi-démon, Delilah est insaisissable.

N’étant pas aussi pointu dans notre analyse, nous nous limiterons à du rock bien trempé au niveau du son mais avec des lignes de percussions vocales rappées. C’est puissant tout en restant assez mélodieux.

Une prestation truffée de messages.

La demoiselle en a sous le pied et dans la gorge comme a l’a montré d’ailleurs l’année dernière à Taratata, lors de son duo avec Shaka Ponk sur une reprise mash-up améliorée d’Adèle (vidéo dispo ici). Frah et Sam ont tellement apprécié que la Britannique les a accompagnés sur certaines dates de leur Last Fucked up Tour en France.

Une main de fer dans un gant de velours?

2024 fut une année importante pour Delilah Bon donc avec la sortie de son nouvel album, quelques dates en première partie de Shaka Ponk, mais aussi, et surtout, avec l’accession à certains gros festivals comme Glastonbury (où elle s’était fait remarquer en 2023) et Download.

Non, on n’ira pas jusqu’au meurtre…

Ce 06 octobre, c’est pourtant dans une salle assez cosy, au Kavka d’Anvers, que Delilah Bon effectuait sa seule prestation belge de la tournée. Il semble que la jeune femme qui aime se présenter sous l’apparence d’une diablesse ne soit pas encore reconnue à sa juste valeur dans nos contrées.

La poésie des bulles…

Et pourtant, son show est vraiment intéressant. On connaissait le son (il est possible de voir de nombreux clips sur internet ou d’écouter les albums en CD ou vinyle), mais la mise en scène vaut vraiment le coup également.

On ne doutait nullement que les comparses allaient dégager une énergie débordante mais on peut véritablement parler d’un spectacle avec des changements de costumes, des accessoires, et, évidemment, l’incontournable dose de provocation maison.

Un micro argenté pour la Queen.

Petit plus pour les adeptes de certains films, dont un en particulier qui vient de sortir (Joker 2), Delilah dégage une aura et une image qui nous fait immédiatement penser à Harley Quinn, cette anti-héroïne qui ne fait vraiment rien pour qu’on l’apprécie mais qui ne nous laisse pourtant pas indifférent.

Un concert à ne manquer sous aucun prétexte.

Petit short moulant, tatouages non dissimulés, bottes vintages, mèches colorées et cette pointe de folie qui la fait passer d’ange à démon en une fraction de seconde… le personnage est bien campé, on l’admet.

Un petit air d’Harley Quinn.

Vous voulez la voir en concert ? Et bien pas de chance, elle est repartie vers son île britannique natale où se clôturera prochainement sa tournée. Mais vous savez maintenant sur qui vous devez mettre une alerte concert car c’est assurément l’une des artistes à découvrir.

Bye, see you next time… Soon as possible!

Retrouvez les clichés du concert sur la page FB – ReMarck Photos.

ReMarck (147)

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