Venez vibrer sur les sonorités celtiques au cœur du village d’Anthisnes.

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Dans la rubrique « Présente-moi un festival », nous avons déjà évoqué cette année le Graspop, le Feelgood Festival et tout récemment l’Inc’Rock. Cette fois, changement de décor et presque d’époque puisque c’est au tour des Anthisnoises de venir vous saluer en déclinant ses particularités, car nous sommes bien là hors du cadre habituel des festivals d’été.

Il n’est pas impossible de croiser des créatures de contes et légendes…
  1. Le nom les Anthisnoises ne fait aucunement référence au style de musique mis en avant mais bien au lieu qui accueille ces festivités, le charmant village d’Anthisnes, dans le Condroz.
  2. La période : le festival se déroulera cette année du vendredi 24 au dimanche 26 mai. C’est tôt dans la saison, mais pas si inhabituel (NB : l’Inc’Rock est bien programmé du 17 au 19 mai).
  3. Les concerts ne se déroulent pas à ciel ouvert mais sous chapiteau. Les conditions climatiques étant toujours un peu « toursiveuses » (terme wallon signifiant farceuses) à ce moment, l’option chapiteau permet d’offrir un abri au public, mais aussi aux musiciens et à leur matériel. Et vous n’aurez pas un mais bien deux espaces couverts qui accueilleront les concerts en alternance, le Chaudron des Trolls et le Pavillon des Bardes. Et pour ceux qui veulent malgré tout profiter au maximum du soleil, s’il y en a, il est tout à fait possible de profiter de l’ambiance, et même de voir une partie des scènes en restant dehors.
  4. Les enfants sont les bienvenus. On ne dit pas ici qu’il faut les aligner devant les diffuseurs en première ligne sans protection auditive, non, mais les Anthisnoises veulent garder cet aspect familial qui leur convient très bien. Nous sommes loin des plaines de Werchter ou du Tomorrowland où il faut aller se placer devant les scènes 8 heures avant le show en oriant pour ne pas devoir se rendre entretemps aux toilettes. Ici, les gens circulent sur le site et évitent, tant que c’est possible, de trop se serrer dans l’assistance. Cela permet aussi au public de danser sur place. Et pour nos bambins, des spectacles leur étant dédiés sont même organisés juste à côté du site, les après-midis par Les Compagnons de l’Artimuse notamment et l’espace aux contes n’est pas dénué d’intérêt non plus.
  5. On vous présente ici la partie festival sous les deux chapiteaux principaux, mais il est aussi possible de venir découvrir quelques groupes dans les dépendances du Château de l’Avouerie d’Anthisnes. Le site est magnifique, placé juste à côté de l’entrée du festival de musique, et ces concerts-là sont gratuits (pas ceux du festival même). Petit plus, vous pourrez profiter de la brasserie du Donjon pour vous désaltérer. Au programme, The Celtic Seven (le vendredi), duo dLC et Stoemp (le samedi), les Enfants du chat noir et Flamesaar (le dimanche).
  6. The last but not least… Le genre musical est particulier puisqu’il s’agit de musiques celtiques. Vous n’y entendrez pas Angèle, PNL ou encore Alice Cooper, certes, mais ne vous y trompez pas, la culture celtique est bien vivante et en perpétuelle mutation. Les artistes proposés dans ce festival ne viennent pas avec un vieux grimoire contenant deux partitions à moitié mangées par les mites, mais bien avec des compositions originales modernes et enjouées qui pourraient bien vous entraîner dans le tourbillon de la bonne humeur.

Ce petit aparté concernant les particularités du festival étant clos, nous pouvons donc nous atteler à vous présenter le plat de résistance à savoir le festival en lui-même. Créé en 2000, ce « jeune » festival a dû, comme tout le monde des arts, s’offrir une parenthèse forcée liée à la pandémie du covid, mais a su rebondir dès son retour aux affaires en 2023. Forte des enseignements glanés lors de cette édition et surtout du succès enregistré à cette occasion, l’organisation a décidé de remettre les couverts en 2024 avec le même principe, deux scènes, des foodtrucks et des bars proposant des produits de qualité, et un écrin de verdure comme emballage.

Le Chaudron des Trolls est le nom d’un des espaces (chapiteau).

En pratique, ce seront donc 3 jours de musiques (du vendredi 24 au dimanche 26 mai), au cœur du village d’Anthisnes (vous ne pouvez pas louper le site, mais petit conseil, garez-vous au parking prévu pour l’occasion, c’est à 5 minutes à pieds), pour un prix assez démocratique puisque le pass 3 jours est à 70 euros en prévente (80 sur place) et que les pass à la journée sont à 25 (vendredi et dimanche) et 35 (samedi) en prévente (comptez 5 euros de plus si achat sur place).

Retrouvez la billetterie sur le site « anthisnoises.com » ou en cliquant ici.

Présent en 2023 avec un groupe, il sera encore là en 2024, mais avec La Horde cette fois…

Côté concerts retrouvez Flannery, les Vrillés, la Horde et Noon (le vendredi), On The Lash, PanKart, Boisson divine, Violons Barbares, Harmony Glen et The Noble Jacks (samedi), Rastaban, Nataverne, The Thousand Sails et Beat Bouët Trio (le dimanche).

Vous pouvez retrouver une description de chaque groupe et des extraits musicaux (vidéos) sur le site du festival mais voici un petit condensé de ce que vous pourrez découvrir sur place, car comme vous allez vous en rendre compte, la musique celtique brasse large dans l’éventail musical…

Du violon, de la flûte, du banjo, de la cornemuse… beaucoup d’instruments peuvent s’inscrire dans la musique celtique.

Flannery : groupe néerlandais (issu de Groningen) composé de cinq membres (Martin, Denny, Steven, Arrie et Peter) proposant un rock celtique énergique et festif aux influences écossaises et irlandaises. Il n’est pas impossible que vous y croisiez des artistes en kilts et qu’une cornemuse s’invite sur scène.

Les Vrillés : « avec eux, préparez-vous à avaler un grand bol d’embruns salés à la mode bretonne ». Il y aura aussi certainement des kilts et des instruments ancestraux.

La Horde : forte de ses 15 ans d’expérience scénique, la Horde dépoussière la musique folk pour en faire un répertoire totalement neuf, chargé d’énergie positive et de puissance scénique. Ce n’est pas moi mais bien eux qui le disent. Au programme, des « covers » que vous pourriez reconnaître…ou pas, car la Horde se veut déjantée à souhait.

Noon : « formation unique dans le paysage musical celtique, NOON fait le pari de briser les codes en associant musique électronique et la puissance sonore de cornemuses ». De l’électro au bord des falaises ! On ne va pas vous emmener physiquement jusque-là, d’autant que cela serait un peu dangereux, mais nul doute que certains survoleront ces contrées au moins en pensées lorsqu’ils seront entraînés dans la folie du fest-noz endiablé. 

Nevermind Nessie en 2023.

On The Lash : les régionaux de l’étape. A découvrir.

PanKart : la photo d’intro donne le ton, c’est du sérieux…déconnant. « Ses textes, engagés et dénonciateurs des choses qui, quand elles ne tournent pas rond, tournent en rond… Autant vous le dire tout de suite, PanKart a le sens de la fête, du bon mot et du jeu de jambes ».

Boisson Divine : « un mélange des plus improbable : une base Heavy Metal, l’énergie du Punk-Rock, les instruments traditionnels et les polyphonies pyrénéennes et tout cela, chanté majoritairement en langue Gasconne… »

Violons Barbares : un trio détonnant à découvrir absolument. C’est particulier, dépaysant à souhait (certains instruments sont typiques de la Mongolie) et envoutant.

Ils ne sont pas tous en kilts… Et les guitares sonnent parfois très rock.

Harmony Glen : banjo, guitare, batterie, basse et une cornemuse mélodique, voici les ingrédients qui accompagnent les voix enjouées de ces joyeux drilles qui ne chercheront qu’à vous délier les gambettes.

The Noble Jacks : groupe issu de Brighton (UK) qui vous fera traverser la Manche au son d’un violon omniprésent mais ô combien distrayant. (Ps : nommé artiste live de l’année aux UK Americana Awards 2023 et salué comme l’un des meilleurs groupes de la scène folk-rock Outre-Manche).

Rastaban : « Leur inspiration musicale vient des sources celtiques et nordiques, des airs médiévaux français, des mélodies des Balkans, de la musique orientale, ainsi que de nombreuses cultures primordiales du monde. Une véritable invitation au voyage à travers l’énergie et l’émotion de leur Tribal Folk atypique et merveilleusement évocateur ».

Mes Souliers sont Rouges en 2023.

Nataverne : difficile de cerner ce groupe assurément construit pour la scène. Les costumes, les voix, les instruments vous emmènent dans un monde parallèle, intemporel mais toujours festif.

The Thousand Sails : groupe liégeois qui a choisi de déplacer le Carré en Irlande… ou vice-versa, on ne sait plus trop. C’est clairement la culture anglo-saxonne qui foisonne ici.

Beat Bouët Trio : imaginez un bal breton, métissé de rap US, influencé par le raggamuffin des années 80, avec des textes engagés, le tout soutenu par un beatboxeur (Kris Nolly) invité pour l’occasion. Et oui, la musique celtique revêt autant de costumes qu’on lui propose de toiles et matières à disposition.

Il risque encore de régner une bonne humeur ambiante contagieuse…

Alors, que vous soyez déjà amateurs du genre, curieux de découvrir ou juste en quête d’une activité festive pour ce week-end là, vous savez où vous rendre.

ReMarck (114)

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