Treize, le chiffre porte-bonheur… ou malheur selon vos affinités. Pour nous, pas question de superstition ici mais plutôt du nombre de prestations scéniques auxquelles nous avons pu participer, en tant que festivalier particulier.

Joëlle Scoriels en maître(sse) de cérémonie.

Particulier car nous avons, en tant que journaliste accrédité, le droit d’arpenter les allées des sites avec nos boîtiers (ce pourquoi nous pouvons, d’ailleurs, vous présenter des clichés de certains de ces concerts).

On attend les artistes de pied ferme devant la scène P.Rapsat.

Notre première « prise » sera un duo sur la scène Baloise, Lisette Lombé et Cloé du Trèfle. C’est assez particulier car la prestation part d’un slam à la diction appuyée de Lisette, que l’on confondrait presqu’avec un commentateur sportif lors de son introduction sur la « Remontada » tant son discours est descriptif.

Lisette Lombé, slameuse reconnue.

Puis vient un fond sonore sur lequel un minimum de paroles est répété inlassablement. C’est … particulier. Mais ce concept ne couvre pas tout le show, la dance va entrer en ligne de compte. Trop tard pour nous toutefois qui filons dans le piétonnier.

« Remontada » un titre puissant pour l’entame de ce spectacle.

Et oui, les Francos ce sont 4 scènes établies dans un parc, mais aussi une multitude de concerts hors du périmètre payant. A notre arrivée, c’est Zaïmoon qui débute sa prestation. Entre slam et rap, musique traditionnelle des pays de l’est et pop, dans des langues souvent incomprises (le Yiddish notamment), Zaïmoon et son acolyte surprennent l’assemblée. Le duo ne fait sans doute pas l’unanimité à la vue des têtes de certains, mais cela ne nous déplaît pas du tout.

Zaïmoon anime le piétonnier en début de Francos.

Nous retournons alors sur nos pas, car notre prochaine cible se produit sur la scène Proximus, soit dans l’enceinte du site. Cette chanteuse se nomme Solann. Fille de deux artistes aguerris, elle a su capter l’âme de ses origines arméniennes pour proposer un univers tout en douceur.

Solann sur la scène Proximus.
Une nouvelle venue dans la famille des Francos.

Ayant sorti son premier single en mars 2023, elle est évidemment l’une des nouvelles du line-up.  

Solann – ReMarck Photos.

En sortant du site, nous longeons la terrasse d’un café où se produisent les membres du groupe Paradis Blanc. Le duo s’est spécialisé dans les reprises de Michel Berger et le concept plaît visiblement beaucoup car il n’y a plus une place disponible devant le commerce.

Paradis Blanc, un duo sous les airs de Berger.

Après une courte pause en salle de presse, nous prenons la direction de la scène Pierre Rapsat, située juste face à l’entrée de l’hôtel Van Der Valk.

Colt, alias Coline et Antoine.

Quelques chambres ont d’ailleurs vue sur cet espace qui est considéré comme la mainstage du festival.

Coline du duo Colt ouvre la scène Pierre Rapsat.

La scène est très haute, ce qui ne nous facilite pas la tâche pour la prise de photos et n’agrée pas vraiment les spectateurs des premiers rangs. Mais un tel dispositif permet par contre aux visiteurs plus éloignés d’eux aussi pouvoir apprécier le spectacle dans sa quasi intégralité.

Une belle répétition avant de se produire à la Cigale (Paris).

Les premiers à inaugurer cette scène pour l’édition des 30 ans forment un duo qui a actuellement le vent en poupe puisqu’il s’agit de Coline et Antoine, alias Colt, qui se produiront en février à la Cigale, célèbre salle parisienne.

Antoine et Coline.

C’est dynamique, rythmé, pétillant et c’est en français. Insomnies, Ramenez-moi, Esquive… chaque titre se laisse écouter avec délectation. C’est aussi le premier des six concerts signés des Francos, grâce à la participation de Muzic’ En Signes.

Muzik’ en Signes accompagne les artistes pour « traduire » les paroles en langue des signes.

Nous serions bien restés à profiter du spectacle tout le concert mais les Francos sont en perpétuelle ébullition et nous ne voudrions en perdre aucune miette (ou bulle, c’est selon).

Un concert frais pour une journée torride.

Notre petite escapade en ville nous amène devant la performance de Cactus et Mammuth. Disons que nous sommes un peu interloqués par les morceaux proposés. Cela parle de toilettes d’autoroute notamment. Personnellement, nous n’accrochons pas vraiment au style ni à la présentation donc nous en profitons pour grignoter un bout avant d’entamer la deuxième partie de journée, une soirée qui promet d’être bien remplie car toutes les scènes vont, désormais, tourner en continu.

Chapeau ou lampadaire?

Nous débutons donc la fin d’après-midi avec une artiste à l’univers très très particulier, An Pierlé.

Née à Deurne, près d’Anvers, An chante pourtant en anglais et en français. Elle a notamment repris « Il est 5h, Paris s’éveille » début des années 2000.

Une néerlandophone qui chante en français… c’est An Pierlé.

Comme à son habitude, l’artiste aime se faire remarquer dès son entrée de scène, et c’est encore bien joué puisque son chapeau lampadaire attire d’office le regard et laisse toute l’assistance médusée. Cela mis à part, An Pierlé est solaire et très expressive dans sa gestuelle.

Quelques ténors de la chanson française sont annoncés en gare de Spa, mais il nous reste encore quelques minutes pour faire un crochet par ce piétonnier qui réserve parfois de belles surprises.

Essyla au piétonnier.

Cette fois, pas de réelle découvertes car nous connaissions déjà les deux derniers artistes du jour à s’y produire, et vous aussi certainement, mais une joie non dissimulée de retrouver d’abord Alice, alias Essyla, finaliste de The Voice Belgique en 2021, et le roi du lapsteel, Thomas Frank Hopper. Pour ces artistes, nous vous renvoyons à notre article paru précédemment évoquant les bienfaits des concerts gratuits.

Thomas Frank Hopper met le feu au piétonnier musical.

Si vous faites le compte, nous en sommes à 9. C’est bien, mais cela ne fait qu’environ 70% du chiffre annoncé en début de texte. Il nous reste en effet quatre concerts au programme. Et quel programme : Françis Cabrel, Puggy, Alain Chamfort et Christophe Maé

Si vous nous suivez régulièrement, vous aurez déjà pris connaissance de nos articles liés aux prestations des deux derniers cités, Alain Chamfort et Christophe Maé (à retrouver sur notre site, onglet festival, rubrique Francos de Spa ou cliquez simplement sur le nom de l’artiste ci dessus, le lien étant interactif).

On attaque les standards de la chanson française avec Francis Cabrel.

On débute donc notre sprint final avec l’une des références de la chanson française, Francis Cabrel. Poète des temps modernes, capable de déclarer sa flamme en musique, mais aussi de dénoncer une situation qu’il juge intolérable, l’ancien conseiller municipal d’Astaffort est l’une des références du paysage audio-visuel français.

Poète chanteur, Francis Cabrel.

Dix-sept albums studio recelant notamment « Petite Marie », « Les Murs de poussière », « Je l’aime à mourir », «  A l’encre de tes yeux », « la dame de Haute-Savoie », « Il faudra leur dire », « Sarbacane », « Corrida », « C’est écrit » ou encore « Octobre » … ce n’est pas rien. Il en ferait rougir des auteurs / compositeurs / interprètes le sage Francis.

A Spa, pas de chichi, Cabrel reste Cabrel, sobre et efficace, si ce n’est qu’une petite surprise attendait les spectateurs avec la montée sur scène, pour un accompagnement de dernière minute à l’harmonica, de Christophe Maé sur le dernier morceau du set. Cela sent le soleil du sud en région liégeoise.

17 albums au sein desquels figurent des tubes incontournables.

Du sud, nous partons vers les rives de la Grande-Bretagne chère à Matthew Irons, l’emblématique leader vocal du groupe Puggy, Belge par définition, mais pourtant composé d’un Britannique, d’un Français et d’un Suédois.

Matthew Irons – ReMarck Photos

Un amalgame qui ne se désagrège pas au fil du temps, le groupe étant à l’aube de son 20e anniversaire. C’est en effet en 2005 que Puggy voit le jour.

Never Give Up, dernier single en date du groupe.

Il y aura quelques moments creux, le groupe n’ayant d’ailleurs plus sorti d’album depuis 2016, mais Puggy rebondit toujours là où l’on ne l’attend pas nécessairement, comme à The Voice, via l’entremise de Matthew ou dans les B.O. de nombreux films.

Mais c’est sur scène que l’on aime les voir, ensemble, et la sortie du single  « Never Give Up » nous avait bien rassuré, Puggy est toujours bien là, et avec du bon son.

Un retour gagnant pour Puggy.

Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.

ReMarck (131)

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