Selon une légende dont l’origine est incertaine, ce groupe un peu percuté « s’est formé dans les marais de Skegness Butlins. Envolées du nid avec le rêve de faire vibrer toutes les pétasses du pays, elles sont devenues le groupe le plus gay à avoir remporté 50 concours Eurovision consécutifs. En raison de leur énorme succès, elles habitent désormais une planète proche de la terre et y élèvent leurs 150 bébés (dont le père est le pedalboard de Lilly).

Les rockeuses de Brighton sont dans la place.

Inspirées par des groupes comme The Savages, Le Tigre, les Spice Girls et des traumas non résolus, les Lambrini Girls n’ont pas seulement l’intention de mettre le feu à votre poubelle, elles veulent aussi créer des espaces pour tous les inadaptés du monde. Leur mantra : Personne ne mérite de se sentir mal à l’aise, personne ne mérite de se sentir invisible, échangez avec vos amis, ne laissez jamais personne vous empêcher d’être vous-même, et surtout… : GAYS TO THE FRONT ! ».

Cette présentation est un peu déjantée et surtout très floue, je vous l’accorde. Et bien nous ne savions pas trop à quoi nous attendre non plus quand nous avons pris la décision d’aller découvrir ce groupe sur la scène Razorback. Vu l’endroit, on pensait juste, et notre intuition était la bonne, que le rock serait à l’honneur.

Le public fait partie intégrante du show.

Débarquent alors trois « gonzesses » un peu débraillées qui auraient fait passer Cindy Lauper pour une dame de bonne famille. Aisselles non rasées, bas troués, blouse non ajustée … Me revoici trente ans en arrière, à Margate, du côté anglophone de la Manche.

Phoebe allie chant et guitare.

Et pour cause, nos jeunes filles proviennent de Brighton. Une batteuse, une bassiste et une guitariste, prêtes à en découdre avec un public tout aussi médusé que nous de voir autant d’énergie dans ces petits bouts de femmes qui poussent des notes agressives et rugueuses tout en les accompagnant d’envolées plus criées que chantées.

Tattoo au rendez-vous.

Il ne faut pas deux morceaux à la chanteuse attitrée pour sauter les barrières, au grand dam du service de sécurité qui n’était visiblement pas prévenu non plus de la manœuvre. C’est donc du public qu’elle continue le show. Tour à tour intervieweuse, jockey (et oui, elle va grimper sur le dos d’un spectateur) puis équilibriste, elle ne recule devant rien, sollicitant les festivaliers pour la porter aux nues. Pendant ce temps, ses comparses ne se démontent pas non plus, improvisant un fond sonore assez percutant.

Vous l’aurez compris, nous n’avons pas levé le camp au bout de 3 chansons car nous n’avions, cette fois, pas de limite imposée, et que nous avons apprécié un tel spectacle. Alors, non, nous n’écouterons probablement pas en boucle leur CD dans notre divan un soir d’hiver, mais leur prestation vaut le déplacement pour l’engagement et l’énergie déployés.

Live in public…

Retrouvez ces clichés et d’autres du Cabaret Vert sur la page Facebook – ReMarck Photos.

ReMarck (92)

1 thought on “La douce folie des Lambrini Girls.

Laisser un commentaire