DJ Snake s’offre une parenthèse verte à Charleville-Mézières.

Il remplit le Stade de France, se produit au Superbowl, embrase le Japon et l’Inde. Ses shows sont percutants, visuellement attractifs et toujours endiablés.

Il a travaillé avec Lady Gaga, Kenye West, Justin Bieber et bien d’autres.

Ce 25 septembre, il deviendra le 1er Français à se produire dans la Sphère, cette salle américaine d’une capacité de 18 000 places qui fait preuve d’innovations techniques sans précédents (le plus grand bâtiment sphérique en superficie, le plus grand écran led au monde, un son 4d orientable…) mais au prix d’une consommation énergétique hallucinante également. Soit, passons sur ce point car ce n’est pas vraiment en équation avec les valeurs du Cabaret Vert.


DJ Snake n’en finit plus d’affoler le paysage musical depuis la sortie de cet ovni qui a lancé sa carrière, « Turn down for What » avec Lil Jon.

Et pourtant, c’est bien à Charleville-Mézières, à l’occasion du Cabaret Vert, que le phénomène mondial du mix urbain, le Serpent himself, est venu proposer ses titres les plus emblématiques comme « Let me Love you » (ft Justin Bieber), « Taki Taki » (Cardi B) ou encore « Loco Contigo » (J.Balvin et Tyga), preuve que l’événement du Grand Est s’est forgé, au fil des éditions, un nom dans l’univers des places fortes de l’été.

Le pari était toutefois risqué de placer William Sami Étienne Grigahcine, et oui, c’est son vrai nom, en clôture du jeudi, car le public allait-il attendre 01h du matin pour le show du grand Snake en sachant que son prédécesseur sur ces mêmes planches, Jamie XX, est lui spécialisé dans de l’électro aux basses répétitives et qu’à quelques encablures de là, sur Razorback, on se la jouait femmes rockeuses déterminées avec CMAT, Panic Shack et les Lambrini Girls ?

Pari osé, pari risqué. La plaine était en effet encore remplie à l’heure fatidique, celle où le Parisien désormais exilé aux States rentre sur la scène Zanzibar, vêtu d’un tee-shirt orange floqué du numéro 1.


Le Serpent est dans la place et il ne vous lâchera plus. Ses sons vous bercent, ses lights vous distraient et le feu vous pique… La stratégie est bien huilée et la machine tourne à plein régime. L’assistance est conquise.

J’en connais qui ont peu dormi cette nuit-là, mais c’était pour la bonne cause, un moment fort en émotions.

Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.