Retour aux fondamentaux pour Hooverphonic.

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Hooverphonic (initialement dénommé Hoover mais dont l’appellation était déjà attribuée à d’autres) est un groupe belge formé en 1995 par Alex Callier (50 ans, ingénieur du son de formation), Raymond Geerts, Frank Duchêne et la chanteuse Esther Lybeert.

Partie très vite du groupe, Esther est néanmoins sur quelques démos du premier album. Elle est remplacée par Liesje Sadonius qui est sur la version studio finale du premier album, « A New Stereophonic Sound Spectacular ». Rapidement, le micro est repris par Kyoko Baertsoen qui n’effectuera qu’un intermède très bref. Viens alors Geike Arnaert, qui représente, pour beaucoup, la vraie première figure féminine du band.

Entre 1997 et 2008, Geike Arnaert enregistrera avec le groupe six albums studios sur lesquels figurent leurs plus grands succès comme Eden, Mad About You, Sometimes ou encore The World Is Mine.

Geike, 4e chanteuse dans l’ordre chronologique, mais la première dans le coeur de beaucoup de fans.

Partie pour une parenthèse solo, Geike cède le flambeau à Noémie Wolfs (3 albums), qui relève avec brio le challenge de prendre la place d’une « diva » à la voix d’or.

Mais au bout de quelques années, elle jette elle aussi l’éponge. S’en suit l’épisode « In Wonderland » (voir ci-dessous) puis le passage de Luka Cruysberghs (1 album).

La voix est ici un instrument terriblement bien calibré.

Beaucoup de groupes n’auraient pas pu se relever après tant de modifications dans le line-up, mais, et c’est aussi l’une des forces d’Axel et Raymond, les seuls membres à être restés depuis le début dans la formation, Hooverphonic a toujours su garder un  niveau d’exigence artistique très élevé lui permettant de rester une valeur sûre du paysage audiovisuel belge et même mondial.

Les années défilent, les styles et modes se diversifient, mais Hooverphonic, tel un roseau, n’a jamais rompu. Et on ne peut même pas dire que le groupe a connu une période moins prolifique ou intéressante. Chaque album recèle en effet quelques bijoux que nos oreilles se plaisent à (ré)entendre dans n’importe quelle circonstance. D’autant plus lorsque ces diamants sont présentés dans un écrin les mettant en valeur comme lors de concerts live en présence de l’une des chanteuses les plus emblématiques (Geike et Noémie ayant chacune leurs défenseurs) et d’un quatuor à cordes.

Tous les « standards » du groupe sont passés en revue.

Avec le retour de Geike et une configuration live libérée de tous sons électroniques, on peut décemment évoquer un retour aux sources, ou tout du moins aux fondamentaux, pour un Hooverphonic qui ne vieillit décidemment pas, même si Raymond fêtait, ce 1er décembre au Centre Culturel de Huy, son 64e anniversaire.

Outre Geike et le duo formateur, on retrouve Pieter Peirsman (guitariste/ chanteur) qui avait rejoint le groupe en 2015, à l’aube de l’album un peu particulier « In Wonderland », 9e opus studio, où l’affiche était partagée entre six chanteuse(s)/chanteur(s). Un concept qui n’a pas vraiment plu à une grande partie du public du groupe rock belge, mais qui a tout de même permis d’introduire également dans leur discographie des titres moins habituels pour eux, comme cet enivrant « Badaboum » dont les paroles sont scandées en français.

Un petit air de Patricia Kaas, vous ne trouvez pas?

Maintenant que vous disposez des clés de cette trame narrative (on ajoutera juste que cette configuration compte 10 membres : Axel, Raymond, Geike, Pieter, le quatuor à cordes, un claviériste et un batteur), le concert peut débuter avec « Cheek to cheek », un morceau qui n’est pourtant disponible sur aucun album studio sorti jusqu’ici, suit « Ether » de l’album « Reflection » (2013) avant de faire un clin d’œil à l’Eurovision avec ce titre qui s’était classé 9e en 2021, « Release Me ». Mais c’est au 4e morceau que Geike rentre vraiment dans son personnage avec ce « Club Montepulciano » qui fut l’un de ses premiers morceaux interprétés, à l’époque, avec le groupe.

Raymond est en forme pour son 64e anniversaire.

Une orchestration sans faille, Geike qui n’en met aucune à côté et Alex qui commente quelques anecdotes entre les morceaux, on est dans du connu et de l’habituel, mais c’est cela qui nous plaît. Un spectateur avait même effectué un déplacement de plus de 20 heures pour cette performance puisqu’il venait des States (Etats-Unis). « Et ce n’est pas un record » s’enorgueillit Alex qui rappelle qu’un fan venu les voir en Flandres dernièrement avait démarré d’Auckland en Nouvelle-Zélande, soit un trip de 24 h pour voir Hooverphonic en Belgique.

Mais revenons à nos moutons avec cette balade sonore entre les diverses compositions du groupe. A chacun sa ou ses chansons préférée(s), mais il est certain que des morceaux comme « Eden », « Jackie Cane » et « Amalfi » ne laissent personne de marbre. Pour ma part, je cocherais l’enchaînement « Badaboum » – « Mad about you », la première étant l’une des plages les plus entraînantes, la seconde permettant à Geike d’offrir une démonstration de ses exceptionnelles capacités vocales. On pointera encore les reprises de « Le temps qui court » (dont certaines versions comme celle de Take That ou des Restos du Coeur ne semblent pas avoir ravi Alex…) et de « Beats of Love » en Nacht und Nebel cover. Pour le reste, à vous de le découvrir. D’autant qu’il est encore possible de profiter du spectacle, Hooverphonic ayant un cahier de bal bien rempli pour les prochaines semaines.

Raymond et Pieter s’en donnent à coeur joie.

Dates de concerts: le 06 décembre à Anvers (Arenberg), le 09 décembre à Namur (théâtre royal), le 10 décembre à Sint-Niklaas (stadsschouwburg), le 14 décembre à Turnhout (De Warande), le 15 décembre à Mons (Théâtre royal), le 17 décembre à Torhout (CC de Brouckère), le 19 décembre à Bruges (Cultuur centrum), le 20 décembre à Dendermonde (CC Belgica), le 22 décembre à Leuven (30CC/schouwburg),le 13 janvier 2024 à Turnhout (De Warande), le 20 mars 2024 à Lille (Le Splendid), le 21 mars 2024 à Milan (Italie –  Magazzini Generali), le 28 mars 2024 à Paris (France – Alhambra).  

A quand la B.O. d’un James Bond?
Alex est un commandant de bord qui gère admirablement son navire.

Retrouvez les clichés du concert et de bien d’autres sur la page Facebook – ReMarck Photos.

ReMarck (147)

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