Du 24 au 28 avril 2024, j’ai eu le privilège de vivre les premiers jours des Nuits Botanique 2024 en tant que photographe/chroniqueur pour Confestmag webzine et webradio. Un festival riche en découvertes et en émotions fortes, qui a su conquérir un public nombreux et varié.

La 31ème édition des Nuits du Botanique, baptisée « Les Nuits 2024 », a entamé son périple avec une nouveauté excitante : l’incursion des Halles de Schaerbeek, une salle mythique qui résonne encore des échos des grands noms qui l’ont foulée à l’époque où Bruxelles bruxellait de culture. Cette association prometteuse a pris en charge cinq soirées, du 20 avril au 10 mai, marquant ainsi le début d’un chapitre inédit dans l’histoire du festival.

Le 24 avril, tout était prêt. Les salles Orangerie, Museum et Rotonde se tenaient prêtes à accueillir les vagues de sonorités variées, avec le chapiteau traditionnel lançant les festivités. Yvnnis, Ben PLG et Malo & Absolem ont enflammé le public, déjà nombreux. À l’Orangerie, le groupe CLIPPING. a fait vibrer les spectateurs au rythme du rap, tandis que la Rotonde s’est parée des accords envoûtants de Bibi Club et de la douceur de Strawberry Guy. Pendant ce temps, le Museum a été transcendé par Zemlya et le génie excentrique de Keiji Haino, créant une atmosphère mystique.

Nochka, quant à elle, s’est permise le luxe de réchauffer le chapiteau, indispensable face à la météo capricieuse de ce 25 avril 2024. Mélange de genres et d’ émotions. Mon coup de cœur de ce début de festival fut assurément Bonnie Banane, celle qui chante ses propres textes, espiègle, absurde et sensuelle dans sa dérision, nous a complètement emmené dans son univers fou, étonnant une majorité du public pas préparé à cette performance et laissant un peu dans les fumigènes Lewis Ofman dont on attendait un peu plus . Pendant ce temps, JESHI, FINN FOXELL et LOUIS CULTURE ont pris d’assaut l’Orangerie avec leur hip-hop, tandis que le Museum a accueilli le trio slovène expérimental Širom après le forfait du Cri du Caire.

Je passerai sous silence, les concerts au Bota du 26 et la suite de la soirée délocalisée aux Halles de Schaerbeek, où les Rainbowarriors & Co ont fait danser le public jusqu’aux premières lueurs de l’aube, offrant ainsi une surprise inattendue.

Le samedi 27, le chapiteau a été le centre d’attention avec des performances enflammées de Zonmai que j’ai hâte de revoir avec des musicos à l’arrière, Babymorocco tordant, sexy, et envoûtant ce fût sympa passant la deuxième niveau ambiance et Tohji le talentueux Japonais, offrant une diversité musicale électrisante, indéfinissable comme ce que le pays du soleil levant peut nous offrir. Le clou de la soirée et un nouveau coup de cœur perso et mon collègue photographe de la soirée a été Eloi. L’énergie débordante et les performances scéniques impressionnantes un batteur de folie et des riffs et battle de guit ont marqué les esprits. La foule au merchandising fût la résultante de ce moment intense. Hannah Diamond a clôturé la soirée du 27 avril, qui malgré son charme rose bonbon, a laissé certains sur leur faim après l’éclat de la performance précédente. La nuit s’est prolongée avec le Bota By Night, illuminant les couloirs du Botanique jusqu’aux petites heures du matin.

Le dimanche, dernier jour de la première semaine, a été résolument rock avec Murkage Dave, Folly Group et le phénomène Yard Act, dont le premier album, « The Overload », a fait sensation en 2022. Le public, très présent et enthousiaste, a été témoin de performances époustouflantes, marquant ainsi la fin en apothéose de cette première semaine du festival au chapiteau.

Dans l’obscurité de l’Orangerie, les amateurs de folk ont trouvé leur bonheur avec Timber Timbre, River into Lake et Scarlett O’Hanna, offrant une soirée mémorable malgré les défis lights rencontrés par les photographes. Pendant ce temps, à la Rotonde, Osmoze a brillamment remplacé Ferdi, tandis que Morgan a séduit le public avec son show captivant. Au Museum, Antoine Flipo a enchanté les spectateurs avec sa virtuosité, clôturant ainsi une semaine riche en découvertes et en émotions.

La première semaine des Nuits 2024 s’est achevée dans une explosion de sons et de sensations, laissant présager une suite tout aussi palpitante. Les festivités reprendront dès mardi, et pour ceux qui veulent participer à cette folie, il est conseillé de réserver rapidement, car les places risquent de s’envoler, tout comme les prévisions météo annoncent un temps chaud et électrique.

Couvrir les Nuits Botanique 2024 est une expérience enrichissante et inoubliable. On découvre de nouveaux talents, vit des moments d’émotion intense et partager ma passion pour la photographie avec un public enthousiaste.

Fabian Braeckman (315)

Auteur & Photographe

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