Riffless et Dop
Riffless et son power rock teinté de hard a brûlé les planches du C.C. Perwez !
Sympathique fiesta du rock jeudi dernier au Centre Culturel de Perwez avec La Fête Rock n’ Roll soirée de clôture de la saison, qui proposait un beau programme: en ouverture la projection d’un documentaire sur le rock, puis un concert de Riffless, le tout ponctué par un set frappadingue de notre Dop Massacre national aka DJ Saucisse.
Situé Grand place, le Centre Culturel de Perwez est une salle agréable à l’infrastructure moderne et accueillante.
Ce soir c’est à une soirée de clôture que nous ont convié les organisateurs avec un programme en trois chapitres plutôt attractifs.
En ouverture nous assistons à la projection du documentaire Rock (And Roll) Isn’t Only Rock And Roll de Céline Charlier et Didier Gesquière.
» Que veut encore dire le mot Rock en 2015 ? Et, c’est quoi « être » Rock and Roll aujourd’hui…?Entre clichés et vraie façon d’exister, Céline Charlier et Didier Gesquière aventurent une caméra pour dépiauter ce que véhicule le mot Rock. »
Ce film qui date un peu, nous propose des témoignages assez inégaux d’artistes ou d’intervenants du monde du rock, chacun ajoutant de manière plus ou moins heureuse, sa petite pierre à l’édifice. Pas mal de lieux communs, quelques traits d’humour, et de temps à autre l’une ou l’autre prise de position qui sort du lot. Un bel effort à saluer malgré tout qui nous permet de revoir à l’écran de belles gloires disparues et regrettées comma Arno ou Christophe.
Place ensuite au hard rock live avec Riffless !
Formé durant le confinement dû à la pandémie du Covid 19, voici en quelques lignes la saga de Riffless de sa naissance à ce jour.
Riffless est incarné au départ par le duo JP Devox (Bunny Black Bones, Vox Populi, JJ Dogs, Da Familia, Shah Mat) et Benoît Patigny (High Voltage, Back On Stage, Bedlam In Belgium). Le projet trouve sa ligne directrice dans des compositions Power-Rock composées et enregistrées à distance depuis leurs domiciles respectifs.
C’est au mois de mars 2020 que tout commence avec le morceau Homeless Man sous le nom de groupe AB/DC (imaginé au départ pour passer le temps entre musiciens). Le résultat de ce premier titre est publié sur les réseaux sociaux, et les retours sont alors extrêmement positifs. Personnellement je prend assez rapidement contact avec le groupe, leur fait part de mon enthousiasme pour leur travail, et les encourage à aller plus loin et pourquoi pas à enregistrer un album.
Surpris par cet engouement général pour ce premier titre, les deux musiciens décident d’en composer un deuxième. A partir de ce moment, les morceaux s’enchaînent, et très vite ils comprennent le potentiel du projet car l’alchimie est bel et bien présente.
Quelques mois plus tard, le duo change de nom et rebaptise le groupe Riffless.
Trois autres musiciens rejoignent alors l’aventure en prévision d’un premier enregistrement d’album et de performances scéniques futures. Vincent Fis (High Voltage, Now), Jean-Philippe Dirix (High Voltage, Marka), et Marcus Weymaere (Alain Pire Experience). Le groupe donnera un de ses premiers concerts à Bruxelles à l’Espace Toots dans le cadre de Rock Oasis en première partie du bluesman américain Neal Black . L’accueil du public qui les découvre est plus qu’enthousiaste.
Depuis Riffless écume les scènes belges et se retrouve ce soir sur scène à Perwez, à deux pas du domicile de son chanteur.
Composé de musiciens expérimentés, le band a donné ce soir là un excellent concert et a fait preuve d’une belle énergie devant un public enthousiaste qu’on aurait voulu plus nombreux.
Après l’épisode Covid, il est de plus en plus difficile pour les petits organisateurs d’attirer le public et de le convaincre de sortir de chez lui, car beaucoup ont changé leurs habitudes et sont devenus casaniers.
Tant pis pour eux, les absents ont eu tort et ont raté une excellente prestation composée de quatorze titres brûlants parmi lesquels on peut citer Yes I Sold my Soul, Switch Off, It’s a Zoo, No Easy Way Out et une superbe reprise de Whole Lotta Rosie d’AC/DC en rappel. Bravo !
Mais la soirée était loin d’être finie car c’était au tour de Dop Massacre, le DJ le plus déjanté de Belgique, de prendre le relais et de nous balancer un DJ set dont il a le secret.
Envié par le restant de la planète, notre DJ national préféré qui se fait aussi appeler DJ Saucisse a réinventé le set DJ en lui apportant un côté spectacle totalement punk et délirant qui renvoie David Guetta bien loin dans les cordes.
Guetta c’est pour les bobos, Dop Massacre, lui, enchante les rockers ! Point barre.
C’est donc avec son tempérament de feu, sa gouaille inégalable et sa bonne humeur légendaire que notre Dop a ravi les derniers fêtards en enchaînant les classiques du rock et du punk, allant d’Elvis aux Sex Pistols en passant par les Ramones et Au Bonheur des Dames.
Si à 50 ans t’as jamais assisté à un show de Dop Massacre, t’as raté ta vie !
Merci aux organisateurs de cette énergique et chaleureuse soirée rock, merci à Renaud Flemal, responsable communication du C.C. de Perwez, et merci aux artistes sans qui rien n’est possible.
Alors, sortez de chez vous, soyez curieux et passionnés, allez voir les groupes en live, soutenez les, la place des passionnés de rock est dans les salles de concert ou dans les festivals, pas dans un fauteuil !
A bon entendeur salut.
Jean-Pierre Vanderlinden / Photos Fabian Braeckman
Article partagé en collaboration avec Branchés Culture.com. Retrouvez l’article original via ce lien :