Tina Arena revient nous aimer jusqu’à l’impossible

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Crédit Photo : Bernard Gueit

Connue sur le continent européen pour ses deux grand tubes « Aller plus haut » et « Aimer jusqu’à l’impossible » et à l’international pour sa participation à la bande-son de l’un des films de Zorro, dans lesquels le renard rusé avait pris les traits d’Antonio Banderas, voici bon nombre d’années que l’australienne Tina Arena a opté pour le choix de la grande discrétion, mais aujourd’hui semble revenir avec le projet musical « Love Saves », et 11 titres qui revêtent l’allure de ballades atmosphériques et cinématographiques à l’image des singles « House » et « Church » qui auraient pu être utilisés pour de futurs génériques de James Bond, encore faut-il que l’on parvienne à se décider sur le successeur de Daniel Craig.

Ses années d’absence, elle parvient à mettre des mots pour ne pas dire des maux dessus en mettant en avant le doute qui a pu l’envahir mais à l’aube de ses 50 printemps qu’elle ne fait décidément pas, l’artiste voit en ce nouveau projet une véritable renaissance personnelle et artistique, avec la volonté de revenir sur le devant de la scène vraie et fidèle comme aux premiers jours de sa formidable carrière avec toujours la musique en guise de thérapie, et même si elle ne sait pas encore combien de temps elle continuera à explorer les facettes de son métier, aujourd’hui ses préoccupations n’en sont plus à ce stade et ce qui compte c’est bien le présent et ce nouvel album.

Dès que l’on prête une oreille attentive à des titres comme « Outrun the Night » et « Devil in the Night », on reconnaît d’emblée l’artiste qui avait réussi à nous manquer, grâce à ses envolées vocales qui montre que sa voix fait toujours preuve d’une puissance et d’une qualité remarquables, tout en réussissant à nous faire dresser les poils par l’intensité des chansons proposées, et parvient à nous mettre dans un état proche de la sensation dite de fleur de peau, et ce n’est pas le clip « Love Saves », qui viendra nous démontrer le contraire et qui nous dévoile l’artiste vêtue d’une robe blanche fondant en larmes lorsqu’elle entonne son titre, le tout dans une bâtisse en pierres. Bref du romantisme plus que bien inspiré qui ne laissera personne indifférent et qui fera encore le succès des boums hivernales en mode squette braguettes. Pourtant le message délivré ici est bien plus profond que cela, vu que Tina Arena avoue avoir trouvé ces dernières années du réconfort à travers la musique et en sa compagnie elle est parvenue à affronter ses propres démons tout en émergeant de l’autre côté tout en étant transformée , paraissant même triomphante, nouvelle et apaisée, bref une nouvelle artiste que le public français pourra (re) découvrir en date du 16 novembre prochain, lorsqu’elle donnera un concert unique à Paris, ayant fixé son choix sur la salle Pleyel.

Si en 2018, elle avait publié un troisième album dans notre si belle langue de chez nous, les anglophones qui ont été par conséquent contraints de prendre leur mal en patience, vont être particulièrement heureux de retrouver Tina Arena qui a décidé de défendre ses nouvelles compositions dans la toute aussi belle langue de Shakespeare et renoue ainsi avec cette partie de son public, après huit longues années passées à ne plus s’adresser à lui en anglais, il faut dire que Goldman fut l’un des responsables de cet amour de Tina Arena pour la langue française, lorsqu’il décida de lui prêter mains fortes pour lui constituer une carrière à l’internationale, mais comme on ne chasse pas si facilement le naturel qui revient toujours au galop, Tina Arena ne s’est pas faite prier pour sortir une version française de l’un de ses nouveaux titres, « Church », qui devient pour l’occasion, « Je me rapproche », qui est véritablement un retour aux racines à l’aide d’une chanson puissante qui prouve que l’artiste n’a rien perdu des ses capacités vocales.

En conclusion, on peut dire par conséquent que le nouvel album enregistré en 2021 en Suède, à l’aide de musiciens qui comptent parmi les meilleurs et surtout font partie de ses amis les plus proches tel Andy Taylor de Duran Duran dont l’art de manier la guitare demeure incontournable avec une production menée de main de maître par Mattias Lindblom, est une oeuvre musicale émotionnellement riche, intrépide et inspirant, confidentiel et rédempteur aux sonorités libérées d’une artiste qui a su se libérer tant sur le plan musical que créatif, et ce pour la première fois depuis des lustres.

CHRISTOPHE COCU (20)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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