Mélanie Isaac, éloignée de la musique de grande « Surface »! :

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Elle a beau être dans le métier depuis une bonne dizaine d’années maintenant, avec une année 2012 qui sera déterminante pour elle car elle triomphera dans le cadre du concours tremplin de la Biennale de la Chanson Française, c’est seulement maintenant que Mélanie Isaac sort véritablement son premier album, auquel elle a donné le titre « Surface », riche de 9 titres qui ont été travaillés entre Paris, Bruxelles et Rivesaltes.

Des Chansons pourtant ce n’est pas ce qui lui manquait dans sa musette depuis le nombre d’années qu’elle marque le métier de la chanson francophone de son empreinte, mais telle une artisane des mots et de la musique, elle aime prendre son temps et c’est toujours un gage de qualité au final, afin de donner à ses propres compositions un caractère qui lui ressemble. La carte de visite de Mélanie Isaac, ce sont surtout des textes ayant pour ancrage les thèmes de l’absence, de la perte et du vide, sans jamais sombrer pourtant dans le pathos, tout en conservant ce concentré de pudeur qui fait d’elle une grande de la chanson francophone.

Même si tout artiste a son identité propre et qu’il serait de mauvais ton d’aller comparer Mélanie Isaac à d’autres artistes car elle demeure incomparable, disons que si l’on voulait vraiment se livrer à cet exercice, on pourrait dénicher en elle des parfums de Véronique Sanson qui aurait fréquenté Lana Del Rey, avec de larges ouvertures vers le répertoire de Barbara ou encore de Brel. Après avoir remporté ce fameux concours en 2012 avec un projet flirtant avec le rock progressif, il faudra attendre 2018 pour que Mélanie Isaac fasse son entrée par le grande porte avec un premier EP, intitulé « L’Inachevée », dans lequel elle condense différentes épreuves auxquelles elle a pu être confrontée, tout en prenant le temps de les coucher sur papier et musicalement. Même si ses goûts musicaux vont à l’électro et au rock, c’est avec des chansons moins produites et avec plus d’immédiateté que Mélanie Isaac a souhaité revenir avec ce premier véritable album, « Surface », guidée par les voies célestes de la pandémie et de ses ravages qui lui ont fait clairement comprendre qu’il était bon de recourir à la simplicité pour faire son come-back. Par conséquent c’est l’auditeur qui en ressort gagnant vu qu’il sait apprécier à sa juste valeur la voix inimitable de Mélanie Isaac, bercée au son de sa guitare Gibson et de son piano, présentant ainsi au public ce que la variété francophone fait de mieux, sans oublier la petite touche mélancolique qui sied si bien à l’artiste.

Cataloguée trop souvent en tant que chanteuse pas à la mode, l’artiste n’en n’a cure et préfère offrir à celles et ceux qui la suivent, une musique aux touches personnelles et qui n’est pas forcément dans l’air du temps, mais qui s’en plaindra car il n’y rien de pire que de pomper sur ce qui se fait déjà, au risque de perdre son identité musicale, tout en laissant une trace qui est lui est propre. Heureusement pour nous, la vie de Mélanie Isaac tournant essentiellement autour de la musique, elle a promis de ne pas nous faire patienter aussi longtemps avant de nous offrir la suite.

Dans le cadre du FestiWhalll en ce dimanche 11 septembre, l’équipe de rédaction de Confestmag a pu profiter de l’étendue de ses talents sur scène, avec en guise d’apéritif de nouvelles chansons de son nouvel album « Surface« , avant de reprendre ses premiers succès, le tout entremêlé à des petites touches de dérision et d’humour qui font du bien en ces temps perturbés. Nous sommes convaincus que la Belgique tient à présent un nouveau talent entre ses mains, qui a déjà tout d’une grande et qui ira très loin.

Textes Christophe Cocu

Photos BRAECKMAN Fabian

Fabian Braeckman (352)

Auteur & Photographe

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