Un show à l’américaine version Macklemore.
Le Cabaret Vert accueille régulièrement des stars internationales d’outre atlantique comme Wolfmother (Australie) et Black Eyed Peas (USA) l’an dernier ou encore Xavier Rudd (Australie) et Korn (USA) cette année.
La programmation ardennaise balaye large donc en styles, mais aussi géographiquement parlant. Un choix, il faut l’avouer, souvent gagnant. Et ce fut d’ailleurs encore le cas avec le rappeur engagé Macklemore.
Benjamin « Ben » Hammond Haggerty, né le 19 juin 1983 à Seattle (Washington), est un rappeur américain qui n’hésite effectivement pas à prendre position pour de nombreuses causes, et ce depuis sa plus tendre enfance. Lui qui vit dans une banlieue pour personnes assez aisées fréquente par contre une école où il prend rapidement conscience de la fracture ethnique qui frappe les Etats-Unis.
Ce mélange de cultures le mène naturellement vers le hip-hop auquel il s’essaye dès ses 7 ans, créant ses propres compositions quelques années plus tard (il a alors 14 ans) influencé par la frange New-yorkaise (Wu-Tang Clan, Notorious B.I.G, Nas…). Et l’adolescent joint le geste à la parole puisqu’il prend également part à un programme centré sur le rap lors de son travail en centre de détention juvénile.
En 2005, son premier album sort mais sans connaître de véritable succès. Par contre, sa rencontre avec Ryan Lewis, dès l’année suivante, va lui faire prendre un chemin bien plus éclairé. C’est en effet avec ce nouveau comparse qu’il va produire son premier hit mondial, Thrift Shop. Ensemble, le duo va sortir deux albums, The Heist (2012) et This Unruly Mess I’ve Made (2016), avant que Benjamin ne reprenne le chemin des studios seul pour Gemini en 2017.
Depuis lors, Macklemore a sorti un 5e opus (le 3e en solo), simplement dénommé Ben (2023).
Notons qu’avec un total de 12,8 MILLIONS DE STREAMS combinés à ce jour, Macklemore est l’un des artistes indépendants les plus populaires de tous les temps. Tantôt plus tourné vers le RNB ou la pop, le rappeur garde toutefois un débit de paroles impressionnant qui le rapproche parfois d’Eminem comme dans l’incontournable Can’t Hold Us.
La culture américaine bien ancrée dans ses baskets, Macklemore propose un show complet où se mêlent joutes verbales, chorégraphies endiablées, changements de tenues et quelques surprises comme l’arrosage en règle du public à l’aide d’un fusil à eau.
Un beau moment de détente, même si certains lui reprochent d’être trop loquace entre les morceaux, mais c’est l’essence même de l’artiste qui ressort, il l’a toujours prôné, sa musique est là pour transmettre un message, cela fait partie de son personnage public.
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