De A comme Amir au S de Suarez, les artistes ont illuminé la plaine du Feelgood vendredi et samedi.

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Alors, oui, je vous vois venir, le festival sponsorisée par Radio Contact durait 4 et non 2 jours. Mais on a déjà évoqué la journée initiale dans un post précédent et la programmation du dimanche est si spécifique qu’elle méritera un reportage à elle seule.

Les bénévoles sont au poste, souriantes.

Revenons donc à nos moutons, ou plutôt à nos dauphins, si l’on s’en réfère au symbole de la radio chère à Gaëtan Bartosz, Mlle Luna, David Antoine ou encore Maria Del Rio, qui ont tous rendu visite à leurs auditeurs à l’occasion de ce dernier festival de l’été.

Et pour bien entamer le week-end, c’est la gagnante du concours Radio Contact, Manon Hansay, qui ouvre le bal, avec en prime un cover de la regrettée Amy Winehouse, disparue voici déjà 11 ans.

Manon Hansay, la seule artiste à avoir pu se présenter trois fois devant le public.

Juste le temps de profiter encore un peu du soleil que se présente déjà sur scène l’un des chanteurs les plus attendus par ces demoiselles, Amir.

Toujours aussi souriant, pétillant et sympathique, l’ancien candidat de The Voice (France) a livré un show qui n’a déçu personne. Au contraire, il a fait l’unanimité.

En mode décontracté, Amir, qui avait fait choix de passer tout le week-end en région liégeoise avec sa famille, a surfé entre ses tubes sans tomber une seule fois de sa planche. C’est clair, ce genre de prestation est validée.

Le jeu de mots valait le détour …

Il fallait un fameux showman pour tenir le niveau après une si belle entrée en matière. Et de ce côté, Mustii est assurément l’homme de la situation. Toujours aussi impliqué physiquement et vocalement dans sa prestation, l’artiste aux multiples facettes (il peut passer de Shakespaere au rôle de Patrick Dils dans la fiction d’Yves Régnier en un tour de baguette magique) ne s’est pas fait prier pour jouer une nouvelle fois avec un public conquis.

Thomas (et oui, c’est son prénom) est une nouvelle fois descendu dans l’arène et au moins l’une des spectatrices gardera un souvenir impérissable de cette soirée, une partie du show ayant été filmé avec son GSM par Mustii lui-même.

Dès le premier morceau, Mustii est comme possédé, prêt à déposer ses tripes sur la scène.

Pour avoir entendu quelques conversations dans les files menant aux foodtrucks, on peut vous confirmer que la plupart des gens ayant vus un tel spectacle s’en souviennent.

Pffff, il est temps de reprendre quelques forces car ce qui suit n’est pas de tout repos non plus, avec le rock français du groupe Kyo.

Là, on attaque un autre style de musique, mais qui fait également recette car qui ne connait pas les paroles du Chemin cette ballade saccadée sur laquelle le petit accent de Sita faisait des ravages? Puis sont arrivés Le Graal, Dernière danse, Contact (tient donc, ça nous rappelle le nom d’un radio)…

Benoit et son band enchaînent les sonorités percutantes pour le plus grand bonheur des puristes.

Kyo en mode concert.

Après ces trois « machines » de guerre, c’était au tour de l’inusable Plastic Bertrand de venir faire planer le public. Je vous avoue que j’ai opté pour un retour prématuré au gîte histoire de pouvoir trier les clichés et vous aurez donc droit à une photo supplémentaire de Kyo à la place.

Notre journée s’est clôturée avec Kyo, mais pas celle des festivaliers…

Après quelques heures de repos, on remet le couvert, et bien plus tôt cette fois puisque c’est sur le coup de 14h25 que Manon Hansay reprend le micro.

Et c’est devant une assistance déjà bien formée que la jeune femme lance la journée, le fan club de Patrick Bruel ayant investi les lieux dès l’ouverture pour être aux premières loges.

Courage Sarah, on pense à toi…

Mais avant Patrick et sa prestation tant attendue, c’est notamment Rori qui va défendre ses titres, dont le très prenant « Docteur » cartonne actuellement sur toutes les radios. Un peu déstabilisée par le décalage horaire (elle était de retour du Canada, où elle s’était produit sur le même festival que Bruel…), Rori va toutefois ravir les festivaliers qui ne cessent d’affluer sur le site. Et oui, autant le dire de suite, ce samedi c’est sold out.

Et tant qu’à parler du Canada, où se trouvaient encore Rori et Patrick Bruel 48h plus tôt, on accueille une résidente du pays qui a la feuille d’érable comme symbole, avec Naya Ali qui, selon sa story, a profité d’un long vol en avion avant de faire connaissance avec notre réseau ferroviaire (3 trains pour rejoindre Aywaille). Qu’à cela ne tienne, la rappeuse a super bien fait le taf comme on dit par ici.

Du rap canadien, on passe à la pop française, ou plutôt belge avec la révélation de l’année, Doria D, qui est probablement l’artiste qui a foulé le plus de scènes de festivals dans notre pays cette saison. Il faut dire de « Dépendance » a fait le buzz, que sa reprise de « Jeune et con » de Damien Saez est une merveille (on double d’ailleurs le plaisir avec une intro guitare/voix calme avant de se rapprocher de l’original, plus rock). Mais personnellement, c’est « Sur ma tombe » qui m’a définitivement conquis. C’est rythmé, dansant à souhait, et il suffit de l’entendre une fois pour que ce tube reste en tête.

Les heures passent ainsi, dans la joie et l’allégresse, et pour peaufiner encore un peu l’ambiance avant l’arrivée du maestro tant attendu, c’est à Suarez qu’est confiée la baguette de chef d’orchestre. Il n’en fallait pas plus à Marc Pinilla pour qu’il se sente pousser des ailes, traversant la foule avant d’escalader l’échafaudage de la régie. Et oui, qu’attendiez-vous de quelqu’un qui vous demande de faire un pas en avant en étant « Au bord du gouffre« ? Ne vous inquiétez pas, il n’éprouve « Ni rancoeur ni colère« . Juste l’envie de faire swinger la foule. Et c’est chose faite avec brio.

Il a l’air calme comme cela…

Avec ses musiciens malgaches (dont l’incontournable Dada), Marc se met l’assistance dans la poche, permettant même à une festivalière de venir le rejoindre sur scène pour un morceau.

Quelques paroles, mais surtout une danse devant tout le public.

Suarez est dans la place, tout baigne. C’est emprunté à Ménélik (notamment), mais je trouvais que ça sonnait bien.

Après cet intermède rythmé, il est temps de faire place au grand homme (en référence à son titre, évidemment) , celui pour qui certaines (et certains, mais il y avait quand même beaucoup de dames proches de la scène) attendent depuis des heures. Et oui, Patrick Bruel est là. Et comme d’habitude, l’homme sait soigner ses entrées et son look.

Oui mesdames, Patrick vous a réservé une prestation dont il a la recette. Du charme, une pointe d’humour, un medley aux accents métissés proposé à l’avant de la scène avec l’ensemble de ses musiciens…

A la guitare …

Tous les ingrédients sont présents, et pour faire lier tout cela, quoi de mieux que de faire chanter à l’unisson une plaine entière? D’autant que l’artiste n’a pas été avare, durant sa carrière, avec les succès dont les refrains sont désormais connus par la mémoire collective.

Alors oui, Patrick a fait du Patrick, mais du très bon Patrick, particulièrement souriant et axé sur la communication avec l’assistance. Et cerise sur le gâteau, il a offert sa toute nouvelle chanson, qui vient à peine de sortir début de semaine, aux festivaliers du Feelgood. « Encore une fois » (c’est le titre) ce titre va ravir les fans et fera sans nul doute partie du répertoire (re)connu de tous car la ballade est entraînante, les paroles parlent à tous et c’est du Patrick Bruel.

Vous l’aurez compris, c’était top, d’autant que pour les plus gourmands, Oli Soquette était aux platines jusque 1h30 histoire que toute la foule ne quitte pas l’enceinte du festival d’une traite.

ReMarck (142)

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