Aux Anthisnoises, la musique celtique est aux anges…

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Oyez Oyez Bonnes gens,

Nous allons quitter temporairement la planète FM qui distille à foison rap, rock et pop pour nous immerger, le temps d’un triptyque journalistique dans une époque intemporelle où les vielles à roues, cornemuses, flûtes et autres instruments tout droit (re)sortis de notre passé règnent en maîtres incontestés sur la petite commune rurale liégeoise d’Anthisnes puisque c’est bien là, et plus particulièrement aux abords de l’Avouerie, que s’est déroulé le week-end dernier le festival de Wallonie des Musiques Celtiques.

Point d’Aya Nakamura, Angèle ou autre Dua Lipa à l’horizon. Non, gentes dames et damoiseaux, ici ce sont les disciples des Dropkick Murphys et Dan Ar Braz qui festoyent en s’abreuvant de cuvée des Trolls. L’occasion était trop belle pour Confestmag de sortir des sentiers battus afin de vous proposer non pas un, ni deux, mais bien trois articles sur ce rendez-vous devenu, au fil des saisons, culte pour les amateurs du genre, même si le covid a aussi œuvré en son temps, privant les organisateurs de plusieurs éditions.

Vous aurez donc droit, très prochainement, à un retour imagé sur la journée de clôture, et la présentation du groupe en vogue, qui est, et cela tombe très bien, aussi le plus local de la programmation puisque les Lucky Trolls proviennent de Seraing.

Mais chaque chose en son temps, si je puis me permettre, puisque le concept de musique celtique date en fait du XIXe siècle. Alors, on pourrait digresser de nombreuses heures (ou de nombreuses pages en l’occurrence) sur le thème générique de musiques celtiques, et le pluriel revêt ici toute son importance, comme vous le comprendrez plus tard, mais nous ne sommes ni historien, ni musicologue. Nous nous limiterons donc ici à vous présenter, brièvement, les groupes qui ont ouvert le bal le vendredi.

Et le premier band à se lancer dans l’arène, ou plutôt sur la scène du Pavillon des Bardes, puisque c’est ainsi qu’est nommé le chapiteau installé au sein de la cour de la ferme-abbaye Saint-Laurent, donne directement le ton, La Maisnie Hellequin se définissant en effet comme un groupe de Heavy medieval. Un mélange d’instruments « anciens » (vielle à roue, Nyckelharpa) et plus actuels (batterie/guitare), des costumes nous renvoyant à l’époque des châteaux-forts, un discours en vieux françois mais surtout une attitude scénique décoiffante font de cet ensemble une valeur sûre de ce genre d’événement. Leur carnet de bal est d’ailleurs bien rempli, ils peuvent se targuer d’avoir déjà sorti 2 albums (Eissil en 2017 et Ars Moriandi en 2022) et vous pouvez vous parer de leurs couleurs, des tee-shirts à l’effigie du groupe étant disponible dans leur section merchandising.

Changement de décor (on passe au Chaudron des Trolls placé Cour Omalius, à quelques dizaines de mètres à peine de l’autre site) et de style avec Nevermind Nessie, un groupe du nord du pays créé en 2009 qui ne sait où donner de la tête à la Saint-Patrick. Et oui, vous l’aurez compris, ce quintet joue du rock irlandais, ou tout du moins un style qui s’en approche. Résolument festifs, nos acolytes n’hésitent pas à lancer des farandoles qui trouvent preneurs parmi un public amusé qui ne demande qu’à danser sur ces rythmes endiablés aux sons des violon, accordéon, tambourin et autres guitares.

Nevermind Nessie a mis le feu au Chaudron des Trolls

Le principe de l’alternance étant de mise, on repasse au Pavillon des Bardes pour cette fois un groupe Batave qui a la particularité de se produire pieds nus. Pyrolysis, ce sont cinq musiciens armés de leur bouzouki, accordéon, bodhrán, violon et basse. Inutile de vous dire qu’en quelques instants, vous vous retrouvez transportés hors du temps et de l’espace, errant dans un no man’s land musical un peu planant.

Non, ils n’ont pas participé au tournage de la petite maison dans le prairie, Pyrolysis est bien un groupe de musique.

Pour clôturer cette journée, on enfile les kilts afin de retrouver Rapalje, un autre groupe issu du pays se trouvant au nord du nôtre. Violon, flûte et bouzouki rythment les balades de cet ensemble au sein duquel nous avons retrouvé un cousin éloigné de Remy Bricka.

Avec Rapalje, vous plongez profondément dans les méandres de l’histoire celtique.

Vous l’aurez compris, avec les Anthisnoises, le dépaysement est le maître mot du festival, qui peut se targuer aussi de proposer une restauration de qualité que ce soit au niveau des food-trucks présents entre les deux espaces musicaux, mais aussi à la brasserie du Donjon (au sein de l’Avouerie). 

NB: retrouvez toutes les photos de l’article sur la page Facebook – ReMarck Photos.

ReMarck (114)

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