Olive, la nouvelle pépite pop rock à déguster d’urgence pour en goûter toutes les saveurs

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Alors que la chanteuse belge connait un excellent accueil en région liégeoise et en Wallonie, Olive se produisait pour la première fois en concert à Bruxelles dans la sympathique Salle Fabry du Whalll à Woluwe St Pierre. C’était l’occasion rêvée de découvrir au coeur de la capitale une artiste qui se présente comme autrice, compositrice et interprète belge en pop française. Et le moins qu’on puisse dire c’est que les spectateurs présents n’ont pas été déçus du voyage.

=> Découvrez l’interview que nous avons réalisée juste avant ce concert prometteur

C’est avec humour, sensibilité et optimisme qu’Olive s’intéresse aux thématiques sociales, aux fêlures et aux faiblesses humaines, n’hésitant pas à tailler un costard à certaines dérives ou addictions qui la révoltent.

Sous une apparence légère et souriante la jeune femme en a sous le pied et manie la poésie et le sarcasme avec brio. Ecrivant certains de ses textes elle même mais se consacrant plus particulièrement à la composition musicale, elle se repose majoritairement sur sa collaboration avec le parolier breton Erwan Le Berre.

Son premier album « Ames Fragiles »est déjà disponible sur les plateformes et sortira en vinyle début décembre.

J’avoue que je dois ma présence à son concert ce vendredi à l’insistance de mon photographe qui avait pu assister à une partie de sa prestation en festival aux Francofolies de Spa, et qui a fini par me convaincre de venir écouter de la pop, alors que personnellement je suis plus sensible à l’univers rock.

Grâce lui soit rendue car ce à quoi j’ai pu assister ce soir là sur scène m’a littéralement scotché.

La salle est quasi pleine et Olive fait son entrée sur les planches flanquée d’un trio de musiciens guitare, basse, batterie qui s’avèrera bien vite être un combo de tueurs, et qui va littéralement la porter vers des sommets.

Passée l’intro, le band démarre avec Petite âme fragile, où l’on ressent dans la voix de la chanteuse quelques accents de stress bien vite maîtrisés, qui laisseront place très vite à une voix puissante et suave aux inflexions cuivrées du plus bel effet.

Les titres s’enchainent avec Comme il se doit, puis Ca roule qui dévoile pour la première fois dans le set des capacités insoupçonnées chez cette artiste qui va littéralement se révéler sous mes yeux au fur et à mesure de l’avancement du show.

Car Olive possède tous les atouts pour toucher un large public et faire une très belle carrière, il ne lui reste plus qu’à séduire les médias et franchir petit à petit les échelons menant au succès qu’elle mérite mille fois.

C’est le titre La Demoiselle qui va avoir raison de moi avec un solo monstrueux du guitariste Giovanni Rizzuto, dont le talent à la six cordes explose littéralement sous nos yeux, et dévoile au fil des titres un réel univers pop rock non bridé, plus rock que pop d’ailleurs.

Et puis il y a la formidable prestation d’Olive, qui passe sur les planches de la jeune femme douce et réservée que nous avions interviewée quelques heures plus tôt à la chanteuse sexy, sensuelle et totalement habitée dont la présence scénique naturelle et charismatique laisse pantois.

Sur scène Olive captive son public et le régale de prouesses vocales insoupçonnées, tant dans la douceur que dans la puissance et le groove.

Nous sommes bien loin de l’idée que certains pourraient se faire de la pop en français, et d’un univers futile et doucereux, ici on fait dans les arrangements fouillés saupoudrés d’un aspect classieux croisant avec bonheur un côté animal qui prend aux tripes. Car Olive sur scène, c’est une succession de sensations allant du pur bonheur simple d’un titre mélancolique à la rage contrôlée de chansons rebelles ou cyniques portées par une section rythmique qui n’a rien à envier à personne.

Olive n’est définitivement pas le genre d’interprète qui se produit on stage accompagnée par des musiciens, c’est un vrai groupe à part entière qui brûle les planches dans lequel chaque élément joue un rôle capital dans la proposition du produit fini proposé en live.

Les titres se succèdent avec Ecran Total, l’excellent et remuant Coma, en passant par Le TempsLes Deux AmantsPresqu’île et Mes DoutesDes textes intelligents à double lecture qui prennent tout leur sens lorsqu’ils sont joués en concert, face au public.

L’Ere de rien avec en invité l’excellent Olivier Bodson au bugle, et l’irrésistible A ma Façon clôturent un show qui est lentement monté en puissance pour se terminer dans les hautes sphères.

En rappel, L’Amour en Solitaire (une version bien meilleure que l’originale d’une certaine Juliette A. !) et son solo de guitare monstrueux, suivi d’une interprétation musclée de A Fond enfoncent le clou de l’énergie communicative partagée, devant une salle debout unanimement conquise.

Ce soir Olive a indubitablement gagné son pari bruxellois. Elle a été belle, talentueuse, énergique, conquérante, et nous a offert une prestation sans failles d’une redoutable efficacité, si bien qu’elle fut pour moi un véritable coup de coeur.

Un coup de coeur que je vous invite plus que fortement à découvrir au plus vite en écoutant son album, en l’achetant, et en allant l’applaudir en concert, car c’est sur scène que la jeune femme donne la vraie dimension de son talent.

Vous n’avez donc plus d’excuses de passer à côté !

Et puis, organisateurs de tout poil pensez à programmer cette artiste, vous ne serez pas déçus par ce qu’elle vous offrira.

Amen !

Jean-Pierre Vanderlinden / Photos Fabian Braeckman

Article partagé en collaboration avec Branchés Culture.com. Retrouvez l’article original via ce lien :

https://branchesculture.com/2023/11/14/olive-la-nouvelle-pepite-pop-rock-a-deguster-durgence-pour-en-gouter-toutes-les-saveurs/

Fabian Braeckman (337)

Auteur & Photographe

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