Solann et Lovelace, deux artistes qui déploient leurs ailes à l’aide de leur plume.

Namuroise d’origine, désormais exilée à Bruxelles, Marie Goffinet, alias Lovelace, s’est vu offrir une belle plateforme de lancement avec le titre « Petite gueule » interprété dès la saison dernière avec Saule, ce doux géant poète qui est depuis longtemps une référence de la scène francophone belge.

Sans Baptiste (prénom originel de Saule), on ne sait toutefois pas si le personnage Lovelace aurait vu le jour, du moins dans cette configuration d’artiste positive, pleine d’énergie, capable d’exprimer ses ressentis sur scène via le canal du chant mais aussi de la danse. La jeune demoiselle était en effet assez réservée dans son écriture, mais à l’occasion d’un atelier organisé par Saule, le déclic va s’opérer, encouragé par son nouveau mentor.

Lovelace trace depuis sa route, sur un chemin bien plus électro, avec notamment « Hey Bitch », ou tendance urbaine avec « Tournesol », avant de revenir à de la pop plus sobre dans « Corps ». En fait, difficile de catégoriser l’artiste par son style musical.
Par contre, sur scène, c’est dynamique, jovial, dansant et frais.

La Belgique la connaissait déjà en solo vu son passage aux Francofolies de Spa en juillet 2024, le Luxembourg pourrait bien devenir un nouveau territoire conquis vu la qualité de la prestation effectuée à Esch.

Solann est, elle, plus calme sur scène, mais avec des titres comme « Rome » ou « Crash », elle capte l’attention. Ses propos sont forts, mais d’actualité. Son œuvre parle de la féminité, de son rapport au corps, de féminisme… Son stylo est aiguisé tel le plus tranchant des couteaux de cuisine.
Et pourtant, Solann ne se destinait, initialement, pas à la chanson. Elle voulait fouler les planches des théâtres en tant que comédienne.

« Je suis allée jusqu’au troisième tour du concours du Centre National d’Art Dramatique mais je n’ai pas été prise… Dieu merci », explique Solann au Parisien. « Devenir chanteuse, se produire à l’Olympia et avoir des millions de streams sur ses titres, n’était donc pas initialement prévu ».

Débarque alors cette pandémie qui a chamboulé beaucoup de destins. Solann, comme de nombreux adolescents de son âge poste sur les réseaux sociaux. L’histoire aurait pu s’arrêter là, encore une fois, mais l’une de ses vidéos propose un duo avec une autre révélation de ces dernières saisons, Zaho de Sagazan. La toile s’enflamme.
Depuis, Solann a sorti un EP, un album, et multiplie les apparitions sur scène mais aussi à la TV (notamment à Taratata), chopant au passage la Victoire de la musique de la Révélation féminine 2025.
Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.