Dernier Round pour Gérald De Palmas ? :

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CREDIT PHOTO / SOURCE WEBP INSTAGRAM DE L’ARTISTE.

Passionné de musique depuis l’âge de 13 ans, alors qu’il est en pleine découverte du Ska, Gérald De Palmas se met très vite à jouer de la basse et s’inspire pour les rythmiques de son groupe fétiche, Level 42. C’est ensuite sur les chemins de la terminale, qu’il va s’intégrer à un groupe de New Wave « Local Passion », en tant que bassiste et bien accompagné par Edith Fambuena, que l’on retrouve actuellement sur scène avec Zazie. En 1985, alors qu’il a atteint l’âge de la majorité, c’est en tant que bassiste-chanteur, qu’il rejoint « Les Max Valentin », un groupe composé d’Edith Fambuena et de Jean-Louis Piérot qui sont de vieilles connaissances de Lycée, et en 1989 le groupe sera même rebaptisé « Les Valentins », et c’est en trio qu’ils vont enregistrer « Les Maux dits » et « Printemps parapluie ». Néanmoins, il va falloir que le groupe rencontre Etienne Daho qui à l’époque se produit dans le cadre de sa tournée « Satori Tour », pour lui présenter son travail et recevoir la proposition de se faire signer sous son nouveau label, coup de maître pour Gérald de Palmas qui n’a pas manqué d’audace en abordant Etienne Daho, alors qu’il se détendait en discothèque.

C’est pourtant en 1987 que Gérald de Palmas décide de quitter le groupe qui poursuivra sa route sour la forme d’un duo, pour tenter l’aventure en solo avec la ferme volonté de composer seul les chansons qu’il offrira à son public et ce pendant sept années, et en 1994 alors qu’il vient de remporter le concours du talent de demain sur M6, il sort son premier album « La Dernière Année » qui renferme le tudesque « Sur la Route », qui a fait véritablement connaître l’artiste et qui lui vaudra un an plus tard, une victoire de la musique en tant que révélation masculine de l’année. Vint alors en 1996, l’épreuve fatidique du second album qui bien souvent est déterminant pour la suite d’une carrière car en règle générale c’est à cet instant précis que cela passe ou casse, et malheureusement ces « Lois de la Nature », ne lui porteront pas chance et l’artiste sera victime d’un désamour du public, et éprouve des difficultés à comprendre son échec, lui qui avait l’habitude de flirter avec le succès.

Parce-qu’il n’est pas seulement un artiste avec un grand A, reconnu par toutes et tous, mais aussi un sauveur de carrière, c’est Jean-Jacques Goldman qui après sauvé Florent Pagny des eaux, va redonner à Gerald De Palmas le goût du succès, en lui composant la quasi majorité des titres d’un troisième album « Marcher dans le Sable », qui remettra véritablement De Palmas en orbite, grâce aux tubes « J’en rêve encore », « Le Gouffre », « Tomber », que l’on doit à Maxime Le Forestier et qui sera même repris par Céline Dion qui en fera Ten Days, l’une de ses chansons anglophones fétiches. Vu le succès revenu en force, De Palmas va pouvoir démarrer une tournée de 180 dates, qui sera gravée sur un album et DVD live.

D’un caractère généreux et reconnaissant, Gérald De Palmas va marquer un break dans sa carrière pour s’intéresser à Johnny Hallyday qui est à la recherche d’artistes pour l’écriture d’un double album « A la vie, à la mort », et c’est ainsi que naîtra la chanson « Marie », avec le succès que l’on connaît et revient ensuite à sa carrière personnelle en enregistrant un nouvel album « Un homme sans racines », qui va s’écouler à 600.000 exemplaires. S’en suivra un conflit avec sa maison de disques et son départ d’Universal et une arrivée chez « AZ », lui permettant se sortir l’album « Sortir », sur lequel il aura même un invité de marqué en la personne d’Eagle-Eye Cherry sur le titre « Pandora’s Box ». Entretemps, il fait régulièrement des passages au sein de la troupe des Enfoirés et devient même choriste pour Sinclair. S’en suivra un best-of qui paraîtra en 2011 du nom de son premier tube, et qui regroupe 27 tubes et un inédit « L’Etranger ».

Fin 2013, il revient sur le devant de la scène avec un album éponyme avec deux singles marquants, « Serait-il » et « Je me souviens de tout », pour revenir trois ans plus tard avec un 8ème effort, « La Beauté du Geste », qui renferme les titres « Faut qu’on s’batte » et « Le Jour de nos fiançailles ». S’en suivront sept années de long silence où l’on se demande où est reste l’artiste, jusqu’à un bon jour de 2023 où il revient mais avec une mauvaise nouvelle car alors qu’il est âgé de 55 ans, l’artiste annonce la sortie d’un tout dernier album mais qui sera hélas son dernier, car sa fin de carrière semble proche des suites d’un problème vocal récurrent qui l’empêche de chanter convenablement et c’est pour cette raison qu’il préfère lâcher l’affaire, même si son talent d’auteur ne devrait pas l’empêcher d’écrire pour d’autres, et puis sait-on jamais avec les progrès de la médecine, on parviendra peut-être à sauver son bel organe qui va nous manquer. En effet, si lorsqu’il d’enregistrer, l’artiste peut choisir le moment où il peut enregistrer, partir en tournée et faire de la promotion ne sera pas chose aisée car il faut être en forme à tout moment.

Nous reste pour le moment, « Sous un soleil de plomb » sa dernière oeuvre à savourer en ce long week-end, précédé du single apéritif « Personne », avec un album marqué par un son pop-folk très groovy et un côté blues grâce à l’omniprésence des guitares, avec un De Palmas resté musicalement très fort pour composer des mélodies accrocheuses et avec ce très bel héritage qu’il nous laisse, croisons les doigts pour que l’on puisse le retrouver sur nos routes toutes les saintes journées que Dieu pourra dresser sur son passage, grâce aux progrès des soins médicaux.

CHRISTOPHE COCU (20)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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