Hervé défie la mode, les clichés … et les conditions climatiques.

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que Hervé (tout simplement, pas Hervé Vilard ni Renard) est un artiste hors du commun. Il semble défier les codes mais aussi les temps. Celui qui court telle la trotteuse de votre montre, mais aussi celui qui dépend des conditions climatiques. Et oui, la langue française est tellement riche qu’elle offre de nombreuses possibilités avec ses doubles voire même triples sens, dont le chanteur se sert d’ailleurs particulièrement bien.

Hervé n’a pas peur de mouiller son maillot.

Petit flash-back de quelques années, Hervé Le Sourd, avouez que cela commence déjà fort au niveau image avec un tel nom de famille pour un chanteur, rêve de devenir footballeur pro.

Il entame toutefois, en parallèle à ses entraînements sportifs, l’apprentissage du piano et se passionne pour l’informatique, deux activités qui vont prendre finalement le pas sur le sport de haut niveau. Hervé n’en demeurera pas moins un supporter du FC Lorient, le club phare de la région natale de ses parents, mais il fait une croix sur ses aspirations de jouer en ligue 1 pour se consacrer à la musique.

Il a étudié le piano.

Après un passage dans le groupe Postaal (si le nom est à consonance néerlandophone, c’est bien avec un anglais qu’il composait le duo), il franchit la marche le menant au mode solo. Encore une singularité pour lui qui s’imaginait briller dans un sport collectif.  

De l’énergie à revendre.

Comme Hervé ne fait rien vraiment comme les autres, c’est juste à l’aube de la pandémie du Covid qu’il prend son envol. Manque de bol pourrait-on dire, mais l’artiste a de la ressource et ne baisse pas les bras. Il s’enregistre dans son appartement en mode confinement pour un clip maison de la chanson « Si bien du mal ». Et c’est top. Hervé y apparait décontracté, style je croque la vie comme elle vient.

Heureusement que le garçon dispose d’une bonne dose d’humour, de résilience et d’auto dérision car ses mésaventures sont, disons, régulières. Pour exemple, c’est lui qui a eu cette surprise de découvrir que son album CD avait été livré avec les chansons de Luis Fonsi, l’interprète de Despacito. Certains auraient déprimé, d’autres se seraient énervés sur les personnes en charge de la fabrication des albums. Il l’a peut-être fait, nous n’avons aucune information là-dessus, mais il a surtout tourné une petite vidéo dans sa voiture, en mode selfie, pour expliquer la situation à ses fans.

Tout ceci pour en arriver à sa performance au Cabaret Vert. Que pourrait-il lui arriver dans un festival d’une telle ampleur, dans le nord de la France, au troisième jour de l’événement ?

En constante interaction avec le public.

C’est là qu’entre en scène une invitée que peu d’organisateurs apprécient, la pluie. Et je ne vous parle pas d’une petite douche de fines gouttelettes, non, mais plutôt de la bonne drache nationale belge et ce sans discontinuer de longues heures durant.

De telles conditions ont évidemment un impact sur les festivaliers, directement exposés à l’humidité, mais aussi à la boue qui remplace progressivement la bonne terre ferme et l’herbe qui couvraient les plaines du site, mais les déplacements des artistes sont aussi, la plupart du temps, limités, ceux-ci préférant rester sous le couvert du toit, évitant du coup de s’aventurer sur les avancées qui, elles, sortent du champ de protection de l’infrastructure.

Prêt à vous faire danser.

Je vous le donne en mille, Hervé n’est pas de cette trempe-là. Si le public se mouille, lui aussi ! Mais un sol humide devient… glissant, comme l’a appris le chanteur, qui a toutefois évité la chute au prix d’un beau rééquilibrage de dernière minute. L’histoire ne se termine pas là, car dans son entrain, Hervé perd une pièce de son micro.

On lui en apporte un deuxième, puis un troisième car la technique semble elle aussi prendre l’eau. Il faut dire que nous sommes à ce moment confrontés à des conditions climatiques particulièrement peu propices au déroulement d’un show en plein air.

Hervé, tout simplement…

Mais comme d’habitude, Hervé trouve une parade pour occuper le public, se saisissant d’une raclette et débutant le nettoyage des extrémités les plus exposées de la scène. L’image deviendra virale (on voit rarement l’artiste se charger d’une telle tâche en plein milieu du spectacle) et le public s’en amuse, improvisant une holà à chaque coup de raclette.

Un p’tit coup de raclette? Oui, c’est possible.

Et oui, Hervé est un artiste d’un autre temps, celui où l’on n’avait pas besoin d’un staff de douze gardes du corps pour remplir la scène ni d’un assistant pour chaque tâche. Même sans ces « évolutions », Hervé est un artiste, un vrai mec de scène, proche de son public, capable de nouer un lien avec lui et de s’adapter à beaucoup de situations. Chapeau l’artiste.

Chez nous le 27 octobre.

Bonne nouvelle pour les Belges, Hervé nous rendra visite le 27 octobre prochain. Cela se passera à l’Orangerie (Botanique) (places disponibles sur le site de la salle).

Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.  

ReMarck (140)

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