Roger Waters redonne vie à l’album culte de Pink Floyd ! :

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CREDIT PHOTO : Andres Ibarra

C’est le 21 juillet dernier que Roger Waters faisait découvrir à son public, une nouvelle version de « Money », mythique extrait de l’album qui ne l’est pas moins, « The Dark Side of The Moon », une version revisitée et une réinterprétation qualifiées d’ambitieuses par l’ancien bassiste du groupe de rock progressif, et ce 50 ans après la sortie officielle d’un album phare qui voit donc sa version dite Redux, arriver dans les bacs, le tout agrémenté d’un morceau bonus original d’une durée de 13 minutes, librement inspiré par la revisite de cet album.

Si l’on se penche sur l’écoute de l’album dans sa version d’origine, on se fond avec les lamentations d’une personne d’un âge certain par rapport à la condition humaine de l’époque, et pourtant David Gilmour, Nick Mason, Rick Wright les comparses de Roger Waters au moment de sortir l’album, constituaient une équipe de jeunes musiciens, et étant donné que le message global du disque n’est pas resté, lorsque l’on se penche sur l’état général du monde, il a semblé tout à fait naturel selon Roger Waters d’en remettre une couche afin de voir si la sagesse d’un homme de son âge pouvait apporter qqchse de plus à une version revue et corrigée, au risque de déplaire aux puristes habitués depuis des années à réécouter en boucle l’album original.

D’ailleurs lorsqu’il évoque l’idée de retoucher une oeuvre musicale culte, Roger Waters constate à l’évidence que le producteur Gus Seffert et le directeur artistique Sean Evans, paraissent plus que dubitatifs en prenant même Roger Waters pour un fou, mais vu qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, l’idée d’une reconstruction musicale commence à germer, avec une immense fierté d’avoir remis au goût du jour une version 2.0 de l’album culte qui peut prétendre d’avoir une place privilégiée aux côtés de l’oeuvre d’origine, dans un mano à mano marquant un demi-siècle d’histoire, et pour lequel des musiciens de renom ont mouillé leur chemise tels Joey Waronker, Jonathan Wilson, Johnny Shepherd, Via Mardot, Gabe Noel, John Carin, Robert Walter et Azniv Korkejian.

Ce qui est certain en tout cas c’est que Roger Waters même en plein automne, semble avoir pris le melon car même s’il reconnaît que Pink Floyd était un groupe composé de 4 artistes à la base, qui ont tous contribué au projet, Roger Waters revendique haut et fort que ce projet est avant tout son bébé, soutenant avec force que David Gilmour et Rick Wright n’étaient pas des artistes, et qu’au final c’est encore Nick Mason qui s’en tire encore le mieux car il a bénéficié du privilège de pouvoir écouter en avant-première, la nouvelle version de The Dark Side Of The Moon, en invité privilégié au sein du Dolby Atmos Immersive Studio de Londres à l’occasion des 50 ans de l’album culte. Ayant reçu une copie du travail de Roger Waters, Mason le contacte en lui avouant que même si c’est énervant, il se trouve dans l’obligation de lui dire que son travail est brillant, et qu’il ne s’agit pas d’un spoiler de l’original mais bien un complément intéressant à la chose.

Visiblement conquis par le travail de son acolyte, Mason ajoutera même que l’une des choses qu’il aime par rapport à n’importe quelle pièce de musique existante, c’est de la développer et/ou d’y trouver des qualités en plus, tout en insistant sur le fait qu’il vaut mieux avoir l’idée de développer la musique au lieu d’essayer de la conserver comme elle était au départ. Si l’on se place du point de vue de Roger Waters, ce dernier précise d’emblée que que sa nouvelle version de cette oeuvre magistrale et mythique n’est pas un remplacement des fondations de base, qui sont évidemment irremplaçables mais bien une façon de visionner à travers son propre regard, les 50 ans de création d’un album qui au moment de sa sortie, voyait Roger Waters endosser l’âge de 29 ans tandis qu’il venait d’écrire un album devenu culte, et que par conséquent il était intéressant de se confronter un demi-siècle plus tard au jeune homme qu’il était à l’époque.

Néanmoins si l’on veut rechercher la vraie vérité, cette nouvelle version est surtout une façon pour Roger Waters de mettre un grand stop aux sempiternelles rééditions de l’album historique aux repackagings imaginés par d’autres, tandis que tout ce qui est sorti des sessions d’enregistrements a déjà été exploité cent fois. Reste à connaître désormais l’avis des puristes sur la question et de sonder leur avis sur la question.

CHRISTOPHE COCU (20)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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