L’Inc’Rock Festival – Day 3 – L’esprit de famille…
Des fables rappées des Compagnons du temps au rock bien assis de Sharko, il y en avait pour tous les goûts dans ce dimanche ouvert à tous.
Si les deux premiers jours du festival étaient dédiés à des styles musicaux précis (électro le vendredi, rap le samedi), le dimanche faisait place à l’éclectisme nécessaire pour plaire à l’ensemble des membres d’une famille. Un petit coup d’œil dans l’assistance permet en effet de rapidement prendre conscience que l’atmosphère est cette fois beaucoup plus cool et que les enfants sont mis à l’honneur, des grimages et un manège leur étant d’ailleurs dédiés.
Le premier à produire des notes de musique, assez mielleuses afin de permettre aux plus petits de rallier son univers, est Bérode. Il faut dire que l’homme sait comment s’adresser aux petites têtes blondes, lui-même étant papa.
S’en suit la prestation peu commune des Compagnons du temps. Ce duo revisite en effet les fables de Lafontaine sur un fond de rap/hip-hop très visuel.
écoute son désarroi, transforme sa colère en un mouvement de joie… »
Juste le temps de revoir quelques classiques de la littérature française que c’est le pétillant et toujours souriant Jali qui s’installe, seul, sur les planches de la scène.
Et oui, l’interprète de « Espanola » a décidé de revenir aux fondamentaux pour défendre son nouvel opus intitulé « Paysages » mais on vous en dira un peu plus très prochainement puisque Jali s’est livré pour nous en interview quelques minutes à peine après sa prestation à l’Inc’Rock.
Et comme Jali nous a emmenés sur son bateau, nous rejoignons les rives d’un pays imaginaire où les rythmes tropicaux bercent la sieste des nouveau-nés. C’est ainsi que le set de Fugu Mango mixe afrobeat, pop, bossa nova et autres sons caribéens à base de percussions enivrantes avec notamment cette perle de reprise planante de Golden Brown (The Stranglers).
A quelques encablures à peine, nous atteignons cette fois Madagascar, terre d’origine des compagnons de Marc Pinilla dans le groupe Suarez.
Inutile de vous dire que nous sommes loin de la morosité d’un lundi matin en plein centre de Bruxelles (je parle des embouteillages, évidemment). Non, avec Suarez, nous restons dans cette entre-couche entre la terre et le ciel, prêts à se laisser conduire n’importe où ou presque (c’est quand même lui qui veut nous faire faire un pas en avant alors que nous sommes au bord du gouffre – rire) par celui qui détient les clés du domaine, ou presque. Six passages au festival, tout de même, pour Marc et ses troupes, ce n’est pas négligeable. Et c’est surtout un signe que sa jovialité, son entrain et sa musique plaisent.
Changement de décor et d’ambiance avec Sharko puisqu’on rentre cette fois dans l’univers du rock.
Membre fondateur, et seul encore présent depuis 1997, David Bartholomé ne vieillit pas (ou plus). Comme sa musique, il semble intemporel. Et surtout, il semble toujours prendre autant de plaisir sur scène, surtout lorsqu’il se lance dans une joute acoustique avec Guillaume Vierset, que l’on connait aussi pour accompagner habituellement Typh Barrow. It was so « Excellent » …
Et comme présenté par Gaetan Bartosz (Radio Contact), après une telle dose de rock, une petite friandise musicale ne serait pas de refus.
On vous sert Trois Cafés Gourmands ?
Evidemment. Le trio issu de Corrèze, bien connu pour son hymne à la région, « A nos souvenirs », vient de sortir son 3e album, quoi de mieux que de venir le présenter sur une scène aussi sympathique que celle d’Incourt.
Histoire de finaliser la digestion de cette douceur auditive, nous vous invitons à une petite marche afin de rejoindre la deuxième scène pour un émouvant hommage à Charlotte, surnommée affectueusement (et avec son accord) « Madame poubelles » pour son investissement en tant que responsable entretien/environnement du site comme bénévole.
Décédée il y a quelques jours à peine, elle était l’une des figures emblématiques du festival. A ce titre, tous ses amis et son frère lui avaient adressé quelques mots sur des ballons qui ont été lancés en direction du ciel, et de cette lune mise en avant par son groupe préféré, Indochine.
Nicola (Sirkis) n’était pas là, mais bien Oli Soquette, qui, selon la rumeur, a placé « La bonne du curé » à l‘enterrement de Charlotte car, et c’est là aussi le message passé par son entourage, la vie doit être vécue comme un amusement, dans la bonne humeur.
Quoi de mieux alors que de retrouver Oli Soquette, mais en Dj Didjé cette fois, avec ses compères des Gauff’ pour un show anniversaire. Et oui, les Liégeois ont 30 ans d’existence. Rosette Kinkin n’a qu’à bien se tenir si elle sort au Chtalaming car elle pourrait y rencontrer un homme capable de lui déclarer sa flamme d’un « Vamos à Salou » Rosette. Vous l’aurez compris, les Gauff n’ont pas fait dans le détail. Les titres les plus connus ont tous été passés en revue dans une mise en scène propre à ces saltimbanques intemporels.
Après autant d’émotions, et les heures défilant, on s’approche inexorablement du terme de cette édition 2023, avec toutefois un dernier show à proposer, et non des moindres puisque c’est Mister Cover qui eut le privilège de récupérer les nombreux fêtards non encore rassasiés.
Vous connaissez la musique, et eux aussi, donc on ne s’inquiétait pas trop pour l’ambiance. Tout le monde y a trouvé son compte.
A la revoyure en 2024 ?
PS: pour voir les clichés du festival, vous pouvez aussi aller sur la page FB de ReMarck Photos.
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