LAURA MISCH Bruxelles, Le Botanique (14/11/2023)

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Suite à une rencontre intéressante entre deux webzines musicaux, et dans ce cas-ci un photographe Braeckman Fabian de Confestmag.be et un rédacteur Mark Van Mullem de Luminousdash.be. Une décision de faire un article commun et le partager sur nos deux réseaux.

L’un est écrit dans la la de Vondel et l’autre traduite pas mot à mot mais dans le même esprit dans la langue de Molière. Vous retrouverez l’article original via ce lien :

https://luminousdash.be/live/laura-misch-brussel-le-botanique-14-11-2023/

écrit par Mark Van Mullem le 17/11/2023

Quelques heures avant le concert, notre reporter discutait avec une amie : « Laura Misch, non je ne la connais pas. Je connais bien Tom Misch, il est vraiment bon ». Eh bien, Laura s’avère être la sœur du célèbre musicien de jazz ! Tout aussi polyvalente et talentueuse que son frère, comme cela allait se révéler au Witloofbar du Botanique, mardi soir le 14 novembre, où Misch a captivé le public avec ses compositions intimistes, éthérées, envoûtantes, atmosphériques et intenses.

De temps en temps une douce pulsation, toujours la belle voix de Misch et sa manière subtile et sensuelle de tirer des notes du saxophone. Misch était accompagnée d’une harpiste et d’un claviériste qui fournissait également quelques parties de guitare économes. De la timide entrée, sans doute non jouée, jusqu’à la dernière note jouée, la multi-instrumentiste britannique avait toute notre attention, et nous tenait à la gorge.

Le dernier album « Sample the Sky », sorti en octobre de cette année, a guidé la performance de Laura Misch, agrémenté de perles de « Lonely City » (2019) et « Playground » (2017). Une heure d’immersion dans le jazz doux, le trip-hop prudent et le jazz acide. De la musique pour rêver. Si elle avait été administrée à des mélomanes fatigués assis dans des sièges un peu trop confortables, on aurait peut-être fini par se retrouver littéralement au pays des rêves, car l’ambiance était très décontractée. Mais au Witloofbar, nous étions tous debout, à moins que Laura ne nous en ait autrement instruits, et l’attention n’a pas faibli une seconde.

« Sax Rise » a ouvert de manière planante et féérique la performance. À quel point le titre pouvait-il être représentatif ? Donc, montée du saxophone. Des claviers aériens et des drones ont complété le tableau. À quel point un saxophone peut-il sonner mélancolique, subtil et sensuel ? Eh bien, voilà ! Un peu plus tard, ce même saxophone incarnerait encore plus de pure mélancolie dans un impressionnant « Walk Alone to Hear Thousand Thoughts of Your Own » (« Lonely City »). La harpiste était ici, et aussi dans d’autres compositions, le bel élément additionnel.

Avec « Light Years », nous avons eu le plaisir de découvrir pour la première fois la belle voix douce, parfois légèrement rauque, de Misch, chuchotant, puis osant timidement, et parfois haut, comme dans « City Lungs », plus loin dans le spectacle.

« Comme si je nageais au milieu d’une foule de saxophones, c’est ainsi que je ressens cette chanson », introduisait la musicienne « Wild Swim ». Ce n’était pas vraiment sauvage, mais tout simplement magnifique. « Glass Shards » (« Lonely City ») n’était pas non plus vraiment ‘sauvage’, mais on pouvait presque danser légèrement, ce que le public, du moins votre rédaction en tout cas, n’a pas manqué de faire. Et plus tard dans la performance, cela devenait plus facile avec « Hide to Seek » et « Listen to the Sky ».

Un « Portals » très subtil et poignant, oui, aussi captivant, a été dédié au grand-père récemment décédé de Misch. « Nous étions tous là, quand il est parti ». La belle voix de Misch, les parties de guitare économes et la harpe en harmonie merveilleuse ont donné à cette composition … un frisson. Très beau, cet hommage !

Cela remonte à ce concert mémorable de Lamb, il y a des années, que nous n’avions pas vu un public aussi docile et obéissant aux ordres de s’asseoir ou de s’allonger. « Oui, tous, la chanson en a besoin », jusqu’aux photographes : « oui, vous aussi ». Un magnifique « Widening Circles » a suivi. « Restez calmes encore un peu assis » et un « City Lungs » impressionnant a suivi. Quel solo de saxophone, cette harpe, ce son de guitare et quelle belle voix fragile de Misch ici. « Avec celle-ci, vous voudrez sûrement vous lever à nouveau ». Il y a donc aussi eu de la danse pendant le beau duo « Hide To Seek » et « Listen To The Sky ».

Avec le conseil de fermer les yeux et d’imaginer voler au-dessus de la ville, que ce soit Bruxelles ou Londres, Misch n’a pas précisé, nous avons eu un très beau cadeau avec « Birdseye », la toute dernière chanson de la performance.

Mais le trio a été facilement convaincu de faire un bis, et ainsi nous avons été traités avec cette merveilleuse chanson de 2018 : « Lagoon ». Jazzy, mélancolique et enfumée ? Vérifié ! Vraiment magnifique aussi. Misch avait une dernière demande pour son public consentant. Maintenant, nous devions tous reculer un peu, « alors le saxophone sonnera bien au milieu de la salle ». C’était comme Moïse et la mer. Tout le monde donc à distance, eh bien, ça a fonctionné. Avec beaucoup de sensualité, Misch a de nouveau extrait des sons célestes de son saxophone. Quelle piste délicieuse s’est révélée « Climb », et quelle ambiance !

Une rencontre plus que plaisante avec Laura Misch. La sœur a aussi beaucoup de talent. Et si Tom ne fait pas attention, on parlera bientôt du frère. Qui sait ?

« Sample The Sky » de Laura Misch est disponible sur One Little Independent.

MARK VAN MULLEM

https://www.youtube.com/watch?v=_z-FR9f15Sc&t=3s

https://www.youtube.com/watch?v=gxuuh4pzT-k

https://www.youtube.com/watch?v=HJ0Kpo8VPAY

Fabian Braeckman (352)

Auteur & Photographe

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