Imparfait marque les esprits et les oreilles.

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Après une journée inaugurale assez intéressante, c’est plein de motivation et d’entrain que nous rejoignons le domaine de Chamarande le samedi après-midi, pour cette seconde journée du festival RTL2 Essonne en scène. Il faut dire que nous trépignons déjà d’impatience d’enfin découvrir ce Final Fucked up Tour que Shaka Ponk n’a pu présenter à Ronquières. Si Shaka ne vient pas à toi, et bien tu iras à Shaka…

Nous ne serons absolument pas déçu de la prestation de ce groupe emblématique, mais nous vous renvoyons vers notre article dédié à ce concert en particulier pour vous mettre l’eau à bouche (ici)

La Veine ouvre le bal du samedi.

Concentrons-nous donc sur les autres artistes à l’affiche de ce samedi avec en amuse-bouche, le rock indie/pop en français de La Veine. Formé à la base par 4 frères, le groupe avait choisi son nom en lien avec le sang commun qui les liait. Depuis peu, deux membres de la famille ont quitté la formation de base, qui reste toutefois à quatre éléments.  

Nouvelle configuration depuis quelques mois pour La Veine, mais la famille Cunsolo est toujours bien présente.

Thibault au chant et à la guitare, Maxime à la guitare, Matthieu à la basse et Axel à la batterie. « Il y a beaucoup de nostalgie dans notre musique, dans les textes surtout et même dans la façon de composer, les accords. J’adore ce ressenti de nostalgie, en gardant ce truc authentique, analogique, rock » (dixit Thibault Cunsolo, l’un des membres fondateurs). Habitués à la débrouille pour leurs concerts (ils ne sont pas avares d’anecdotes à ce propos), les membres de La Veine ont kiffé jouer dans des conditions professionnelles, et cela s’est vu. Le groupe était ravi, et le public aussi.

Triinu garde un attachement marqué à l’Estonie.

L’artiste suivante est présentée comme la plus Essonnienne des Estoniennes. Mais l’inverse est vrai aussi. Triinu provient en effet de ce pays un peu lointain duquel elle a gardé un attrait pour les chansons poétiques ancestrales. Seule sur scène, avec sa guitare, Triinu ne se démonte pas. « Je suis seule en scène, mais il y a l’énergie rock. J’essaye d’utiliser le moins de notes possible pour aller à l’essentiel ».

On se dirige tout doucement vers le set de notre compatriote, Pierre De Maere, mais nous apprendrons quelques minutes avant son show que nous ne faisons pas partie des rares médias autorisés à prendre des clichés. Nous n’avons donc aucune photo de l’artiste à vous proposer, mais il y aura tout de même un peu de Belgitude dans ce compte-rendu avec Marine et Morane, probablement les deux plus fidèles et volontaires fans de l’interprète brabançon. En 13 mois, elles comptabilisent en effet 57 concerts de Pierre De Maere, en Belgique et France, mais aussi en Suisse et en Allemagne où elles faisaient partie des 4 seules francophones à connaître les paroles des morceaux. Tout est parti d’une rencontre fortuite après les Francofolies de Spa en juillet 2022. Les deux demoiselles se trouvent rapidement des affinités et surtout une passion commune pour celui qui devrait marier un ange. Désormais, elles sont (re)connues dans les allées des festivals et salles de concert, au point d’être elles aussi interviewées.

Adé(laïde), désormais en solo.

Après cette petite pause imposée, nous retrouvons le devant de la scène avec Adé, que nous avions quitté sur le parking du site Ecolys de Suarlée voici quelques jours à peine. Pour ceux qui auraient loupé le paragraphe lié à cette artiste attachante, nous vous renvoyons à notre article précédent (ici). Et pour les autres, rappelez-vous, Adé est l’ex chanteuse du groupe Thérapie Taxi qui avait notamment marqué les esprits (checkez les paroles et vous comprendrez. Lol) et les conduits auditifs avec son « Hit sale ».

Adé veut « Tout savoir »

Ici, l’artiste a gardé le français comme langue principale mais les sonorités sont plus orientées vers la country qui s’allie au style habituel de la chanteuse, la pop. Et qui dit country dit USA. Ce premier album solo a donc été une bonne occasion pour Adélaïde Chabannes de Balsac d’enfin découvrir une partie de ces contrées qui l’ont toujours inspirée. Mais c’est bien devant le public français qu’elle livre son spectacle. Et là encore, ça marche.

Style cowgirl avec le chapeau de circonstance…

Comme annoncé ci-dessus, la prestation de Shaka Ponk fait l’objet d’un autre article. Mais il reste une prestation à disséquer, ou plutôt à vous présenter car nous n’avons pas la prétention de nous instituer critique musical.

Adé a multiplié les sorties estivales autour de son premier album.

Nous l’avions gardé sous le coude car c’est véritablement notre découverte du week-end. Une vraie claque artistique cet IMPARFAIT !

Du rock alternatif un peu déjanté avec Imparfait.

Il faut dire que le groupe s’est déjà produit à plus de 200 reprises en live, mais pas encore sur ce genre de gros événement. Une chanteuse black très charistmatique, qui pousse une gueulante sans crier gare de temps à autre, ce n’est pas sans rappeler d’autres groupes marquants comme Skunk Anansie, au sein duquel Deborah Dyer s’impose naturellement, ou encore … Shaka Ponk, cher à Samaha Sam.

Il est difficile de classer le groupe dans une catégorie car ce condensé d’énergie part dans tous les sens. Ils se définissent comme représentants du rock fusion métal car on y met un peu de tout dans cette appellation (rires). Mais en fait, on s’en fout un peu des cases à cocher. Ce qui compte, c’est la presta. Et là, on en prend plein les yeux, les oreilles et la peau car ce rock est assez organique. Alors oui, la chanteuse est là, arpentant la scène de long en large, venant aussi à la rencontre du public, mais le support acoustique des musiciens ne doit pas être passé sous silence.

C’est assuré, pro, entraînant. Sorti voici un peu plus d’un an, leur premier album, TELEMA, est un support idéal pour leur set cadencé, mais même l’écoute du CD ne peut pas rendre toutes les émotions produites sur scène. Imparfait est un vrai groupe rock qui se bonifie encore au contact de la population.

Prisca ne se ménage pas sur les planches.

Prisca KALENGAY au chant, Bruno VERON à la basse, Léo LOUVIGNÉ à la batterie et Loïc GEISER à la Guitare. Retenez bien ces noms car avec un marketing bien ciblé et quelques petits détails à affiner, Imparfait pourrait bien se glisser prochainement dans un créneau que Shaka Ponk va très bientôt (malheureusement) laisser libre. Mais d’ici là, ruez-vous sur les clips de Emeute et A l’Américaine, ça vous donnera déjà un petit avant-goût de ce que propose le groupe.

Retrouvez ces clichés, d’autres, et tous ceux du festival sur la page Facebook – ReMarck Photos.

ReMarck (149)

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