Entrée remarquée sur le territoire belge pour les Vrillés.

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Ce vendredi 25 mai sonnait le début des festivités de cette nouvelle édition des Anthisnoises au cœur du village éponyme. Au programme, un festival de musiques celtiques qui fait écho dans l’esprit des amateurs du genre depuis plus de deux décennies, mais qui pourrait aussi intéresser chaque amateur de bons sons qui sommeille en vous.

La cornemuse, instrument de référence de la musique celtique.

On ne vous dit pas que vous accrocherez nécessairement avec toutes les compositions proposées, mais la programmation est suffisamment hétéroclite pour que tout un chacun y trouve son compte.

Ambiance dans le public.

Pour ce premier jour, quatre formations se sont succédées sur les podiums des deux espaces musicaux poétiquement surnommés Le Chaudron des Trolls et Le Pavillon des Bardes. On vous rassure, vous n’effectuerez ni une plongée immersive dans le monde de Tolkien ni un bond dans l’univers onirique de Game of Thrones (même si certains ne seraient pas contre…), il s’agit juste là de l’appellation des deux chapiteaux installés pour l’occasion. Une précaution utile vu les conditions climatiques de ces derniers jours, vendredi soir y compris.

Noon, trois musiciens et un DJ pour les sonorités électroniques.

Les premiers à ouvrir le bal se nomment « Flannery ». Il s’agit d’un groupe issus du nord des Pays-Bas, composé exclusivement de représentants de la gente masculine, au nombre de 5, tous vêtus de kilts (NDLR : l’une de de nos sources nous a rapporté qu’elle n’avait remarqué aucune slip dessous… mais chuuuuuuutttt, des enfants pourraient être présents). La tendance est clairement rock même si la cornemuse vient se mêler à la batterie, la guitare et à l’incontournable basse. Petite particularité du show, à un moment le chanteur a quitté le podium pour venir danser frénétiquement dans l’assistance, réalisant au passage quelques selfies sympathiques avant qu’il profite de la fin du morceau en compagnie du public. Et oui, c’est aussi ça l’esprit « Anthisnoises ».

Au terme de cette prestation remarquée, le public est invité à effectuer un léger déplacement pédestre d’environ 53, 654 mètres (à vue de nez) pour rejoindre l’autre espace musical sur lequel se produiront « Les Vrillés », un groupe français, et plus précisément breton, mais beaucoup l’avaient certainement deviné. En effet, la Bretagne est un véritable vivier, au même titre que certaines régions d’Irlande, du style musical défendu par ce festival.

Deux « Vrillés » en action.

Le nom est évocateur et le concept qui y est lié est défendu haut et fort par cette bande de joyeux drilles qui propose des airs entraînants sur lesquels les compositions sont déclinées dans la langue de Molière. Perso, on adore. C’est jovial, les ponts musicaux et vocaux sont intéressants et on ne s’ennuie pas un instant.

Ho, la Bretagne est dans la place.

Il faut dire que le groupe n’est pas novice sur scène. Ils sortaient d’ailleurs leur 3e album ce vendredi, jour de leur prestation condruzienne. Par contre, il appert que c’était, étonnement, leur première visite dans notre plat pays. Ils n’ont certainement pas été dépaysés par cette pluie soutenue qui s’est déclenchée en fin de soirée, ou tout du moins cela ne s’est pas ressenti car l’ambiance était au rendez-vous, sur scène comme dans l’assistance.

Retour au point de départ pour la troisième prestation, au propre comme au figuré puisque « la Horde », nom du groupe concerné, fut trouvé par l’organisateur du festival et que c’est au Pavillon des Bardes (la plus cosy des deux scènes) que ce produit local, du moins made in Liège, entame son tour de chant avec un air symbolique à souhait, une version personnelle de « Valeureux Liégeois ».

La Horde.

Ah oui, on vous prévient, avec La Horde, ça file dans tous les sens. Des reprises improbables de standards anglais (Dépêche Mode), italiens (Bella Ciao) ou belges à une déclamation de voyelles sur des airs d’incantations mystiques (AEIOU), la Horde ne se pose aucune limite.

L’accordéon aussi a trouvé place dans la Horde.

Ils ont de l’énergie à revendre, et ont trouvé acquéreur avec ce public qui s’est rapidement pris au jeu. La Horde, qui vient de sortir également un troisième album, c’est validé !

Après le rock anglophone de Flannery, Les Bretons aux airs de Noir Désir (c’est la comparaison qui ressortait le plus souvent des conversations) et la déconne à la mode sauce liégeoise, qu’allait nous trouver l’équipe organisationnelle pour encore ajouter des ingrédients différents à cette recette pour le moins détonante ?

Les « Vrillés » assument un rock particulier avec des instruments étonnants.

Réponse avec Noon, un concept particulier pour le genre, mais déjà approuvé dans d’autres styles musicaux. Connaissez-vous Timmy Trumpet, le DJ australien qui a déjà enflammé la plaine de Tomorrowland à plusieurs reprises ? Sa particularité est d’accompagner ses sets de musiques électroniques d’impros en live à la trompette. Cela se fait également avec du violon ou des percussions, que ce soit en prod ou dans des discothèques. Et bien Noon a adapté cette idée à la musique celtique. Un DJ lance une bande sonore genre électro que trois musiciens accompagnent sur scène avec leurs cornemuses (et instruments apparentés).

Ambiance discothèque avec Noon.

Comme vous le voyez, les musiques celtiques balayent un répertoire de styles et de partitions très large et vous y trouverez certainement des éléments qui vous plairont.

Et pour ceux qui veulent tenter l’expérience, le festival reste à la même place tout le week-end.

Retrouvez les clichés du festival sur la page Facebook – ReMarck Photos.

ReMarck (147)

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