La synthpop postpunk …
… allumée des américains de Future Islands et la voix atypique de leur chanteur Samuel T. Herring ont enflammé l’AB !
L’ AB affichait quasi sold out ce dimanche soir pour le très attendu concert de Future Islands. Forts d’un dernier album remarquable les américains de Baltimore ont été fidèles à leur réputation et ont délivré un set irrésistible mené par la voix atypique et l’ imprévisible attitude gestuelle de leur frontman Samuel T. Herring.
Actifs depuis 2006, les Future Islands ont tracé leur chemin, en passant par une performance très remarquée au David Letterman Show en 2014 avec leur single Seasons – une des vidéos les plus vues sur u-tube à l’époque – et en sortant des albums de plus en plus efficaces, jusqu’au dernier en date l’excellent As Long As You Are.
Ce dimanche soir ils jouent à l’Ancienne Belgique à Bruxelles devant un public qui ne demande qu’à participer. Le band attaque par For Sure sur lequel Sam Herring a un peu de mal avec sa voix pas encore totalement chauffée et parfois un peu bleue. Le son salle flotte un peu, mais l’énergie compense ces imperfections qui vont rapidement être réglées sur les titres suivants et le show va monter en puissance et la voix de Sam se montrer remarquable.
Hit The Road, Ran, Plastic Beach, Peach, Deep InThe Night, Walking Through That Door, Before The Bridge, The Painter, les titres s’enchaînent habilement sous un light show sobre mais efficace comme le décor stylisé devant lequel se produit le groupe.
Les nappes synth pop hyper dansantes produites par les trois membres du band que sont Gerrit Welmers (keys), William Cashion (bass guitar) et Michael Lowry (drums), tous quasi immobiles pendant les prestations live, contrastent avec le chant subversif et la voix grave étonnante ponctuée de rugissements death metal de leur incroyable frontman.
Ce qui constitue la patte deFuture Islands c’est cet antagonisme entre l’intensité du chant et de la gestuelle de son chanteur flirtant avec une attitude post punk, et les sons plus légers du groupe qui comblent les romantiques nostalgiques de la synthpop des 80’s.
Suivent ensuite au programme In The Fall, A dream Of You And Me, Ancient Water, l’excellent King of Sweden tiré du dernier opus, qui précède l’incontournable Seasons qui sera suivi d’une très longue ovation.
Viennent ensuite Long Flight, Tin Man et Thrill pour clore de belle manière ce set brûlant devant un public conquis mais qui en veut plus.
Future Islands reviendra sur scène pour deux dernier titres Vireo’s Eye et Little Dreamer. La messe est dite.
Sam s’est tellement donné qu’il finit en nage lorsque le groupe regagne les backstage sous une immense clameur. Comme il l’avait annoncé en début de concert, ce fut bien un sweaty show, un moment de groove irrésistible dont on se rappellera longtemps.
En tout cas jusqu’à la prochaine venue de ce fabuleux combo sur nos terres…
Jean-Pierre Vanderlinden / Photos Fabian Braeckman
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