Wallace importe SLN et sa prose aux Francofolies de Esch.

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Wallace Cleaver, de son vrai nom Léo Gond, est un rappeur français originaire de Saint-Laurent-Nouan, dans le Loir-et-Cher, né le 31 mars 1998.

Une entrée de scène remarquée – Wallace Cleaver.

Il est aujourd’hui installé à Paris, une ville qu’il rejoint pour ses études à la Sorbonne, en droit, et pour se lancer pleinement dans la musique.

A 13 ans, Wallace Cleaver commence à écrire ses premiers textes. Il en parle par exemple dans « Plus rien n’est grave » (2024), un titre qui s’apparente presqu’à un poème.

Discret sur les réseaux publics mais très actifs au niveau de la création artistique – Wallace Cleaver.

« Maintenant qu’y a plus l’chant des oiseaux, j’reste des heures à penser sur le banc
Nos cœurs tapent sur l’battement du piano, pourquoi j’vois les débris dans le vent ?
Pourquoi j’souris même quand je mens ? Ça explose, y a la guerre à la radio
Y a la mer, y a l’amour, y a le manque, y a la Terre, y a l’retour, y a le cardio
À treize ans, j’rappais d’jà dans le champ, bientôt, j’marcherai cagoulé dans le centre
Papi a du plomb dans le crâne, moi, j’ai des pavés dans le ventre
J’aimerais le voir depuis qu’il est parti, Léo p’tit veut savoir quand il rentre
J’aimerais lui dire comme il m’a appris, surtout à quel point il me manque »

Wallace Cleaver est sorti de la Sorbonne avec un diplôme d’avocat.

Son pseudonyme est le nom d’un personnage de la série télévisée Leave It to Beaver.

S’il se montre discret dans les réseaux sociaux, il n’en demeure pas moins un artiste assez prolifique avec 3 albums et 4 EP’s et 5 années de présence artistique.

Wallace Cleaver nous présente son appartement sur scène.

On est loin de l’agressivité désormais régulièrement déversée dans le rap dit « moderne », avec des morceaux construits comme ce « SLN vie » qui fait écho à son enfance et les souvenirs qui y sont liés.

J’retrouve un peu d’moi dans tous les yeux des passants
Colère, y a l’amour, le doute et y a l’ennui
Le rap, ça rapporte bien l’argent
Mais ça rapporte un peu mieux les ennuis
Les trous dans l’cœur, les mêmes peurs et la même vie,
Et j’voulais qu’mes rêves d’enfant prennent vie
J’me souviens I’HLM, la maison, l’café crème
Les doux sons d’KTM, c’tait la belle vie
Y a l’salon, puis y a le balai
Et maman s’casse le dos pour mille deux
Le ciel m’a dit qu’dans ses yeux il pleut
Ça ressemble donc à ça l’paradis bleu
Moi, j’veux l’Aston Martin et la F
J’ai déjà l’parking et l’adresse
De là où j’suis, j’vois tes joues
Deux fois par jour, qui s’assèchent

Les yeux avouent toujours toutes les plus belles choses qu’on ne dit pas
Les choses qu’on ne vit pas, les choses qu’on n’oublie pas
Les yeux avouent toujours toutes les plus belles choses qu’on ne dit pas
Les choses qu’on ne vit pas

C’est la même vie, les mêmes nuits
Le ciel gris, SLN vie
C’est la même vie, les ennuis
J’dis merci, SLN vie

SLN pour Saint-Laurent-Nouan

Entre IAM et Youssef Swatts, Wallace Cleaver représente une bulle d’air légère dans l’urbain qui évite le vitriole à bon escient, sans pour autant se détourner des sujets de société et en glissant quand même quelques « fils de p*** » ci et là.

Des textes personnels qui plaisent visiblement au public – Wallace Cleaver.

Extrait de la Hyène

« On peut vivre et mourir dans la même seconde
Les yeux vers le monde, est-c’que j’rêve quand la haine retombe ?
J’arrive dans leur jeu comme PL-2 bombe
Derrière la porte, j’attends l’avenir avec un bête de pompe
J’suis dans un rêve de réussite même si au loin j’entends qu’la louve grogne
À ton avis, si chacun doit vivre pour son bif, pourquoi l’homme est un loup pour l’homme ?
Y avait une armée dans mon cœur, dix ans qu’on s’bat, bientôt, on sera à court d’hommes »

Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.

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