Samedi 12 octobre, il y avait comme un petit air de Provence, un pincement de blues et une grande envolée de jazz en bords de Meuse.

Matteo, l’un des co-fondateurs de Chinese Man.

La salle de l’OM accueillait en effet un collectif de renommée internationale, Chinese Man.

Sly est dans la place… Tout baigne.

Vingt ans de carrière, dix EP’s et autant d’albums, dont le petit dernier, We’ve Been Here Before, est sorti des presses il n’y a pas si longtemps, on peut dire que tout tourne rond pour ces experts de la composition musicale (et encore, nous n’abordons ici que les concrétisations du groupe et non tous les projets solos de ces tous-terrains du mix).

High Ku aux manettes, lui aussi.

Rond dans les chiffres donc, mais aussi dans leurs personnages puisque le concept fait recette. La salle sérésienne était en effet bien garnie.

Isadora figurait parmi les invités du collectif.

Pourtant, de prime abord, à voir trois discobars ainsi disposés en retrait sur la scène, on ne miserait pas gros sur un pari lié à l’ambiance, mais c’est sans compter sur toutes les surprises préparées par Matteo, High Ku et SLY.

Visuellement, ça rend déjà, mais sur place, c’est encore mieux…

Il faut dire que le trio originaire du Sud (le groupe a été créé à Aix-en-Provence mais le label éponyme est désormais basé à Marseille)  voit du, euh pardon, des pays.

Du métier, de l’expérience, et encore des idées made in Matteo.

Il a en effet plus de 600 dates à son compteur, en France, évidemment, mais aussi en Espagne, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Belgique, of course, mais aussi bien plus loin. La tournée 2019 avait en effet salué dix-neuf drapeaux différents, dont celui de la Lituanie.

Les cuivres en action. Côté pile…

Il n’y manque que le buffet de fromages pour faire un clin d’œil à une pub d’un autre temps. Cet aparté de côté, reprenons nos pérégrinations musicales avec quelques informations non négligeables. 

… et côté face.

Sur scène trônent trois consoles, une pour chacun des membres du trio de base, mais nos compères sont rapidement rejoints sur les planches par un autre trio, féminin celui-là, composé de cuivres. Une trompette, un saxophone et un trombone à coulisse accompagnent en effet la musique en live avec trois dames à la baguette, où plutôt au souffle car il en faut pour suivre la cadence.

Savoureux mélange d’électro et de divers ingrédients d’autres cultures.

L’idée n’est certes pas neuve, mais elle plait toujours comme l’a démontré Apashe lors de sa dernière tournée, avec, excusez du peu, un véritable orchestre à son service, mais exclusivement réservé aux instruments cuivrés.

Je vous sens déjà un peu plus enclin à vous rendre au show de Chinese Man, car, oui, on peut parler d’un spectacle si l’on ajoute à ces premiers ingrédients un jeu de lumière adapté, des fumigènes en suffisance et des featuring sortis comme par enchantement des coulisses.

On se croirait dans le cockpit d’une navette spatiale.

Au programme des rappeurs, mais aussi une voix féminine qui se démarque admirablement, celle d’Isadora De Booseré, couvée elle aussi, désormais, par le label Chinese Man Records.

Un peu de rap? Oh oui, pourquoi pas….
3X3 sur We’ve Been Here Before.

Nous vous présenterons dans un autre article Isadora, qui assura déjà l’amuse-oreille en prélude au trio tant attendu, mais notons surtout qu’elle revint sur scène avec tout ce joyeux band pour une version enjouée de We’ve Been Here Before, le single qui met si bien en valeur ses bases de jazz et qu’elle interprète avec Stogie T et Miscellaneous.

La Liégeoise Isadora, la régionale de l’étape.

Vous n’y étiez pas et vous le regrettez ? Comme je vous comprends. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts en espérant un nouveau crochet de Chinese Man par nos contrées pour vous rendre enfin heureux.

Les invités se succèdent sur scène.
Un public conquis.

Retrouvez les clichés validés de ce concert sur la page FB – ReMarck Photos.  

ReMarck (145)

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