Pas besoin de prendre l’avion pour visiter le monde, les Anthisnoises t’emmènent en voyage(s)…

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Si le vendredi a réservé son lot de bonnes surprises à une assistance un peu clairsemée, le samedi a vu la foule investir le site de l’Avouerie et de ses abords où les spectacles de qualité se sont enchaînés, et ce dans la partie festival, avec ses deux chapiteaux habituels, mais aussi dans la salle qui accueille quelques concerts gratuits.

Duo dLC à l’Avouerie.

Pour notre part, nous avons débuté notre journée avec « On The Lash », un jeune groupe local à qui les organisateurs avaient confié la mission d’ouvrir le carnet de bal de cette journée marathon.

On The Lash.

Quatre formations sont en effet appelées à proposer leurs compositions les premier et dernier jours de l’événement alors que ce samedi, ce sont bien six (et même huit pour nous vu que nous avons fait, curieux que nous sommes, un double crochet par l’Avouerie pour découvrir Duo dLC et Stoemp) groupes qui ont foulé les planches des différentes scènes (trois si l’on compte la salle) proposées aux Anthisnoises.

Avec ou sans ail, le STOEMP?

Succès de foule disions-nous car dès la première prestation, celle de « On The Lash » rappelons-le, c’est une assistance assez fournie qui se laisse guider par les sons celtiques. Les commerçants présents (food-truck mais aussi stand de produits artisanaux sur l’artère reliant l’Avouerie au festival) peuvent enfin avoir le sourire. La pluie de la veille a laissé place à un soleil radieux et l’allée centrale est dorénavant occupée en continu.

Le violon présent chez « On the Lash »

Certains s’abreuvent donc, en nourritures et boissons, d’autres sont déjà pleinement investis dans l’écoute des performances.

On danse un peu partout aux Anthisnoises.

Le deuxième groupe proposé (vous connaissez maintenant le système d’alternance des chapiteaux) est originaire de la province du Luxembourg. Il s’agit de PanKart, un collectif qui transmet en français un message souvent engagé. Et en cette période un peu particulière de campagnes électorales, et oui, rappelez-vous que nous devrons aller aux urnes le 09 juin déjà, et une seconde fois en octobre, les élus et la politique en général en prennent pour leur grade. Grosso modo, PanKart nous explique que leur confiance dans ces élus est … nulle ou presque et qu’aucun parti ne sort réellement du lot.

PanKart est dans la place.

Le logo du groupe (un poing serré dirigé vers le ciel) aurait pu nous mettre déjà la voie. Qu’à cela ne tienne, la dynamique est bonne et leur stand promotionnel très bien achalandé.

Continuons notre descente vers le sud avec la formation suivante, « Boisson Divine ». Un nom évocateur puisque le chanteur est aussi… viticulteur, et amateur de bières belges. Tout droit venu de Gascogne, ce groupe propose un rock très énergique auquel la langue gasconne se marie, somme toutes, assez bien. Pour ceux qui n’étaient pas là, pas de chance car la troupe ne vient que très épisodiquement dans notre pays, du moins pour des représentations (la dernière datait de 2019, à Trolls et Légendes) car c’est bien à Bruxelles que vient d’être enregistré leur dernier album.

Du hard gascon pimentée à la flûte… c’est Boisson Divine.

Du Sud-Ouest, on bifurque vers les terres d’où semble sortir le soleil aux premières heures du matin, soit bien plus à l’est. Et le trajet sera long puisque nos prochaines escales seront localisées en Hongrie et en Mongolie, des pays d’où proviennent deux des membres des « Violons Barbares » (le troisième étant Français).

Voyage au centre de la Mongolie avec les Violons Barbares.

Dépaysement assuré avec ce trio qui met en musique des légendes et contes d’outre Rubicon dont le sujet principal tourne autour des monstres, personnages et animaux extraordinaires. La prestation divise tellement elle est particulière. Trois clans semblent se former au sein du public. Le premier est neutre, appréciant pendant quelques minutes les montées gutturales du chanteur, mais montrant aussi, au fil du temps, des signes de lassitude. Le deuxième n’adhère pas du tout. C’est tellement particulier qu’une telle réaction peut aussi se comprendre. Et le troisième est subjugué. Un tel niveau dans ce genre si spécial, cela ne s’entend pas tous les jours. Il y avait d’ailleurs quelques saisons (2016) que cette formation n’avait plus déposé ses valises… euh ses violons plutôt, dans le Condroz.

Après cette longue et périlleuse escapade au sein de terres parfois hostiles, nous revenons un peu plus près de la province de Liège, à un gros jet de pierre en fait, mais au nord, chez nos voisins bataves. C’est au tour d’ « Harmony Glen »  de prendre les commandes. Ces cinq grands gaillards et leur danseuse vont tout bonnement enflammer la scène et l’assistance par la même occasion.

Harmony Glen en transe….

Quel show ! C’est visuel, mélodique, participatif, entraînant voire surprenant … chacun choisira son adjectif ou adverbe mais une constatation s’impose, c’était la folie dans le public. Assurément l’un des moments forts du week-end. Et ce ne sont vraiment pas des manchots avec leurs instruments. Jouer l’intro de « Thunderstruck » (ACDC) au banjo, ce n’est donné à tout le monde.

La danse s’est aussi invitée sur scène.

Après une telle prestation, difficile de soutenir la comparaison, mais les Anglais de The Noble Jacks ne sont pas de nature à partir perdants. Il faut dire qu’en tant que nommé comme artiste live de l’année aux UK Americana Awards 2023 et salué comme l’un des meilleurs groupes de la scène folk-rock Outre-Manche, le groupe sait qu’il dispose de bases solides.

Les Brit’s de The Noble Jacks maîtrisent le violon.

C’est plus traditionnel, et c’est le violon qui reprend le lead cette fois, de quoi retrouver un peu ses marques avant d’aller profiter de quelques heures de sommeil avant la dernière journée du festival car c’est le dernier concert du jour, certes, mais quatre formations sont encore attendues le dimanche.

Retrouvez les clichés du festival sur la page facebook – ReMarck Photos.

ReMarck (147)

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