Dave et ses drôles de dames.
David Allan Stewart n’est pas le musicien le plus cité lorsque l’on demande aux festivaliers qui ils viennent ou voudraient venir voir et écouter sur leurs événements préférés.
Et pourtant, l’homme est une sacrée pointure, impliquée dans de nombreux tubes que vous fredonnez encore régulièrement. Et la remarque est encore plus frappante lorsque l’on jette un coup d’œil sur les artistes avec lesquels il a collaboré : Bob Dylan, Mick Jagger, Aretha Franklin, Nina Hagen, Sinead O’Connor, Jon Bon Jovi, Bryan Ferry, Anastacia, Cathy Perry, Ringo Starr, Joss Stone ou encore Geri Halliwell.
Mais ses tubes les plus marquants, c’est avec Candy Dulfer (Lily was here – 1989) et surtout Annie Lennox qu’il les a sortis. Dave Stewart est en effet l’un des membres du binôme marquant des eigthies, Eurythmics.
A plus de 70 ans, l’ancien sportif (sans une sérieuse blessure à 13 ans, il aurait pu s’orienter vers le sport de haut niveau en football ou en natation) se porte encore comme un charme. Costume gris argenté, lunettes de soleil fixées sur le visage, chapeau gris assez classique, Dave Stewart se présente sur scène avec sa compagne de toujours, sa guitare.
Il n’a jamais été très volubile, laissant volontairement la lumière à ses comparses de musique, et cela n’a pas changé. Ses interventions durant le concert seront brèves et juste explicatives, mais à l’instar de Sting qui le précédait sur cette même scène du Beach Festival de Nieuport la veille, son charisme emporte tout.
Nous ne l’avions plus vu depuis un certain temps, et ce qui nous frappe directement, c’est ce nombre impressionnant de tatouages sur des parties visibles du corps. Le long de l’œil droit, dans le cou (même côté), les avant-bras et sur les doigts. Il avait bien exhibé deux tatoos un peu plus discrets en 1993, mais là, cela ne passe pas inaperçu.
Changement de look, et de partenaires de chant puisque Annie Lennox, qui est aussi son ex-femme, ne participe pas à la tournée.
On ne remplace évidemment pas facilement une telle icone, mais Dave semble avoir trouvé une remplaçante tout à fait correcte en la personne de Vanessa Amorosi, une chanteuse Australienne née en 1981, année de sortie du premier album d’Eurythmics.
Exit les cheveux roux ou blonds teintés d’Annie, Vanessa les a longs en châtain foncé. Mais elle s’accorde bien avec monsieur Stewart côté tatouages, le ventre et les jambes en étant fournis.
Validé donc, mais pas seule. Tel Bosley dans la série Charlie’s Angels (on reste dans la période début 80, mais la référence devrait aussi parler aux plus jeunes avec les films qui en ont découlé), Dave s’est entouré d’une véritable équipe de choc féminine avec Yasmin Ogilvie (Saxo) – Indiara Sfair (harmonica) – Julia Lamb (basse et guitare)- Ellie East (batterie) et Hannah Koppenburg (clavier).
Du beau, mais surtout du bon musicalement car toutes sont des références dans leur domaine. Dave reste avant tout un musicien exigeant et on n’aurait pas imaginé qu’il abaisse ses critères sonores au détriment du visuel.
Le show peut donc débuter. Ici, pas de jeux de lumières marquants (le concert se déroule durant l’après-midi, sous un soleil torride), pas de flammes ni laser, mais des hits en cascade, remis au goût du jour avec quelques accords modernes.
Les premières notes sont celles de Missionary Man, sorte de clin d’œil au retour sur scène de Dave, mais aussi une superbe occasion d’entendre d’entrée de jeu l’habilité d’Indiara Sfair à l’harmonica (en lieu et place de Jimmy Zavala, soliste sur l’original).
A vrai dire, chaque musicienne va avoir son moment de gloire durant la set-list, mais difficile d’occulter la performance de Yasmin Ogilvie sur le titre initialement composé avec Candy Dulfer (Lily was here – B.O. du film De Kassière).
Un véritable plaisir auditif donc, mais aussi un karaoké géant car le public connait ses classiques, de « Here comes the rain again » à « The Miracle of Love » en passant par « Love is a Stranger », « There Must Be an Angel (Playing With My Heart) » ou encore « Who’s that girl », le catalogue des titres impliquant Dave Stewart est un trésor pour les radios.
Mais le clou du spectacle sera, inévitablement, le titre culte par excellence d’Eurythmics, « Sweet Dreams (Are Made of This) », un morceau que l’on reconnait en quatre notes et je ne parle pas que des quadras et quinquas mais de toutes les générations car ce titre passe encore en soirée, et avec un succès toujours aussi impressionnant.
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