Bain de jouvence et soleil à gogo avec UB40.

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Créée officiellement le 30 novembre 1977, la formation britannique UB40 s’est rapidement fait remarquer grâce, notamment, à son habilité à trouver un nouveau souffle à des tubes qui commençaient à prendre un peu la poussière, et ce en leur conférant une touche reggae-pop à la sauce british saupoudrée de ska, une musique très en vogue fin des seventies de l’autre côté de la Manche.

Alistair « Ali » Campbell, de retour sur les planches avec les titres de UB40.

Un concept particulier, certes, mais qui ne dénote aucunement avec ce groupe qui n’a jamais rien fait comme les autres. Prenons tout d’abord ce nom, UB40. Il provient en fait du formulaire d’inscription qu’il fallait remplir chez nos voisins anglais pour solliciter sa carte de chômage (Unemployement Benefit for M40).  La légende raconte qu’une connaissance leur suggéra ce nom car les 8 membres étaient inscrits au chômage quand ils décidèrent de fonder le groupe.

Le premier financement du groupe n’est pas non plus commun puisque les musiciens ont acheté leurs premiers instruments avec l’argent reçu par Ali Campbell en tant que dédommagement après une bagarre dans un bar. Ils ont répété durant 6 mois dans une cave avant de se produire en public dans un pub de Birmingham le 9 février 1979. Une prestation qui a dû en ravir plus d’un puisque UB40 s’est retrouvé parachuté en première partie des concerts des Pretenders, rien que cela !

Guitariste et chanteur.

Leur notoriété ne tarde pas à franchir les frontières, mais c’est en 1983 que la bande de Birmingham marque véritablement les esprits avec l’album « Labour of Love », leur sixième opus déjà, constitué essentiellement de reprises comme ce « Red red wine » écrit par Neil Diamond en 1968.

Dès ce moment, les hits vont s’enchaîner à une cadence effrénée. Qui, parmi les trentenaires ou plus ne connait pas « Kingston Town », (I can’t help) Falling in love with you », « Homely Girl », « Higher Ground », « Cherry Oh baby » ou encore cette ode au skaa que représente « Rat in mi kitchen » ?

Les premiers instruments ont été financés par …une bagarre.

Avec plus de 100 millions de disques vendus, UB 40 est l’un des groupes les plus prolifiques de la deuxième moitié du XXe siècle.

Et pourtant, malgré ce succès planétaire, Alistair Campbell, le chanteur emblématique, quitte le groupe en 2008 pour entamer une carrière solo qui, avouons-le, n’atteindra jamais le niveau de reconnaissance qu’il espérait. « Ali » emmène avec lui Mickey Virtue, son ex-beau-frère. Terence Wilson dit Astro, autre membre fondateur, prendra aussi la tangente en 2013.

Actif de 1977 à 2008 avec UB40, Ali revient à ses premiers amours.

Mais UB 40 perdure depuis lors, sortant de nouveaux albums et perpétuant les tournées à travers le monde avec plusieurs membres originels (Jimmy Brown, Robin Campbell, le frère d’Ali, Earl Falconer et Norman Hassan) et des nouveaux venus, tandis qu’Alistair « Ali » Campbell a décidé de reprendre la route des salles de concerts lui aussi, mais de son côté.

Une assistance bien fournie à l’AB (le concert était sold-out depuis longtemps).

Ce n’est donc pas une surdose de Rhum ou une insolation qui vous faire voir double, il y a bien deux concepts UB40 qui se produisent actuellement, l’un porté par les musiciens (ce groupe se produira en décembre à Anvers) et l’autre par Ali Campbell, le chanteur original (jusque 2008). C’est cette version avec Alistair qui a enflammé l’Ancienne Belgique ce 01 avril.

UB40 ft Ali Campbell.

Alors oui, le chanteur n’affiche plus cet air perpétuel d’adolescent juvénile qu’il affichait lors de son duo mythique sur « I Got You Babe » avec la chanteuse des Pretenders, Chrissie Hynde, mais réentendre toutes ces musiques qui ont bercé les ondes radios (et oui, on parlait ainsi à l’époque) en live, quel plaisir. La salle est d’ailleurs remplie à ras bord, de trentenaires, quadras et quinquas, mais qui retrouvent l’espace d’une soirée leur prime jeunesse.

En quelques minutes, on se retrouve transporté au bord d’un océan bleu turquoise, le soleil nous caresse la peau, les jambes se balancent frénétiquement en cadence… la Jamaïque n’est plus si loin. Et ce ne sont pas ces sonorités de trompettes et autres saxophones qui vont nous rappeler à cette dure réalité climatique, car oui, en Belgique, il pleut beaucoup en ce moment. Qu’à cela ne tienne, au moins l’espace d’une soirée, nous avons pu nous échapper, temporellement, géographiquement, mentalement…auditivement.

Une légende du reggae-pop à Bruxelles.

Retrouvez les clichés du concert sur la page Facebook – ReMarck Photos.

ReMarck (91)

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