L’Amiral reste seul capitaine du paquebot aux 30 millions d’albums.

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xxMichel Polnareff 5 Franco Esch 25D

A 80 ans, Michel Polnareff fait toujours recette. Certes, sa santé n’est plus optimale (il a dû annuler plusieurs concerts ces dernières années, dont trois récemment), et il doit désormais être épaulé dans ses déplacements. Mais une fois assis derrière son piano, ses lunettes de soleil vissées sur le nez, il retrouve ses marques et semble jouir d’une cure de jouvence temporaire, comme une parenthèse enchantée dans cette très longue carrière qui a marqué, et marque encore, plusieurs générations d’amateurs de musique.

Non, pas 30 mais bientôt 60 ans de carrière pour Michel Polnareff.

Il est désormais l’un des derniers monstres sacrés, oserait-on dire un dinosaure selon l’expression consacrée, de la chanson française des sixties/seventies à se produire encore sur les planches. Exit Johnny, Claude François, Dalida, Daniel Balavoine, Charles Aznavour et la plupart des Michel évoqués dans la chanson de Bénabar (j’espère que vous avez la référence). Dans ces circonstances, Polnareff fait figure de résistant avec Julien Clerc et quelques autres…

Moins alerte certes, mais toujours une dégaine reconnaissable pour Michel Polnareff.

Chapeau de cow-boy sur le crâne, veste imitation serpent, lunettes à grosse monture blanche et chevelure blond/gris abondante, l’homme est un point moins excentrique qu’à ses débuts (on ne va pas revenir sur l’épisode des affiches de Polnarévolution), mais on ne pourrait pas passer à côté sans le reconnaître.

Ses chansons bercent plusieurs générations – ReMarck Photos.

Il faut dire qu’en près de 60 années de scène (il a débuté en 1966), il a eu l’occasion de forger son image, son style et sa discographie. « Love Me, Please Love Me« , « La Poupée qui fait non« , « On ira tous au paradis », « Goodbye Marylou », « L’amour avec toi », « Qui a tué Grand’maman », « Lettre à France », « Radio », « Toi et moi », « Holidays », « Tout, tout pour ma chérie » … autant de titres qui font désormais partie de la mémoire collective.

De retour aux affaires aux Francofolies de Esch/Alzette.

Et cela se remarque dans l’assistance. Ceux qui s’imaginent que le public de l’Amiral a vieilli avec lui sont loin du compte. De nombreux bambins sont présents avec des accessoires qui ne laissent planer aucun doute sur l’artiste qu’ils viennent voir en concert, la perruque blonde bouclée et les lunettes de soleil à bord blanc, soit le look adopté par maître Michel depuis 1971.

Michel Polnareff, l’homme aux 30 millions d’albums.

Et oui, Michel Polnareff est intemporel. Il vient d’ailleurs de sortir un nouvel album fin avril, « Un temps pour elles ».

Le public l’attendait, il a répondu présent.

Nous sommes bien loin pourtant de cette époque où il effectuait ses débuts en première partie des Beach Boys ou de Dalida. Désormais, et depuis bien longtemps à vrai dire, c’est bien lui qui tient le haut de l’affiche.

Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.

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