Les années n’ont aucune emprise sur Anastacia.

Ce 14 avril, l’AB aurait pu se parer de 50 étoiles, celles du drapeau US. Ce sont en effet deux artistes des Etats-Unis qui ont véritablement enflammé la salle de spectacle bruxelloise qui était, pour l’occasion, remplie à ras-bord.

La première à se présenter sur scène est Casey McQuillen. Probablement pas la plus connue des chanteuse venues d’Outre-Atlantique, mais qui traîne déjà derrière elle un beau bagage. Elle a en effet débuté en faisant des apparitions dans le show American Idol saison 13. Et oui, faites le compte, il y a déjà quelques années. Depuis lors, Casey a écrit et chanté, aux States, mais aussi en Angleterre.

Petite particularité à mentionner tout de même, Casey a réalisé une série de concerts anti-harcèlement dans plus de 200 collèges et lycées pour plus de 50 000 élèves à travers les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Irlande. Le « You Matter » Tour, nom de cette campagne, a même été reconnu par la Fondation des Nations Unies et a été présenté dans The Kelly Clarkson Show.


Cette année, grâce aux premières parties de Loreen, la double vainqueure de L’Eurovision, et d’Anastacia, Casey franchit un cap et s’attaque au continent européen tout entier en enchaînant 53 prestations entre février et mai.

Voilà de quoi déposer une belle carte de visite avant son retour en solo sur notre territoire. Elle se produira en effet le 08 octobre au Kavka Oudaan à Anvers non comme support d’une autre artiste, mais bien comme star de la soirée.

Originaire de Boston, Massachusetts, Casey a migré vers la capitale, New-York, là où le monde ne dort jamais, mais elle semble apprécier son trip européen, vu le sourire qu’elle affiche et qu’elle partage volontiers avec le public.

Entre pop, folk et country, la musique de Casey est simple mais vraie car l’auteure-compositrice-interprète accorde beaucoup d’importance au sens des paroles de ses morceaux. La plupart de ses titres parlent d’ailleurs de sa situation personnelle, de son ressenti ou de problèmes qui touchent l’audience. Pour exemple, son tout premier titre, écrit alors qu’elle était adolescente, évoquait son grand-père, alors mourant, comme une sorte d’hommage.


Casey extériorise en chansons son ressenti, ses peines, ses joies, ses réflexions comme dans le titre Skinny qui aborde le fait de devoir, en tant que femme, se confronter à l’idéal des mannequins minces repris dans les magazines. Mais tout le monde ne peut garder des formes filiformes…

Tout le monde peut-être pas, mais l’artiste qui la suit, celle que toute l’assemblée attend, garde, elle, à plus de 50 ans (56), cette attitude sexy qui ressortait des clips sortis début des années 2000.

Une voix reconnaissable entre mille, une attitude scénique remarquable (il faut dire qu’elle a un passé de danseuse, comme dans certains clips des Salt-n-Pepa), des chansons qui traversent le temps, mais surtout un moral d’acier et un tempérament de guerrière, Anastacia a en effet fait face à deux cancers du sein et la maladie de Crohn sans jeter les armes.

Cette année, avec son NKT Tour, elle défend son 8e album studio « Our songs », mais soyons réalistes, ce sont les chansons de ses premiers albums qui font toujours recette auprès des fans.

« I’m outta Love » (1999), « Not that kind » (2000), « Paid my dues » (2001), « Left outside alone » (2004) sont des titres emblématiques qui ont marqué une génération, tout en s’imposant auprès des suivantes. Depuis, l’artiste originaire de Chicago en a sorti bien d’autres, plus personnels.

Sur scène, elle alterne ses mega hits et les morceaux plus confidentiels, mais toujours avec ce sens du show qui la caractérisait déjà voici un quart de siècle.


Bref, pour les anciens, un beau moment de nostalgie en vue, et pour les autres, une artiste « old » génération à découvrir absolument. Pour son concert 2025 en Belgique, il est certes trop tard, mais après ses nombreuses dates en Grande-Bretagne, celle dont les lunettes ne passent généralement pas inaperçu viendra en Espagne, Italie, Pays-Bas et Allemagne pour plusieurs festivals avant de filer à l’anglaise vers l’Australie, l’un des pays où elle a reçu le meilleur accueil au cours de sa carrière (elle y a même gagné la troisième saison du Mask Singer local).


