La découverte Nsangu, les confirmations Doria D et Pierre de Maere.

0

Les Solidarités nous ont réservés trois journées particulièrement riches en prestations scéniques et en activités en tous genres. Au point d’en être ressortis…lessivés, au propre comme au figuré.

Il y en a même qui trouvent le temps de suivre une initiation aux arts du cirque.

Au premier degré car nous avons essuyé quelques averses les vendredi et samedi, et au second car trois jours de festival en mode reporter, ce n’est pas de tout repos.

Aux Solidarités, on ne rigole pas avec l’écologie. Bravo les bénévoles.

Après la journée « normale », il nous faut en effet encore nous occuper des appareils (les batteries doivent être rechargées, les cartes mémoires…déchargées et les boîtiers photos séchés le cas échéant), des clichés photographiques (les trier, en préparer quelques-uns pour validation ou parution directe…) et des textes de présentation pour ceux qui cumulent les deux fonctions.

Avant la douche du soir, la chaleur pesante… les fontaines à eau ont été prises d’assaut.

Vous imaginiez que nous avions un job de rêve où nous assistons juste aux concerts qui nous intéressent puis que l’on restait dans un transat les doigts de pieds en éventail le reste du temps ?

Des fans de Mika au premier rang.

Ce n’est pas vraiment le cas. Nous tentons, par exemple, toujours d’arriver dès l’ouverture du site afin de pouvoir rencontrer les artistes « de présentation », ceux qui ne sont pas encore connus ou qui sont censés drainer moins de public.

Et heureusement, d’un côté, car si nous agissions en mode festivalier sélectif, certains d’entre nous seraient sans doute arrivés tardivement ce samedi pour juste shooter Etienne Daho et Mika.

Fugu Mango en mode full band pour le festival.

Disons, en espérant leurs tirer le portrait car nous apprendrons très tardivement (quelques minutes à peine avant leur concert) que ni l’un ni l’autre ne nous autorise à prendre des clichés, ce privilège étant réservé à 4 photographes qui disposent d’autres prérogatives. Ces mêmes collègues auraient donc effectué le déplacement pour rien.

Du soleil en mode caribéen version Fugu Mango.

Vous l’aurez compris donc, pas de photos de ces deux personnes ici. Etant un peu bougon suite à la tournure des événements et pas au top de ma forme, j’ai laissé le soin à mon collègue de suivre la prestation de Ridsa qui, lui, heureusement, ne nous a mis aucun bâton dans les molettes des appareils. Pour moi, la journée s’est clôturée finalement assez tôt, mais elle était, jusque-là assez intéressante.

Anne Deville ouvre le bal à la Casa.

La première artiste du samedi que nous découvrons est Anne Deville qui se produit à la Casa avec un accordéon, un instrument que l’on utilisait beaucoup à une certaine époque, moins désormais, hormis dans les prestations de Claudio Capéo.

Expressive comme une certaine Edith.

Seule sur son podium, elle ne se démonte pas, un peu à la manière d’Edith Piaf.

Mais nous ne pouvons nous éterniser car Fugu Mango entre lui aussi en scène, sur l’esplanade intitulée Place des Arts.

On est là pour s’amuser…

Etonnamment peu connu du grand public, ce groupe belge est un morceau de papaye (ou d’ananas, c’est selon vos goûts) qui se déguste au bord de l’océan, les pieds dans le sable, une légère brise dans les cheveux. Avec Fugu Mango, vous voyagez dans Caraïbes.

Un mélange de cultures qui ravit nos oreilles.

Entre compositions originales et reprises personnelles de titres phares comme « King of my castle » ou « Golden Brown », l’ensemble vocal (ils peuvent être jusque sept sur scène) vous propose une échappée temporaire hors des tracas du quotidien.

Reprise chaloupée de « King of my castle »

Le métissage, Fugu Mango l’affiche dans le choix de ses mélodies, et parfois des paroles, mais aussi dans la composition même du groupe. Un beau message pour l’entame de cette deuxième journée des Solidarités.

Nsangu – ReMarck Photos.

Restons dans le mélange des cultures avec Nsangu, une jeune artiste liégeoise qui vit désormais à Bruxelles.

Entre pop francophone et racines congolaises, Nsangu assume les deux cultures.

D’origine congolaise, Nsangu a été bercée aux sons de la pop, mais aussi d’une musique française qui aurait pu se jouer dans les guinguettes (elle pourrait peut-être se rapprocher d’Anne Deville pour un duo…).

Mais où part-elle ainsi dans ses pensées…

Maquillage des yeux très marqué, longues tresses, pantalon rappelant des motifs africains, Nsangu aime afficher ses origines, qu’elle ne renie aucunement. Au contraire, elle se sert de ses racines pour sa musique, cela fait partie de son univers. Mais elle est accompagnée de deux choristes, d’un batteur et d’un … violoniste.

00h43 est-elle une heure choisie au hasard?

Et oui, Nsangu casse les codes, même dans les titres, l’un d’eux s’appelant 00h43. C’est précis comme horaire. Mais nous pouvons vous dire qu’Nsangu était bien au rendez-vous ce samedi. Beaucoup, dont nous, l’ont découverte, et elle en a sans doute conquis quelques-uns car son concert était très intéressant.

Une belle découverte, à retrouver au Francofaune.

Impliquée, voire presque habitée par moments, elle propose une pop à la diction accélérée qui se laisse apprécier. Si vous voulez la (re)découvrir, elle sera au Francofaune (au Brass) le 04/10.

Nej a battu des records avec Paro.

Des influences congolaises, nous passons au marocaines avec Nej, une Toulousaine tout juste trentenaire qui a la particularité d’avoir partagé une chanson avec Yannick Noah pour l’une de ses premières scènes. Et oui, à 16 ans, elle a interprété « Métisse » avec l’ancien vainqueur de Roland-Garros au Zénith de Toulouse. Mais ce n’est pas son seul fait d’armes, ce n’était que le début en fait, depuis, Nej a sorti deux albums, Enchantée en 2019 et Athéna en 2023, ce dernier opus ayant notamment bénéficié des participations de Bigflo et Oli, Tayc ou encore Slimane. Voilà un beau tableau de chasse, mais qui ne serait pas complet sans le record mondial sur You Tube Shorts de streams pour Paro. En cumulant les deux versions sorties (Paro et Paro – speed up), on dépasse les 110 millions !

Doria D revient nous apporter le smile malgré un univers assez « dark ».

Nous poursuivons notre petite aventure « solidarienne » avec le concert d’une artiste qui, par sa générosité, sa complicité avec le public et le talent qu’elle dégage, fait l’unanimité partout où elle passe.

Hors tempo? Cela ne s’entend pas.

Cette artiste se nomme Doria D. On l’a vue un peu partout cet été, et pourtant on ne s’en lasse aucunement. Il faut dire qu’en trois ou quatre ans, la jeune artiste (24 ans) a multiplié les titres aux paroles noires mais qui font fureur.

Tant de doutes?

C’est d’ailleurs l’une des particularités de la chanteuse, qui se définit comme extrêmement anxieuse, avec des doutes et de la colère enfouis, mais qui est extrêmement disponible et souriante à chaque apparition, sur ou hors de scène.

Moment complice avec son guitariste, Léo Fifty-Five.

C’est, cela dit, l’une des seules artistes ayant ce niveau de reconnaissance (NB : avec Ykons et Thomas Frank Hopper) qui vient encore régulièrement à la rencontre de ses fans hors de l’encadrement des concerts, comme lorsqu’elle vient signer des autographes à la boutique (j’entends déjà certains dire que c’est commercial) ou se mettre à disposition des festivaliers pour des selfies à la chaîne (et là, rien à dire quand même).

Non Doria, ici, pas besoin de lever la main avant de parler, le micro est à toi.

Pour en revenir au concert, ce fut encore une fois divin.

Une entrée de scène remarquée pour Pierre de Maere.

Du divin, nous passons à l’ange. Ou plutôt à celui qui désirerait un jour se marier avec. Pas besoin d’être un aficionado de l’artiste pour avoir reconnu Pierre de Maere qui s’est effectivement fait connaître du grand public avec ce titre devenu viral.

Sa claviériste a reçu la bénédiction, elle peut s’occuper des boucles de sa chevelure.

Pierre de Maere, à l’instar de Stromae, c’est un style complet fourni clé sur porte : répertoire, chorégraphie, mode, interactions avec le public, tout rentre dans l’univers que s’est confectionné l’artiste qui truste déjà les récompenses sur sa terre natale, mais aussi en France où l’on aime les artistes créatifs qui sortent de l’ordinaire.

Version angélique …

Pour son retour à Namur (il était déjà venu à la Citadelle, pour les Solidarités 2022), Pierre de Maere a assuré, comme à son habitude, un show qui est désormais bien rôdé puisqu’il l’a présenté à plusieurs reprises dans les festivals de l’été. Nous l’avons même trouvé plus décontracté que lors de ses dernières sorties, se pliant volontiers au jeu des questions des reporters en herbe du JDE, Charlie (11 ans) et Roméo (12 ans).

Le concert de Pierre de Maere était accompagné en signes.

Hormis la présence de ces deux petites têtes sur le bord de la scène (ils ont été invités à assister à la prestation de l’artiste de ce point stratégique habituellement interdit), on notera le travail, sur les planches, face au public cette fois, de Cindy Baraté, l’une des chansigneuses les plus habituées aux spectacles.

Cindy en plein travail.

Le show de Pierre de Maere est en effet l’une des trois prestations retranscrites en langue des signes, les autres étant celles de Puggy et André Borbé (le dimanche).

La claviériste de Doria D en mode choriste.

Sur ces bonnes ondes, nous allons nous quitter temporairement, le reportage sur le concert de Magic System et les péripéties qui y sont liées faisant l’objet d’un autre article (cliquez ici).

Magic System.

Nous vous encourageons également à regarder l’interview de Zoé Joséphine réalisée par Audry Hantson pour notre webzine (cliquez ici).

A l’Urban aussi, on assure.

Et comme d’habitude, vous pouvez retrouver les clichés de ces articles sur la page FB – ReMarck Photos.

ReMarck (147)

Laisser un commentaire