Baudet’stival : Rap, énergie et moments forts
Le deuxième jour du Baudet’stival de Bertrix a été marqué par une programmation principalement axée sur le rap, attirant ainsi un public majoritairement jeune. Chacun a ses propres opinions sur ce genre musical, qui semble de plus en plus prédominant dans le paysage musical contemporain. Cependant, une observation personnelle soulève une question : la disparition progressive des musiciens au profit d’ordinateurs orchestrant les performances, parfois accompagnés d’un batteur ou d’un guitariste pour donner une apparence plus traditionnelle, avec une bande son préenregistrée en cas de besoin. Cette évolution peut laisser un sentiment de vide sur scène.
Cependant, concentrons-nous sur le premier artiste qui a inauguré cette journée prometteuse, malgré la chaleur météorologique : Oster, un artiste belge originaire de Liège, a eu la bonne idée d’apporter des danseuses sur scène pour accompagner sa prestation afrodancehall et ses bangers accrocheurs. Il était rejoint sur scène par Rubson et Bella, qui ont attiré l’attention du public. Bien que sa performance ait été légèrement en deçà des attentes, son potentiel indéniable lui permettra probablement de gravir les échelons.
Sous un soleil ardent, les buvettes étaient fréquentées assidûment pendant la pause. C’est à ce moment que Robin Peret, ancien candidat de The Voice 10 éliminé aux KO, a charmé un public déjà nombreux et curieux de découvrir sa prestation. Ce chanteur sympathique et intelligent, considéré comme charmant par la gent féminine, a interprété des chansons mêlant pop et mélancolie des blessures amoureuses. Ce moment agréable s’est déroulé malgré quelques railleries de certains spectateurs envers l’organisation, qui a dû faire face à quelques difficultés relative au manque de ravitaillement d’eau. La ferveur du public témoignait de l’intérêt suscité par cet artiste intéressant.
En troisième position sur la grande scène, un autre Liégeois a captivé l’audience : Fresh, venu présenter son premier album enregistré en studio, « A l’Abri ». Accompagné de Beber, La Peufra a démontré son évolution depuis son succès dans la série diffusée sur Netflix « La Nouvelle Ecole ». On espère voir sa prochaine évolution avec l’accompagnement d’un véritable orchestre pour soutenir les danseurs et danseuses, nous offrant ainsi un véritable spectacle.
Mon coup de cœur de la journée est NAPS, le Marseillais du jour, qui nous a apporté la kiffance de sa voix. Ses raps bien écrits, parlants et entraînants ont fait vibrer le public. J’aurais aimé l’entendre interpréter ses chefs-d’œuvre en live, car le micro était souvent éloigné de sa bouche malgré le son provenant des baffles. Cet artiste attachant devrait envisager de se munir d’un batteur, d’un guitariste et d’un claviériste pour donner vie à ses trouvailles.
La journée a été longue, mais l’attente des têtes d’affiche était d’autant plus excitante. Enfin, de véritables musiciens ont investi la scène : un excellent batteur, guitaristes incroyables et un DJ pour lancer les titres. Dadju est entré en fredonnant le tube « Bob Marley » sous les cris d’un public qui ne demandait que ça. Puis, Gims a rejoint son frangin, déclenchant la même ferveur chez les fans, qui ont momentanément oublié les coups de soleil et la fatigue accumulée au cours de la journée. Leurs tubes ont fait participer la foule, qui les connaissait par cœur. Cette expérience a peut-être donné des idées à certains professeurs, en imaginant transformer leurs cours en rap pop pour susciter l’intérêt des élèves.
Environ une heure et demie de bons sons et un spectacle au sommet ont prouvé que mélanger les styles et rendre le spectacle attrayant peut satisfaire toutes les générations. Cette appréciation personnelle conclut cette journée que je vous fais revivre à travers quelques clichés capturés.
J’ai interrogé Chat GPT sur la question pourquoi les rappeurs sont ils démunis la plupart du temps de musiciens, voici sa réponse :
« Je comprends votre point de vue et votre sentiment de constater une tendance croissante vers la musique rap et l’utilisation d’ordinateurs sur scène. La musique évolue constamment et chaque genre musical a ses propres caractéristiques et évolutions. Le rap, en particulier, est souvent associé à l’utilisation de beats électroniques et de techniques de production moderne.
Quant à la question de passer sur une immense scène, cela peut être lié à plusieurs facteurs. Tout d’abord, une grande scène permet d’accueillir un plus grand nombre de spectateurs, ce qui est important pour les organisateurs d’événements musicaux. De plus, une scène plus grande offre plus d’espace pour les performances scéniques, les jeux de lumières et autres éléments visuels qui peuvent accompagner les concerts.
Cependant, il est également vrai que certaines performances avec des musiciens en live peuvent sembler « vides » lorsque la musique est principalement basée sur des pistes préenregistrées. Cela dépend du choix artistique de chaque groupe ou artiste, ainsi que des attentes du public. Certains artistes préfèrent se concentrer sur les paroles et la livraison de leurs performances, tandis que d’autres mettent l’accent sur la musicalité et l’aspect instrumental.
Il est important de noter que tous les genres musicaux ne suivent pas cette tendance et qu’il existe encore de nombreux artistes qui privilégient les performances en live avec des musiciens jouant d’instruments traditionnels. La diversité musicale offre une variété d’options pour les auditeurs, et chacun a ses propres préférences en matière de styles et de performances.
En fin de compte, l’évolution de la musique est souvent influencée par les goûts et les demandes du public, ainsi que par les avancées technologiques. Cependant, il reste toujours des artistes qui valorisent les performances en direct et qui apportent une expérience musicale plus traditionnelle. »