Sam Sauvage, inclassablement frivole.

La folie de Philippe Katerine, une gestuelle tantôt maniérée façon Jacques Brel, tantôt aussi désinvolte que les groupes new-wave des années 80, le séquençage de phrasé de Benjamin Biolay, la chevelure d’Alain Souchon… Sam Sauvage est une sorte d’hydre aux personnalités multiples.

Très tôt, Hugo Brebion s’intéresse à la musique par le biais de la guitare, tout en appréciant la poésie des grands auteurs français comme Rimbaud, Baudelaire, Verlaine.

Si son premier crush musical se nommé Bob Dylan, il ne se désintéresse par pour la cause de son attrait pour la littérature et les textes qui ont du sens, découvrant ainsi les œuvres de Serge Gainsbourg, Alain Bashung, Bernard Lavilliers et Benjamin Biolay, tient donc.

Comme tout ado qui se respecte, il débute toutefois dans un groupe qui propose des compositions en anglais, mais Hugo, alias Sam Sauvage, se rend rapidement compte que son chemin ne suit pas cette autoroute toute tracée. Il préfère le petit sentier de traverse qu’il emprunte désormais seul avec ses compos en français.

Pas à pas, il va franchir les écueils, se forgeant un réseau, remportant des concours et tremplins, jusqu’à devenir un pion essentiel de l’échiquier. Il n’a certes pas encore la reconnaissance d’un Stromae, mais ses titres sont diablement bien construits tout en gardant une rythmique entraînante.

Pour découvrir le personnage, pourquoi ne pas débuter par ses derniers morceaux ? Ils sont assez représentatifs de son mood du moment. On vous conseille « Pas bourré » et « Les gens qui dansent (j’adore) » .

A Namur, sur la scène principale des Solidarités, il s’est montré fidèle à lui-même, généreux et décalé, arrivant en costume cravate mais se dandinant au moindre son tel un lombric sous exctasy.

Avec Sam Sauvage, vous avez l’assurance d’un spectacle hors du temps, non formaté, où l’artiste prend des libertés. Celle de ressentir la musique, celle d’envoyer valser les conventions, celle d’entrer en connexion avec le public.

Sam compositeur, Sam chanteur, Sam musicien, Sam …artiste tout simplement.

Les Solidarités ont vibré avec lui, mais Sam Sauvage n’en n’a pas terminé avec la Belgique. Il reviendra en effet pour deux dates en novembre, le 27 à la ferme du Biéreau à Ottignies-Louvain-la-Neuve et le lendemain, vendredi 28 à la maison de la culture de Tournai.
Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.