Retour sur Rock en Scène 2024, un cru divin.

Photos et texte Melanie Lhote
Envoyée spéciale Melanie Lhote photographe pour Confestmag.
Archive Aout Été 2024.
Je me présente pour photographier cette édition, qui sera aussi mon premier Rock en Seine. Un festival rempli de riches découvertes musicale connues et moins connues, qui m’a plus d’une fois fait rêver avec une affiche toujours des plus alléchantes.
Cette fois, non seulement j’allais à Rock en Seine, mais surtout avec dans ma besace, mes appareils photos pour immortaliser tout ça !
Je foule donc l’espace Rock en Seine, facilement accessible depuis Paris centre & sa banlieue en RER et métros, le lieu est correctement desservi et le tout très bien organisé. Ce festival est une aubaine pour les Parisiens, c’est une évidence, mais pas que !

Venir de province est tout aussi tentant, et la bonne gestion des lieux en fait un festival fiable qui propose toujours de belles affiches.
Cet été là, munie d’un pass photo sans accès crash barrière, j’ai choisi de… faire des choix ! Afin d’être correctement placée pour certains artistes et groupes pour me donner la possibilité d’avoir le type de photos que j’espérais. J’ai donc aussi fait des sacrifices pour d’autres artistes qui m’interessaient également. Il faut dire qu’on a envie d’aller faire trainer ses oreilles et ses yeux un peu partout.







Le premier jour commence fort avec un public porteur de petites marguerites blanches & de noeuds dans les cheveux, des lunettes en formes de coeur. Pas de doute sur le public, Lana Del Rey foulera bientôt cette scène ce soir.


Les gens sont heureux, pressés, en ébullition.

Rori ouvrira le festival, la jeune Belge saura emporter le public, c’était émouvant de la voir se produire sur la grande scène, qui ne semblait pas trop grande pour la jeune artiste. La Belgique aura tapé fort dès l’ouverture, avec une présence scénique et une musique allant dans l’énergie espérée.


S’en suivra Pomme, qui est une artiste qui m’a toujours énormément touché, avec sa voix incroyable, au timbre si doux qu’elle manie des aigus aux graves avec précision, et à l’univers poétique & mélancolique. Le décor était planté, un paysage de champignons dans lequel la douce sorcière vient nous partager les peines de l’âme et en profite pour porter des messages forts.






Lana Del Rey s’avance, acclamée telle une déesse. Elle proposera un show abouti, avec des danseurs, des chorégraphies, une scénographie, à la hauteur de l’espérance des fans, dont certains étaient présents depuis la veille au soir afin d’être au plus près de leur idole. Il était difficile de sortir des photos au milieu d’une foule en ébullition. Et ça n’est pas la seule fois ou la tâche m’aura été compliquée ahah ! Le lendemain, je sais que je pars découvrir un groupe qui avait retenu mon attention à l’Eurovision, dont l’ampleur prise au fil du temps n’a fait que grandir. Ma curiosité à vif, c’est encore au niveau de la grande scène que j’ai passé ma journée.




Last Dinner Party que je ne connaissais pas du tout aura été une belle surprise musicale tout en étant interessantes à photographier. Cette journée commença sous les meilleurs auspices.
Un ami m’avait chaleureusement parlé de The Hives, pour leur jeu de scène incroyable.. et il avait absolument raison! L’ambiance était festive, les artistes ne tenaient pas en place, je n’ai pas compté le nombre de jumps, jambes en l’air ou de micros volants lors de ce concert, le tout dans un rock entrainant.







Je crois qu’ils correspondent en tout points à ce qu’on peut imaginer aller découvrir lors d’un festival de Rock. Maneskin sont quand à eux une tornade d’énergie, d’un autre type de rock, plus gras et plus osé, sans limites. Ça sent la fougue, la liberté, et ça envoi du lourd. Tant musicalement que visuellement parlant, aucun doute, nous sommes bien face à un ovni du rock actuel, qu’ils savent assumer et représenter. De nombreux fans ont pu clore le concert sur scène avec les artistes, dans une danse générale autour des musiciens… Je revenais tellement ravie d’avoir enfin découvert Maneskin, et en ayant tellement hâte de travailler mes photos..!


Le 23 aura été une journée ou je suis d’avantage allée me promener afin de profiter de ce qu’offrait le festival en terme de nourriture et d’activités ludiques en supplément des concerts. Je me suis faite maquiller, j’ai été couverte de tatouages, de paillettes, j’ai pu prendre des photos souvenirs ici et là (avec moi dessus ahah), pédaler sur un vélo pour blinder mon propre smoothie, jouer à des jeux pour obtenir des cadeaux (bonbons, sac banane jaune flashy, mediator, éventail…Malheureusement je n’ai pas gagné les billets d’avion !!); m’adonner à un playback avec une simulation de mise en scène comme si j’étais en studio avec guitare et micro…

Honnêtement j’ai passé une super journée. Ce jour là les groupes m’intéressaient moins mais je ne me suis pas ennuyée une seconde pour autant tellement le festival est riche d’activités disponibles (et gratuites!). Et encore ! Je n’ai pas eu le temps de faire du toboggan ni de passer au relooking. Dommage ^^ .
Les frites, les mochis étaient délicieux, et de nombreux stands donnaient très envie. Il est également possible de passer la journée à manger tout types de bonnes choses, les plus gourmands (et gourmets!) seront conquis.
J’ai terminé ce 23 par Fred Again, de loin mais j’étais tout de même satisfaite. Le nombre de batteries et le jeu des musiciens étaient sidérants. Je n’ai pas été déçue par l’expérience live et la découverte. Le public était, comme toujours, absorbé et joyeux.

Après une journée plutôt off musicalement parlant, et qui fera un peu office de pause durant ce marathon de concerts (et de photos!), me voilà qui entâme la journée du 24. Avec The Kills, The Offspring, et Massive Attack annoncés sur la grande scène, je savais à nouveau ou j’allais passer la journée. J’attendais les groupes de pieds fermes, absolument excitée. Quelque peu surprise cependant par les pogos lors de The Offspring, je pense avoir avoir manqué de recul sur le phénomène qui se présentait à moi. Mais oui, ça bougeait plutôt très fort, et à la barrière c’était un peu compliqué dans le sens ou je devais protéger mon matériel. J’étais cependant en train de boire ces moments car… oui j’avais The Offspring devant moi.

Un groupe emblématique. Qu’est ce que c’était vivant ! Le chanteur semblant tout droit sorti de son bureau, en chemise cravate, venu délivrer des tubes avec une énergie à la hauteur de l’effervescence du public. Une véritable connexion. Les ballons géants m’auront beaucoup amusé. Massive Attack étaient bons, ils étaient contemplatifs aussi. Une reprise de souffle tout en savourant un groupe aux musiques riches, et aux messages percutants. Pas le temps de se reposer, le marathon se poursuit pour toucher cette fois à sa fin. Le 25 le groupe qui retient tout mon intérêt est The Pixies. Et, sur la même scène, je savais qu’il y aurait également le phénomène incontournable du moment: Zaho de Zagazan. J’ai donc fait le choix de cette scène pour le dernier jour, avec tout de même la déception dans l’âme de savoir que je raterai PJ Harvey, mais aussi Ginzhu qui viennent pourtant de notre cher Belgique, ainsi que le passage de la flamme olympique…

Car oui, c’était l’année des JO ! J’ai quand même véritablement hésité, mais j’avais beaucoup trop envie de photographier, aux premières loges, ceux qui ont sorti l’immortel « Where is my mind » J’ai pu découvrir Baxter Dury dont on m’avait déjà parlé plusieurs fois, c’était une chouette découverte. Encore un artiste déjanté comme on les aime. S’en est suivie… une artiste qui m’a moins touché mais qui m’aura tout de même fait beaucoup sourire, Róisín Murphy est incroyable mais vraie. Elle aura sans nul doute déballé la plus riche garde robe de ce rock en seine 2024 !

Zaho de Zhagazan m’emporta complètement, « mais qui est cette fille??? » Un succès amplement mérité qui n’en est, au vue de son jeune âge, qu’un début. C’était une chance de la voir sur cette scène, et avec une belle proximité et complicité avec le public. Riche de mes clichés pris ce jour là, je continue à suivre l’actualité de la jeune artiste. Les Pixies sont arrivés en offrant leurs morceaux, avec une scénographie sobre, mais le tout très bien exécuté. Ce sont des musiciens, pas des showmans. Une pointe de regret, quand le « Where is my mind » a sonné à la fin du concert de PJ Harvey, me disant que j’avais sur ce coup, peut être fait le mauvais choix de scène. Cependant, quelle émotion !!! Je suis allée voir de loin LCD Soundsystem, en dégustant des frites (en pensant à mon webzine Belge ..). Je pense pouvoir dire avec certitude que mon premier rock en seine était une réussite.


L’affiche de 2025 a pris possession des réseaux et des noms de festivals à ne pas manquer, avec Chappel Roan, London Grammar, Aurora, Vampire Weekend, Queens of the stone age, Fontaine DC, Last Train… Rock en Seine, ConfestMag espère te donner à nouveau rdv, avec mes appareils photos cet été !

