Avec Eddy de Pretto, le Baudet s’offre une parenthèse poétique.

Hyper présent l’an dernier sur notre territoire avec plusieurs festivals, mais aussi un passage par le Cirque Royal et Forest National, Eddy de Pretto a réservé sa seule date belge de 2025 aux organisateurs de Bertrix.

Une aubaine pour le Baudet car le chanteur parisien est un artiste qui propose toujours des prestations de qualité qui plaisent à un nombreux public. Il faut dire que ses textes sont des œuvres littéraires qui mettent en sons et images des sujets d’actualité qui lui tiennent à cœur.


Découvert par le grand public fin 2017 avec notamment le titre « Kid », Eddy de Pretto n’a jamais déçu ses fans de la première heure. Artiste complet (il a pris de cours de chant, de technique vocale, de piano mais aussi de théâtre, débutant d’ailleurs sa carrière dans cet art), il a le don de créer un univers particulier, le monde d’Eddy.

Pour la tournée « Crash Cœur », l’audio-visuel se joint au musical. Pourtant ce n’est pas l’écran géant où se projettent un film montrant son band ou des messages percutants, ni la bande sonore d’accompagnement qui marque les esprits mais bien cette passerelle surélevée d’où l’artiste déclame ses premiers morceaux, à peine découvert de la brume des fumigènes.


D’un pas lent, presque peureux, il s’avance vers l’extrémité de cet échafaudage incomplet où il s’installe, assis, les pieds dans le vide. Le spectacle se déroule telle une pellicule cinématographique.

Cette manière de faire est somme toute assez logique car Eddy de Pretto écrit ses chansons comme une sorte d’autobiographie à peine romancée. « Bateaux-Mouches » en est un exemple flagrant.

L’élément nouveau de ce troisième album n’est donc pas l’actualité des sujets, ni la mise en scène du show, mais bien l’avènement de la pop, beaucoup plus présente. La musique est plus festive, plus entraînante à l’instar de ce « être biennn » ou « LOVE’n’TENDRESSE » qui ont certainement élargi encore un peu plus le cadre de ses fans.

Par contre, ce qui persiste, et c’est d’ailleurs ce qui le rend peut-être aussi sympathique, c’est l’humilité et l’accessibilité dont l’artiste fait preuve sur les planches, mais aussi en dehors de la scène. Poli et courtois, il a un mot gentil pour toutes les personnes croisées. Parfois, pressé par le temps ou l’impossibilité de pouvoir s’adresser à tous, un geste, un sourire suffisent.

Les bénévoles, les privilégiés des backstage, mais aussi et surtout vous, le public, avez, semble-t-il, apprécié la pièce que monsieur de Pretto a joué sur la Place des 3 Fers.

L’an dernier, à Spa, le public avait été conquis, mais aussi trempé, une pluie diluvienne s’abattant durant une bonne partie du concert. Cette fois, rien de tel. La journée fut chaude, sèche et divertissante. Que demander de plus ?

Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.