Dimanche à LaSeMo : une clôture en apothéose

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Le dimanche, jour du seigneur dit-on… mais à LaSemo, c’est surtout celui des dieux de la musique. Et en cette ultime journée, les âmes allaient vibrer fort, très fort, au rythme d’émotions brutes et de concerts inoubliables.

À peine le temps de franchir les portes du festival que les derniers accords de Crocodile Dundish s’envolent déjà. La plaine du Château est noire de monde, et pour capturer quelques clichés, il faut slalomer à travers une foule compacte — l’espace photographe, hélas, devenu impraticable. Qu’importe. À quelques pas de là, Gustave Brass Band, originaire de Gembloux, donne de la voix (et surtout des cuivres). Inspirés par des références comme Meute, Too Many Zooz ou encore Lucky Chops, ces musiciens belges mêlent jazz, rock, électro et rap dans un tourbillon festif qui fait taper du pied, même à distance. Quelques plans capturés pour le TikTok de Fanie (confestmag3), et on file déjà vers la Guinguette.

Monsieur Nicolas ou l’art d’enchanter les enfants (et les grands)

Place à la magie avec Monsieur Nicolas, véritable héros des tout-petits, qui propose un spectacle coloré et interactif autour du personnage de Monsieur Non-Non. Porté par des bulles de savon géantes, des histoires peuplées de monstres, de dinosaures et de princesses, le concert invite à chanter, danser, rugir et rêver. Un moment suspendu dans le temps, partagé avec un public familial conquis.

Noé Preszow : la chanson rock dans toute sa sincérité

Direction la Prairie pour retrouver Noé Preszow (à prononcer Prèchov, on le rappelle !). Après un premier album prometteur, son second opus sorti en janvier confirme sa stature d’étoile montante de la chanson rock francophone. Présent sur toutes les scènes, de la Cigale à l’Olympia, Noé a offert à LaSemo un set puissant, rock, sincère, empreint d’émotion, digne de ses prestations au Botanique ou à Forest National. Une montée en puissance maîtrisée, sans fioritures, avec une proximité qui touche.

Les Ogres de Barback x La Rue Ketanou : quand deux mondes se rencontrent

Retour sur la plaine du Château pour une collaboration exceptionnelle : Les Ogres de Barback et La Rue Ketanou unissent leurs forces dans un concert humaniste et enflammé. Les rythmes se croisent, les voix se répondent, les pieds dansent. Les fans de chanson réaliste et de musiques festives y trouvent leur bonheur dans un spectacle vivant et fédérateur.

Le cruel choix entre Coline Blf et Vendredi sur Mer

Comme souvent dans les festivals, les horaires se chevauchent. D’un côté, Coline Blf, pépite namuroise de la bedroom pop francophone

; de l’autre, Vendredi Sur Mer, sirène suisse à la poésie sensuelle et visuelle. Difficile de choisir… alors on s’imprègne de deux ambiances.
Coline, solaire et engagée, raconte ses mélancolies pop et son écologie du quotidien avec douceur et intelligence.
Charline Mignot, alias Vendredi Sur Mer, elle, enveloppe la plaine dans des draps blancs et des rêveries électroniques — décor minimal, effet maximal. Son public est conquis.

Santa : la diva électrisante du festival

Et puis il y a Santa. L’attente est longue, les fans sont là depuis des heures, mais quelle claque. Dès les premières secondes, suspendue tête en bas dans les airs, bras écartés comme le T à l’envers entre le le « n » & le « a », Santa donne le ton. Show millimétré, pyrotechnie, piano volant, reprise hallucinante de Johnny Hallyday… Tout y est.
L’ex-chanteuse de Hyphen Hyphen, désormais étoile solo de la néo-variété, livre un concert d’une intensité rare, aussi visuel que vocal. Elle descend dans le public saluer les enfants, elle vibre avec nous, elle nous prend au cœur. Pour nous, pour Fanie et moi, c’est LE coup de cœur absolu du week-end. Et visiblement, nous ne sommes pas les seuls : le public est unanime.

Acid Arab et Zar Electrik : la transe comme dernier souffle

L’émotion redescend doucement. On s’offre une pause en douceur mais pleine d’énergie avec Acid Arab, pionniers de l’électro-orientale française, qui emmènent la plaine dans un voyage entre beats et traditions.
Puis, dernier détour par la Guinguette pour savourer les derniers instants de Zar Electrik. Leurs rythmes gnaouis, subsahariens, mystiques, emportent le corps et l’esprit. Un ultime blind test pour se défier une dernière fois… et une dernière boisson pour claquer nos « pépettes » restantes.

MC Solaar : l’adieu magistral

22h30. Il fait nuit, mais la scène s’illumine pour l’un des monuments du rap français : MC Solaar. Accompagné de Bambi Cruz, de la chanteuse Linda et d’une équipe de musiciens chevronnés, Claude M’Barali déroule ses classiques.
« Qui sème le vent récolte le tempo », « Bouge de là », « Victime de la mode », « Cinéma »… le public, toutes générations confondues, chante chaque mot. Il glisse aussi ses titres plus récents comme « Dingue » et « Maître de Cérémonie », avant un rappel de trois morceaux qui prolonge la magie jusqu’à minuit passé.
Un final somptueux, à l’image d’un festival qui aura tenu toutes ses promesses.

En réponse à un article que j’ai lu, mais dont j’ai oublié le nom du magazine ou journal :

Il y avait du « Belge » et du bon « Belge ».


Les dernières photos d’ambiance

Merci LaSemo !

Trois jours de musique, de partages, de découvertes, d’amitiés, d’émotions. Cette 18e édition fut lumineuse, intense, joyeuse, pleine de surprises. Une réussite saluée par les festivaliers comme par les organisateurs. Avec plus de 50.000 festivaliers et quatre journées pleines de nouveautés, le festival continue de s’améliorer en écoutant son public. Le tout sous une météo bénie, qui a permis à chacun de respirer, danser, rêver. LaSeMo 2025 s’achève en beauté, et déjà on a hâte d’y revenir.

Merci à tous les artistes, aux bénévoles, aux festivaliers.
Et merci à Feu Chatterton, Mika, Charles, Santa, Colline BLF, Noé Presow, à MC Solaar… Et à tous ceux qui nous ont fait danser, chanter, vibrer. On a aimé. On reviendra.

À noter pour ne pas rater la prochaine édition :

Les tickets pour LaSemo 2026 sont déjà en vente !

Et en attendant l’été prochain :
Cet hiver, la magie continue avec « Le Cabaret Secret »,

un tout nouveau spectacle imaginé par l’équipe de LaSemo.
Rendez-vous en décembre 2025 à Tour & Taxis, Bruxelles, dans un Magic Mirror mystérieux où les légendes et la nature s’entrelacent. Un univers féérique loin des cabarets classiques, à découvrir absolument.

👉 Infos & réservations sur le site de LaSemo.


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