Une ouverture entre émotion, soleil et électro-poésie

Pour notre troisième escale festivalière de l’année, Fanie et moi avons pris la direction du sud de la Belgique, direction les Francofolies de Spa ! Après avoir survécu à un hamburger frites super bon et réussi à enfiler notre bracelet d’accréditation sans incident diplomatique, nous étions prêts pour quatre jours de musique, de découvertes, et de foule en liesse.

Car oui, une semaine avant que les moteurs de Formule 1 ne rugissent sur le circuit de Francorchamps, c’est bien la musique qui monopolise le centre-ville de Spa. La ville entière est transformée en un véritable parc d’attractions musicales, où les scènes s’enchaînent comme les bières à la sortie d’un match de foot.
Une ville, plusieurs scènes, une seule envie : vibrer
Le cœur du festival bat évidemment à la scène Pierre Rapsat, majestueuse et centrale, en hommage à l’enfant du pays. À droite en entrant, on découvre la scène Baloise, suivie du Club Fontaine qui, entre deux concerts, fait le lien musical avec des DJ sets toujours bien sentis. En continuant vers la grande scène, la scène Proximus nous tend les bras.


Et ce n’est pas tout : le piétonnier, transformé en scène à ciel ouvert, accueille les artistes du Franc’Off — une compétition de jeunes talents organisée tout au long de l’année. Autant dire qu’on marche beaucoup, qu’on écoute encore plus, et qu’on boit parfois un peu d’eau (euh beurk trop ferrugineuse, de l’ice tea et du Spa si on y pense.
Le coup d’envoi :
Premier concert que l’on a vu au piétonnier, première claque : SMR, fraîchement débarqué et qui sera (on fait un spoil !) sur le podium avec en pole position Nicolas B le Verviétois et Mado pour compléter ces du Franc’Off 2025, ils empocheront des euros offert par la Fédération Wallonie-Bruxelles & Play Right, divers prix comme une aide à la création son et lumière au centre culturel de Welkenraedt et programmation dans la salle Glacière de Spa et summum une place pour l’édition 2026.
On rentre sur le coup de 16 h et on a 15 minutes pour s’installer à la Baloise. Découverte de « Nous Etions Une Armée » .Un début d’expérience prometteur pour ce projet à la croisée du post-punk, de l’électro minimaliste, et de la poésie urbaine. « Nous étions une Armée » donne le ton : parlé, hurlé, scandé – mais jamais forcé.
Lubiana : douceur, kora et lumière
On déambule ensuite vers la scène Proximus, où Lubiana, sa kora entre les bras et un sourire désarmant aux lèvres, conte l’histoire de ses racines. Sa voix, son charisme, et sa grâce laissent la foule suspendue. Elle nous embarque dans un voyage musical où se mêlent héritage africain, soul et pop. Une bulle de douceur dans un monde de décibels.




Saule : énergie contagieuse et tubes fédérateurs
Retour vers la plaine principale où Saule, alias Baptiste Lalieu, fait monter la température. Avec ses musiciens au taquet et son énergie de pile Duracell, il enchaîne morceaux récents et classiques, sous les chants d’un public dense, ou danse – selon votre sens du rythme.









Ben l’Oncle Soul vs Superbus : le dilemme du soir
Ben l’Oncle Soul nous fait du bien. De la soul funky, chaleureuse, vintage comme un bon vinyle. Il déroule un set généreux, ponctué de ses plus grands succès et de quelques surprises bien senties. Sa voix suave résonne dans tout le parc, et on se sent un peu amoureux de la vie.
Mais difficile de ne pas jeter un œil du côté de Superbus, qui faisait sauter la Proximus avec son retour très attendu. Jennifer Ayache, infatigable, mène la danse et envoie tube sur tube, avec une version 2025 de Lola revisitée en collaboration avec Hoshi et Nicola Sirkis (ces derniers absent, mais présent dans les cœurs). Le public, en transe, n’a pas vu les années passer : douze ans après leur dernier passage à Spa, ils ont mis le feu comme au premier jour.
IAM : Le poids des mots, le choc des générations
Clou du spectacle : IAM, monument du rap français, foule la scène Pierre Rapsat. Si certains festivaliers ont appris leurs textes par cœur dans les années 90, d’autres les ont entendus via les playlists de leurs parents. Une osmose générationnelle s’opère. On rappe, on saute, on se remémore, on découvre. Et on s’assoit aussi, parce que la journée fut longue (clin d’œil à notre session « pique-nique par terre » façon fans d’Indochine).
Le final céleste de -M- et Fatoumata Diawara
Pas le temps de traîner : -M-, alias Mathieu Chedid, nous attend pour Lamomali, sa relecture lumineuse et métissée de l’Afrique musicale. Fatoumata Diawara illumine la scène de sa voix magistrale. Une performance artistique totale, presque spirituelle. Lubiana fait une apparition surprise, pour un final tout en fusion.
Une première journée haute en couleurs
Du post-punk poétique à la soul funky, en passant par le rock vitaminé et les rythmes mandingues, le premier jour des Francofolies de Spa 2025 a tenu toutes ses promesses. Et comme on dit chez nous : « On va dormir, mais on va rêver en musique. »
À demain, pour une nouvelle journée pleine de vibes, de sueur… et de frites.
Pas beaucoup d’images, désolé photos prises du public on fera une release photos des réceptions validations.