Naevi et Nicolas Dieu voient double au Baudet’stival.

L’histoire de Naevi débute en mai 2019, dans les ruelles de la cité universitaires de Louvain-la-Neuve. Florian et Amaury lancent l’idée de monter un groupe de rock en français. William les rejoint rapidement en tant que bassiste mais aussi arrangeur.





Cette première vie, in utero, du groupe prend fin à l’aube de 2022 lorsque Pablo et Bastien viennent insuffler une nouvelle énergie au groupe en basculant notamment vers de l’hyperrock (mélange de styles avec de l’électro sur une base rock). Mais au fait, que signifie Naevi ?


Sur internet, on tombe directement sur les termes « naevi mélanocytaires » ou naevus qui sont des troubles dermatologiques qui se présentent sous la forme de grains de beauté.


Samedi, sur le coup de 17h30, Naevi était le dernier groupe à entrer en lice pour le concept « Tremplin » du festival qui voit, depuis quelques saisons maintenant, des artistes moins connus ou débutants se produire sur la scène annexe avec comme rêve ultime de sortir vainqueur(s) aux yeux du jury pour obtenir le graal, le droit de se produire le dimanche en ouverture de la scène principale sur la place des 3 Fers.

L’affaire n’était pas dans le sac car la concurrence fur rude avec les cinq autres artistes participants, mais le quintet n’a pas compté ses efforts pour montrer ce dont il était capable.

Déjà vainqueurs du trophée des jeunes talents du Brabant Wallon en 2022, les cinq rockeurs ont une nouvelle fois fait mouche, remportant le « contest » leur ouvrant les portes d’une seconde prestation, de 45 minutes cette fois (la prestation du samedi n’en comptant que 30) sur leur première scène principale.


Dimanche donc, rendez-vous avec Naevi dès 14h45 (et non 18h39, du nom de leur premier EP). La scène est beaucoup plus grande, plus haute aussi. Les premiers rangs, déjà occupés par les afficionados de Gims et Vitaa, ne verront sans doute pas bien les musiciens les plus en retrait, mais l’énergie est bien là. « Evidemment » résonne comme une ouverture idéale pour cette journée qui attend 9700 personnes.


Avec deux prestations lors du week-end, Naevi se place comme le groupe ayant le plus profité du festival, d’autant que les cinq amis ont foulé les deux scènes.

Ils ne sont pourtant pas les seuls à avoir multiplié les séances de plaisir auditif au Baudet édition 2025 puisque Louis Jassogne a affuté ses baguettes derrière Essyla avant de courir sur l’autre scène pour accompagner Bob Doug. Un exercice qui lui a valu un démontage / remontage sportif de sa batterie. C’est à ce moment qu’un musicien se demande pourquoi il n’a pas opté pour la flûte à bec…


Les plus attentifs, mais aussi les plus courageux, puisque l’on va aborder ici des chanteur/musiciens s’étant produits en clôture du vendredi et en ouverture du dimanche, auront aussi remarqué un trio intégré dans deux groupes. Ces formations sont « Oh mon Dieu » et « Mister Cover ». Les personnes concernées ? Le claviériste, le bassiste et Dieu himself !




Nicolas Dieu est en effet le chanteur historique et emblématique du groupe de reprise le plus festif de Wallonie, mais aussi la voûte de « Oh mon Dieu », un projet qui lui tient à cœur car il peut y proposer ses compositions originales en français.


Vendredi, vous imaginez bien que Nico, Simona, Christophe et tous les musiciens ont mis le feu à la place bertrigeoise avec leurs reprises endiablées.




Dimanche, l’ambiance était beaucoup plus feutrée pour la prestation de « Oh mon Dieu » sur la scène bis. A cette occasion, le groupe a pu notamment présenter « La vague scélérate », le premier titre extrait de son deuxième album. Celui-ci, peaufiné depuis près de deux ans, sortira tout prochainement dans les bacs.


Petite particularité de ce concert intimiste : le groupe est venu à la rencontre du public, descendant dans l’assistance pour les derniers morceaux. Cette configuration nous a donc permis de voir Nicolas, guitare à la main, au centre d’un cercle de festivaliers captivés.




Retrouvez les clichés du festival sur la page FB – ReMarck Photos.